Elodie : « Quand j'ai couru mon premier 5 km, j'ai cru mourir ! » Multi-sportive, fondatrice d'une agence de communication, 38 ans
Pour elle, une seule discipline, c'est loin d'être assez. Elodie Bonnin est une multi-sportive et que ce soit pour un marathon ou un Ironman, cette amoureuse du sport donne tout ce qu'elle a. Et peu importe le challenge, c'est avec des potes qu'elle aime le relever. Témoignage d'une fille toujours en mouvement.
Propos recueillis par Alexandre Hozé
Publié le 15 septembre 2022 à 10h19
« J’ai toujours aimé tester et pratiquer différents sports. Enfant, je n’étais pas très performante, voire même pas très douée, contrairement à mon frère et ma sœur qui étaient très à l’aise dans leurs disciplines. Personne n’a vu un gros potentiel en moi mais je m’amusais dans tous les sports quand même.
Cette passion familiale vient de mon père qui pratiquait pas mal de sports également. On n’en faisait pas avec lui, mais on était clairement dans un univers sportif. Nous étions inscrits à plein de disciplines, on avait les entraînements la semaine et les compétitions le week-end.
Au début je faisais de la natation, puis il y a eu du basket, du tennis, du rugby… Mais j’ai surtout pratiqué la danse pendant vingt ans.
J’ai beaucoup baissé le rythme au lycée. Je n’en faisais pas ou peu et j’ai réellement repris quand j’ai commencé à travailler. J’avais fini mes études en communication et j’ai recommencé le sport avec des dix, quinze kilomètres. C’est vraiment la course à pied qui m’a remis dans le bain.
Cette reprise m’a fait énormément de bien. J’étais partie vivre en Angleterre juste après le bac et j’avais pris une dizaine de kilos. Mon père m’a dit : « Il faut que tu te mettes à courir. » C’est avec lui que je me suis mise à la course à pied. Forcément, lors de mon premier cinq kilomètres, j’ai cru mourir, mais au fur et à mesure, j’ai tenu plus longtemps et on a commencé à participer à des courses…
Donc en reprenant le sport, j’ai perdu du poids, j’ai retrouvé un vrai bien-être, j’ai découvert le goût du challenge, du dépassement de soi, le plaisir d’aller s’entraîner, d’avoir un objectif… Et de nouveaux amis ! On se tire vers le haut tous ensemble avec des challenges, des week-ends… C’est un très bel échange.
D’ailleurs, nul doute que le sport est la passion de ma vie ! Et je la partage avec mes amis, mes collègues, mes collaborateurs, mes clients, ma fille, mon conjoint… Avec absolument tout le monde, en fait !
Cette passion m’a guidée dans ma vie professionnelle. J’ai commencé dans une agence de communication et j’ai naturellement hérité du pôle « sport ». J’étais passionnée par ce que je faisais. Etant moi-même sportive, les clients voulaient travailler avec moi, je voulais travailler avec eux… Tout le monde était content !
Donc, petit à petit, je me suis fait mon propre carnet d’adresses. Et à l’époque, j’étais une des seules attachées de presse à faire du sport, à communiquer sur les réseaux sociaux. J’ai développé une petite notoriété. Et, grâce à cette reconnaissance, des marques ont commencé à vouloir s’associer avec moi.
En tant que compétitrice, le challenge de monter mon agence de communication ne m’a pas du tout effrayée. Les gens me disaient : « Tu es super courageuse… », moi, je ne trouvais pas ! Tout était aligné pour que je réussisse, un client m’apportait le budget nécessaire pour me lancer… Et même si ça ne se passait pas bien, je savais que je retrouverai du boulot après. Je suis comme ça, je préfère clairement voir les opportunités plutôt que les risques.
La création de mon agence BernasCOM a bien rempli mon emploi du temps. Pour autant, je n’ai pas baissé le rythme sportif. Mes journées commencent à cinq heures du matin, pour que je puisse faire ma séance de sport avant toute chose. Je me lève et je fais tout de suite du sport. Ensuite, je réveille ma fille, je la dépose à l’école puis je pars au boulot… En fonction de mes objectifs sportifs, je peux ajouter une ou deux séances dans la journée.
