It's time ! Le plus célèbre des tournois sur terre battue s'ouvre dans la Ville Lumière. Cent-vingt-huit joueuses au premier tour, mais une seule remportera le trophée Suzanne Lenglen le samedi 10 juin. Qui semble tenir la pôle position ? 7 favorites au banc d'essai !
Par Alexandre Hozé
Publié le 28 mai 2023 à 17h14, mis à jour le 29 mai 2023 à 9h06
Maria Sakkari, 8e mondiale
Fille d’Angelini Kanellopoulou, ancienne top 50 WTA, la Grecque de 27 ans est à son aise sur terre battue…
Son seul titre en carrière, elle l’a remporté à Rabat, au Maroc, sur cette surface. Et dans les tournois plus prestigieux, elle a également assuré ! Une demi-finale à Rome en 2019, une autre à Madrid en 2023…
Mais c’est en 2021 que Maria Sakkari a le plus marqué les esprits. Et pour cause… Cette année-là, sur les terrains Porte d’Auteuil, elle se hisse jusque dans le dernier carré du tournoi. Et avec la manière… En plus de battre l’expérimentée Sofia Kenin, elle surclasse la gagnante de l’année précédente, Iga Swiatek.
Des joueuses qui peuvent se targuer d’avoir battu la Polonaise à Roland-Garros, il n’y en a pas des masses. Sur les trois dernières éditions, il n’y a même que Maria Sakkari qui a accompli cet exploit.
Après une demi-finale sur la terre battue madrilène il y a quelques jours, Maria Sakkari arrive à Paris dans la peau d’une ambitieuse outsider. Et si ce Roland-Garros 2023 était l’occasion pour elle de passer dans la catégorie des championnes ?
Ons Jabeur, 7e mondiale
Place à une icône du monde arabe… Dans l’histoire de tennis féminin, aucune joueuse africaine n’a accompli tout ce qu’a fait Ons Jabeur. La Tunisienne s’en est assurée à grands coups de raquette, elle ne sera pas oubliée de sitôt.
Tenniswoman complète, la septième mondiale est à l’aise sur terre battue. Après deux huitièmes de finale consécutifs à Roland-Garros en 2020 et 2021, elle confirme la saison suivante que, sur cette surface, bien peu sont capables de la battre.
Au WTA 1000 de Madrid en 2022, personne ne parviendra à faire chuter Ons Jabeur. Encore aujourd’hui, ce succès reste le plus prestigieux de la Tunisienne. Elle a été à deux doigts de réaliser le doublé en enchaînant à Rome mais, cette fois, Iga Swiatek a eu l’ascendant.
Pas une mince affaire, même pour la Polonaise ! D’après les récentes déclarations de la première mondiale, Ons Jabeur serait une des deux meilleures joueuses sur terre battue, c’est pour dire !
Pourtant, alors qu’elle s’est déjà hissée en finale de Wimbledon et de l’US Open (les deux en 2022), le meilleur résultat de la Tunisienne à Roland-Garros reste donc un timide huitième de finale.
Après un début d’année 2023 délicat, Ons Jabeur pourrait bien profiter de cette opportunité parisienne pour rentrer un peu plus dans l’histoire…
Coco Gauff, 6e mondiale
Une sportive ÀBLOCK! comme on les aime… Coco Gauff, en plus d’être une des meilleures de la planète raquette en main, n’a pas sa langue dans sa poche sur des sujets importants. À seulement 19 ans, l’Américaine brille sur et en-dehors des courts par sa justesse et sa maturité.
Depuis son succès face à Venus Williams lors de Wimbledon 2019, Coco Gauff est annoncée comme la relève du tennis féminin américain. Et pour le moment, la demoiselle s’en tire très très bien !
En 2022, que ce soit en simple ou en double avec sa coéquipière Jessica Pegula, elle a brillé sur la terre battue parisienne. Pas une, mais deux finales pour elle, l’an dernier, Porte d’Auteuil !
Mais que ce soit face à Iga Swiatek ou à la paire tricolore Caroline Garcia – Kristina Mladenovic, Coco Gauff chute.
Vu le caractère et le talent de la prodige américaine, on l’imagine mal viser en-deçà pour cette édition 2023. Certains de ses plus grands fans pourraient rêver d’un doublé monumental…
Une chose est sûre, les attentes et la pression, Coco Gauff a appris à faire avec. Ce Roland-Garros 2023 sera sans doute l’occasion, une fois de plus, de le démontrer.
Caroline Garcia, 5e mondiale
Et oui, malgré un tennis français qui décidément a bien du mal à sortir la tête de l’eau, une des favorites pour ce Roland-Garros 2023 est tricolore. Il faut dire que depuis un peu moins d’un an, Caroline Garcia a retrouvé son meilleur tennis. Aujourd’hui cinquième mondiale, la Française de 29 ans est attendue pour ce tournoi à domicile.
