
Euro foot féminin 2025: demandez le programme !
Entre ambitions affirmées et défis relevés, voici le programme des Bleues, dates clés à cocher, pour suivre pas à pas leur quête de gloire.
Publié le 21 mai 2021 à 9h23, mis à jour le 27 juillet 2021 à 17h19
Coup de foudre aux Jeux de Melbourne, olympic romance ou love story en or…peu importe comment on l’appelle, si cette histoire d’amour aux JO de 1956 est aujourd’hui romanesque, elle fut d’abord politique.
Quoi de plus romantique en effet qu’un Américain et une Tchécoslovaque, tous deux médaillés d’or en athlétisme, tombant (littéralement) dans les bras l’un de l’autre sur un stade olympique à l’heure de la guerre froide ?
Mais c’est oublié que les Jeux de 1956 étaient eux aussi un lieu de bataille entre les blocs de l’Est et de l’Ouest, Washington et Moscou espérant y prouver la supériorité de leur système de société dans un combat de médailles. Mais revenons aux tourtereaux.
Avant d’être championne olympique de lancer de disque, Olga Fikotová, née le 13 novembre 1932 à Prague, commence le sport dans la rue en tapant dans un ballon de foot avant de pratiquer le hand et le basket en club.
Mais c’est au lancer de disque qu’elle se fait remarquer, un peu par hasard, entraînée sur la piste par un ami, un certain Zdeněk Čihák, le détenteur du record national de l’époque. On est en 1954, deux ans avant les JO, et elle n’imagine même pas se qualifier.
Mais il faut croire que le Beau Danube Bleu de Johann Strauss, valse sur laquelle elle s’entraîne, fait des merveilles. Olga Fikotová remporte le Championnat tchécoslovaque avant de s’envoler pour les Jeux de Melbourne.
Harold Connelly, lui, est un yankee pur jus, né le 1er août 1931 dans le Massachussetts. Sa carrière de lanceur de marteau est quasi miraculeuse : à sa naissance, il subit de graves lésions nerveuses au bras gauche, empêchant le membre de se développer correctement.
Enfant, il se le fracturera pas moins de treize fois. Lorsqu’il commence l’athlétisme, son bras et sa main gauches sont plus courts que du côté droit. Qu’à cela ne tienne, l’homme est un acharné et trouve là le moyen de dépasser son handicap.
Qualifié pour les JO, celui que tout le monde surnomme « Hal » s’envole pour l’Australie avec pour seule ambition : rafler la médaille d’or. Ce sera fait, avec un lancer à 63,19 m. Par la suite, il améliorera à six reprises le record du monde de la discipline, jusqu’à réaliser un lancer à 71,26 m, en 1965.
À quelques mètres de là, Olga Fikotová remporte la médaille d’or au lancer de disque, en battant la favorite russe Nina Romaschkova avec, en prime, un nouveau record du monde : 53,69 m.
Deux médailles d’or pour une love story qui s’est nouée quelques jours plus tôt, au cœur du village olympique : « Le village olympique était petit, racontait, en 2012, Olga Fikotová dans un journal tchèque, tout le monde s’entraînait ensemble, il n’y avait qu’une barrière entre les hommes et les femmes et une sorte de hangar où étaient déposés les accessoires de tous les athlètes. Je venais de faire un bon entraînement et j’allais ranger les disques. Il fallait descendre quelques marches, il faisait sombre, j’étais dans une telle une humeur merveilleuse qu’au lieu de les descendre, je les ai sautées et je suis tombée dans les bras d’Harold, nous nous sommes attrapés et j’ai vu le signe USA sur sa veste. Avec les quelques mots d’anglais que je connaissais, j’ai commencé à m’excuser fiévreusement ! »
L’histoire est charmante, mais elle commence sous de fâcheux auspices : « D’une certaine façon, le destin nous a réunis, confie Olga Fikotová, et nous avons constaté que, même si nous venions des coins opposés ou éloignés du monde, et certainement de systèmes politiques qui semblaient complètement incompatibles, lorsqu’il s’agissait de valeurs et d’observations humaines fondamentales, nous étions extrêmement semblables. Nous parvenions, dans un langage sommaire, à échanger et à rassembler des idées et des points de vue, nous étions étonnamment proches l’un de l’autre. C’est de là qu’est né, outre la curiosité et l’amitié, un sentiment d’amour. Mais nous avons immédiatement su que ce ne serait pas facile. Et ça a commencé quand on m’a reproché d’être en couple avec “un fasciste américain“. »
Par la suite, Moscou aurait interdit à Harold Connolly de venir épouser Olga Fikotová à Prague et seule l’intervention d’un autre champion et ami, le marathonien tchécoslovaque légendaire Emil Zatopek, auprès du Président du pays, aurait permis au mariage de se tenir.
En octobre 1957, le couple put ainsi s’unir à Prague, avec Dana et Emil Zátopek comme témoins, avant de s’établir aux États-Unis. Olga Fikotová eut l’autorisation de sortir de Tchécoslovaquie pour suivre son mari, sans savoir qu’elle ne pourrait y remettre les pieds pendant des années.
Olga Fikotová concouru dès lors sous le nom d’Olga Connolly pour les États-Unis. Elle remporta cinq fois le championnat américain et participa encore quatre fois aux Jeux olympiques sans y remporter de nouvelles médailles.
En 1972, lors de ses derniers JO à Munich, comme un geste symbolique, elle fut le porte-drapeau de la délégation américaine. Hal Connelly participa, lui, aux JO jusqu’en 1968, à Mexico.
Après dix-sept ans de vie commune et quatre enfants, le couple en or divorça en 1974. Non sans laisser un héritier sportif : l’un de leurs quatre enfants, Jim Connelly, fut sacré champion de décathlon de l’UCLA, en 1987.
Harry Connelly est mort en 2010, il avait 79 ans. Olga Fikotová, quant à elle, a pu retourner « au pays ». Sans pour autant lâcher la nationalité américaine.
En 2008, elle reçut le Fair Play Award, à Prague. Pas mal pour une championne à qui on a dit et répété qu’en raison de ses amours américaines, elle n’était qu’une moitié de médaillée d’or…
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