Quand j’ai voulu faire des Ironman, j’ai pris un coach à distance que je peux contacter quand j’ai des doutes sur mes entraînements. Mais, sinon, je me gère toute seule, que je sois à Paris ou chez moi, à Annecy. Je fais du ski, de la randonnée… Mais peu importe l’activité, j’aime l’idée que ça m’apporte quelque chose.
C’est vrai que ce sont de gros engagements. D’ailleurs, lors d’une discussion avec Brahim Asloum (champion de boxe français, Ndlr), je lui soutenais que je ne suis pas une athlète de haut niveau. Et lui m’a répondu : « En fait, tu suis l’entraînement d’une sportive de haut niveau, mais sans l’encadrement. » Et il a totalement raison.
Un athlète de haut niveau, il va se faire masser, il va voir un médecin dès qu’il a un pépin… Moi, pas du tout ! Mais ce n’est pas pour autant que je compte changer quelque chose. Ce rythme me va parfaitement. Ma façon de faire me convient très bien. Et d’ailleurs, elle m’a permis de faire un Ironman, ce n’est pas rien !
Je pense que mon véritable point fort, c’est le mental. Si on me demande de m’entraîner deux heures, je vais en faire trois. Je fais toujours plus, sans doute pour me rassurer.
Mais je le vois quand je compare mes préparations avec des amis qui font des choses encore plus extrêmes que moi. Ils font plus gros mais moins préparés. Moi, je m’entraîne toujours à fond, quitte à faire moins au final.
Tant qu’il y a du partage lors de l’épreuve, je suis satisfaite. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus important. Ces moments sont d’ailleurs les plus marquants. Quand j’ai emmené ma sœur sur son premier marathon et qu’on termine main dans la main, c’est un souvenir incroyable.
D’ailleurs, je ne vais jamais sur une compétition seule. Je ne suis pas une solitaire. Ce sont tous les moments passés en groupe que je préfère. »
Elle a 17 ans, l’aventure chevillée au corps et des projets plein la tête. Lena Kurbiel, engagée cet été avec l’Australienne Liz Wardley dans la World’s Toughest Row Pacific, est devenue la plus jeune, filles et garçons confondus, à avoir traversé le Pacifique à la rame. Un défi monumental qui en appelle d’autres !
Ce mercredi 25 septembre, elle s’élance pour la première fois lors d’un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
À 32 ans, la cycliste Alice Puech s’est élancée sur les routes du Tour de France Masculin avec le collectif « Donnons des Elles au vélo ». Celle qui est également capitaine du club Skoda « We Love Cycling » de sa région Nouvelle-Aquitaine est toujours impatiente de se mettre en selle !
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Pour son soixantième anniversaire, elle s’est offert un titre de vice-championne du monde de précision d’atterrissage. Elle, c’est Kti Devos, pilote référence en vol et ski et en précision d’atterrissage, deux disciplines affiliées au parapente. Témoignage d’une fille de l’air.
Ultra compétitive et un rien hyperactive, cette championne haute comme trois pommes fait figure de prodige du tennis de table. Double championne de France en benjamines et multi-sélectionnée en équipe de France, Albane Rochut est carrément ÀBLOCK!
La performance, l’échec, la résilience… elle a tout connu. À la suite d’un burn-out sportif, cette ex-infirmière a appris à se mettre en mouvement différemment. Devenue coach mentale, Louise Retailleau partage désormais son expérience pour aider les autres à toujours se relever pour mieux se révéler.
Elle est suivie par plus de 132 000 aficionados sur Instagram. Lilou Ruel, freerunneuse professionnelle, n’a que dix ans de parkour derrière elle mais un CV déjà bien rempli. Dernier fait d’arme : à 19 ans, elle est devenue, en mai 2022, la première femme à réussir le Manpower à Evry. Rencontre vertigineuse.