Après déjà quelques passages dans le top 10 WTA, Caroline Garcia a connu une phase compliquée. Mais sa saison 2022 a relancé la tenniswoman. Une deuxième victoire en double à Roland-Garros avec sa coéquipière Kristina Mladenovic (la première fois avait eu lieu en 2016), une demi-finale lors de l’US Open et une victoire impressionnante aux Masters de fin de saison.
Mais malgré tous ces accomplissements, le début d’année 2023 n’est pas du même acabit pour la tricolore. Après un huitième de finale lors de l’Open d’Australie, Caroline Garcia ne parvient pas à se sortir d’une spirale négative. Pour autant, la joueuse ne baisse pas les bras ! À quelques semaines de Roland-Garros, elle reforme son duo avec Bertrand Perret, son entraîneur en 2022.
Aujourd’hui, sans grande performance sur terre battue cette saison, la Française arrive en quelque sorte à l’aveugle sur les terrains de la Porte d’Auteuil.
Mais son expérience et un public acquis à sa cause pourraient bien faire pencher la balance en sa faveur. Quoi de mieux qu’un tournoi du Grand Chelem à domicile pour se relancer ?
Jessica Pegula, 3e mondiale
Décidément, le tennis américain se remet plutôt bien de la retraite des sœurs Williams ! Si Coco Gauff est plus médiatisée, c’est bien Jessica Pegula qui est aujourd’hui troisième mondiale.
Les deux filles se connaissent d’ailleurs très bien, elles ont l’habitude de briller ensemble en double. L’année dernière, les Américaines avaient accédé à la finale de Roland-Garros, mais n’ont pu se défaire des tricolores Caroline Garcia et Kristina Mladenovic. Cette saison, le duo américain revient fort, avec deux finales à Madrid et à Rome et deux titres à Doha et à Miami.
Mais c’est aussi en simple que Jessica Pegula veut briller. Régulière au très haut niveau depuis peu, elle n’a pour autant jamais participé à une demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem.
Trois quarts de finale à l’Open d’Australie depuis 2021, des quarts à Roland-Garros et à l’US Open en 2022…
En forme sur ce début de saison 2023, Jessica Pegula espère accéder pour la première fois au dernier carré du tournoi Porte d’Auteuil. Ayant hérité d’une partie de tableau abordable, l’Américaine peut se permettre de rêver de quelque chose de grand sur la terre battue parisienne.
Aryna Sabalenka, 2e mondiale
Des joueuses qui regardent droit dans les yeux Iga Swiatek sur terre battue, il n’y en a pas des masses. Mais Aryna Sabalenka en fait définitivement partie. En réalité, elle est sûrement LA rivale de la numéro 1 mondiale pour ce Roland-Garros 2023.
À 25 ans, la Biélorusse a déjà récolté quelques trophées. Treize tournois WTA en simple et six autres en double sont déjà tombés dans sa besace.
Sur terre battue, elle assure. En 2021, elle remporte le tournoi de Stuttgart puis celui de Madrid sur cette surface. De bon augure, même si la jeune tenniswoman ne parvient pas à confirmer à Roland-Garros.
Mais avec deux demi-finales à Wimbledon puis à l’US Open qui débouchent sur une deuxième place au classement WTA, c’est désormais officiel, Aryna Sabalenka est dans les hauteurs du tennis féminin.
Elle confirme son statut en 2022, mais ce qu’il faut retenir à l’approche de Roland-Garros 2023, c’est la dynamique de la Biélorusse depuis le début de l’année.
Elle commence en remportant son premier tournoi du Grand Chelem, l’Open d’Australie. Et une fois la saison sur terre battue commencée, elle livre un duel ô combien excitant à Iga Swiatek !
À Stuttgart, c’est la Polonaise qui s’impose en finale. Mais, à Madrid, Aryna Sabalenka prend sa revanche en surclassant la numéro 1 mondiale.
Place à la belle Porte d’Auteuil…
Iga Swiatek, N°1 mondiale
The last but the best : LA favorite… Numéro 1 mondiale, tenante du titre, boss du tennis féminin depuis plus d’un an… Iga Swiatek débarque à Roland-Garros comme à la maison.
Déjà double gagnante en 2020 et 2022, la Polonaise tient la pôle position pour se succéder au palmarès du tournoi parisien.
En cinq saisons à 100 % sur le circuit WTA, Iga Swiatek a démontré, qu’une fois sur le court, elle était presque systématiquement la plus forte.
La concurrence est rude, bien sûr : on peut penser notamment à sa némésis cette saison, Aryna Sabalenka, ou encore à Maria Sakkari, la seule joueuse à avoir battu la Polonaise à Roland-Garros sur ces trois dernières années.
Mais bon… Depuis qu’elle a récupéré la place de numéro 1 mondiale après la retraite d’Ashleigh Barty, Iga Swiatek semble invincible. Sans compter ses deux titres parisiens et celui obtenu à l’US Open fin 2022, ce ne sont pas moins de dix titres, dont 5 WTA 1000 qui ont été ajoutés au palmarès de la numéro 1 mondiale.
Va-t-elle profiter de ce Roland-Garros 2023 pour asseoir un peu plus son règne sur l’univers de la petite balle jaune ? L’intention est claire, maintenant, place à l’action !
D’autre joueuses à suivre (aussi)…
Ces sept joueuses font partie des meilleures et ont toutes de très gros objectifs pour cette édition de Roland-Garros. Mais elles ne sont pas les seules…
On peut penser à la quatrième mondiale, la Kazakhe Elena Rybakina, tenante du titre de Wimbledon et fraîche vainqueure du WTA 1000 de Rome. Elle aussi peut se permettre de rêver grand cette année…
N’oublions pas de suivre non plus la lauréate de l’édition 2021, la Tchèque Barbora Krejcikova, aujourd’hui treizième mondiale.
Sans compter Caroline Garcia, neuf tricolores seront également présentes au premier tour.
Une chose est sûre, ce Roland-Garros 2023 promet du spectacle jusqu’au 10 juin. À cette date-là, nous serons fixés sur l’identité de la Queen de la terre battue parisienne.
Sept fois championne de France et multi-médaillée internationale en tumbling, Lauriane Lamperim s’est offert une deuxième vie de sportive après avoir subi une grave blessure sur les tapis. C’est aujourd’hui sur l’eau qu’elle glisse. Elle a pris le temps de remplir notre petit questionnaire entre deux vagues.
Elle, c’est « jamais sans mon VTT ». Casey Brown, 30 ans, fait partie de cette génération de femmes qui n’a pas froid aux yeux. Descente, enduro ou freeride, la Néo-Zélandaise est sur tous les fronts. Son crédo ? Faire bouger les lignes en féminisant sa discipline « extrême ». Portrait d’une fille qui roule sa bosse avec panache.
Elle vient de décrocher le titre de Championne de France, en mixte, en paramoteur. Marie Mateos bourlinguait dans les airs, au cœur d’une montgolfière, lorsqu’elle s’est fait attraper par ce drôle d’oiseau volant et s’est lancée dans cette aventure pour tutoyer les cieux. Elle est l’une des rares femmes à pratiquer ce sport méconnu et a brillé à de nombreuses reprises sur les podiums. C’est parti pour l’envol !
Ce n’était qu’une pause. Les Jeux Paralympiques prennent la suite des JO et le monde est prêt à admirer de nouvelles héroïnes et nouveaux héros venus à Paris pour tout casser. Parmi eux, 237 tricolores, dont 82 championnes. Faites teinter les breloques !
Une acrobate de la street (Hazal Nehir sur notre photo), une batteuse d’exception, du paddle pour la bonne cause, une marathonienne aux souliers d’or ou encore une arbitre qui ouvre la voie, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! pour cette semaine. Enjoy !
À partir de ce dimanche et jusqu’au 31 juillet, la première édition du Tour de France Femmes se déroule dans le Grand-Est. Etapes longues, rapides ou en montagne, les cent-quarante-quatre participantes (dont Elizabeth Deignan sur notre photo) auront fort à faire pour venir à bout des 1029 kilomètres programmés. Présentation.
Sportive tous azimuts depuis toujours – de l’équitation au tennis en passant par la course à pied, Manon n’aurait cependant jamais pensé soulever de la fonte un jour. Dans son esprit, c’était du « sport de mecs ! ». La passion communicative de son copain lui a fait pousser la porte d’une salle de CrossFit et, depuis, elle se sent plus forte. Un joli parcours d’ouverture d’esprit et d’émancipation par le sport.
Elle a débuté par le cross country. Avant de basculer vers l’enduro. Une discipline qui a permis à Isabeau Courdurier, Championne du monde 2019 des Enduro world Series, de renouer avec le bonheur de rouler et de tenir à distance la course aux résultats à tout prix. Rencontre avec une rideuse apaisée et engagée.
La performance, l’échec, la résilience… elle a tout connu. À la suite d’un burn-out sportif, cette ex-infirmière a appris à se mettre en mouvement différemment. Devenue coach mentale, Louise Retailleau partage désormais son expérience pour aider les autres à toujours se relever pour mieux se révéler.
Ce 14 octobre, durant une journée d’empowerment au féminin, le « Club des 300 », programme mixité du CNOSF (Comité National et Olympique Sportif Français), lance sa deuxième promotion à Paris, après le succès de la première qui a rassemblé les troupes. Prêt, feu, osez !
L’accès à l’eau potable, partout, tout le temps, c’est l’ambition de l’ONG World Vision. Pour ça, la Global 6K for Water, soit les 6 km pour l’eau, reprend sa course à partir du 20 mai afin de financer des projets répondants à cet enjeu. Sensibiliser, bouger et changer le monde. Courez, maintenant !
Une acrobate de rue, un événement vert et sportif, l’histoire des filles de l’aviron et les portraits des deux jeunes joueuses, finalistes de Roland-Garros (dont Iga Swiatek, deuxième fois victorieuse du tournoi), c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.