Elle a décroché la médaille d’argent au 100m haies de ces Jeux de Paris et c’est énorme ! La championne d’Europe de la spécialité, Cyréna Samba-Mayela, s’offre un titre de vice-championne olympique alors même que personne n’y croyait. L’occasion de confirmer son nouveau statut de star de la piste et d’écrire l’histoire pour cette nouvelle prodige de l’athlétisme français.
C’est le grand jour ! Après presque 7 ans d’attente depuis leur sélection officielle, Les JO 2024 vont faire du bruit dans la capitale ! Pour démarrer les festivités sur ÀBLOCK!, voici un Top 10 des chiffres marquants de cette grandiose fête olympique.
Elle pulvérise tous les records. Championne du monde amateure en 2018, médaillée d’or européenne 2022 et 2023, championne olympique à Tokyo et prête à squatter les rings des JO de Paris, l’Irlandaise Kellie Harrington est une bête de scène sportive. Portrait d’une ex-sale gosse devenue rôle-model.
Passeuse-philosophe de l’équipe canadienne féminine de volley-ball et des différents clubs européens dans lesquels elle officie depuis cinq ans, la québecoise Kim Robitaille joue au volley comme au jeu d’échecs. Tactique, réfléchie, adaptable, la sportive cosmopolite lance aussi la balle dans le champ des inégalités du sport féminin. Rencontre avec une nana qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut.
La genèse du basket féminin, une réalisatrice qui roule sur les préjugés (via son doc Bande de Skateuses sur notre photo), une joueuse de rugby qui les plaque, une QQT (Question qui tue) pour s’ouvrir l’appétit et un Q&A (Questionnaire sportif) avec une handballeuse qui en impose, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Sandra Pestana ou Bgirl Peste Ana pour les avertis est un espoir du B-girling, soit la branche féminine française du breakdance de haut niveau. Professeure d’EPS, elle a enchaîné les battles pour être au Top. Prochain move ? Tenter de se qualifier pour les JO Paris 2024. Sa musicalité, sa fluidité et son feeling devraient entrer dans le “game“ sans problème.
Une ambassadrice ÀBLOCK! qui rejoint l’aventure de notre média (la championne de marathon Anaïs Quemener sur notre photo), une experte en histoire du vêtement sportif, un ex-rugbyman qui conjugue son sport au féminin ou encore l’histoire des femmes haltérophiles, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !
Équipements et moto rose, comme un étendard, elle tient à démontrer que, sur la piste, les femmes aussi font surchauffer le moteur ! En 2019, cette douanière de 23 ans rafle le titre de Championne de France 600cc lors de la Women’s Cup. Surnommée « l’extraterrestre », Margaux Hubeny est une autodidacte du deux roues. Cette victoire est le premier titre d’une longue série pour une prodige de la piste qui n’est pas prête d’en sortir. Accrochez-vous, ça va secouer !
Elle a été la danseuse du rockeur anglais Pete Doherty pendant dix ans avant de fonder le Fit’Ballet. Une méthode qui allie danse classique et fitness, aujourd’hui enseignée dans plusieurs pays d’Europe. Octavie Escure marche sur des pointes comme elle respire. Témoignage d’une ballerine qui a su démocratiser sa discipline comme personne.
Des paroles de filles sur leur métier passion, une as du tir à l’arc qui a un appétit de lionne, une emblématique pasionaria du skateboard, une footballeuse transgenre qui dégomme les barrières, elles étaient toutes ÀBLOCK! cette semaine pour nous régaler de leurs confidences, nous embarquant ni une ni deux sur leur chemin sportif parfois semé de doutes, mais toujours exaltant. Retour sur les (belles) histoires de la semaine.
Je suis allée chercher mon dossard de cet Ironman d’Hawaï deux jours avant le coup d’envoi, c’est la première étape qui te met dans la course. La seconde étape a été de déposer mon vélo et mes sacs. Le jour J, j’ai mis mon réveil à 4h30. J’étais en forme, j’avais envie d’y aller…