« Les vrais adeptes de la course foulent le bitume qu’il pleuve qu’il vente ou qu’il neige. Courir sur un tapis, c’est pas du vrai running ». Toi aussi tu as déjà entendu ce genre de remarque ?
Chez ÀBLOCK!, on est dans les starting-blocks pour casser les clichés et on te le dit : il n’y a pas de sport plus « noble » qu’un autre. Et puis, rien n’est soit tout noir soit tout blanc.
Tapis de course ou bitume… Souvent, la vie est une palette de gris !
Par exemple, quand on n’a pas les moyens de payer l’abonnement à la salle, on n’a pas d’autre choix que de faire quinze fois le tour du pâté de maison. Et c’est parfait ! Parfois, on doit aussi s’adapter à son environnement : si on habite dans une zone ultra polluée par exemple, on a plutôt intérêt à éviter le footing en extérieur.
Et puis, au fond, on s’entraîne comme on veut, on choisit l’un, on choisit l’autre… On alterne ! Si tu n’aimes pas courir dehors parce que tu ne te sens pas en sécurité ou que ça caille trop pour toi, c’est ok. Si, en revanche, tu cours pour te vider la tête, logique que tu préfères sortir, prendre l’air, t’offrir des chouettes paysages à regarder…
Maintenant, s’il faut parler des avantages et inconvénients de la course en extérieur versus la course sur tapis, commençons par l’a priori le plus connu : il paraît que le footing sur bitume est très traumatisant pour les articulations. Faux.
Certaines études affirment carrément que c’est l’inverse. Un sol plus dur est égal à une plus grande force de réaction et ça, ça renforce les os. En revanche, c’est vrai que c’est mieux d’opter pour le tapis de course quand on a déjà des problèmes d’articulations.
On a raison, toutefois, de dire que le running en extérieur est plus difficile et « complet ». Sur un tapis, c’est le sol qui bouge, entraîné par un moteur. L’impulsion ne vient donc pas de tes jambes, mais de la bande roulante du tapis.
En plus, il n’y a pas les variations de sols, d’allure, les éléments naturels… Bref, le footing sur tapis c’est linéaire et ça sollicite moins certaines parties de ton corps, comme tes ischios-jambiers.
Selon une étude menée par le Dr John Porcari, courir dehors permettrait de brûler entre 3 % et 7 % de plus, que courir sur un tapis. Justement parce qu’on doit faire l’effort de se propulser en avant, foulée après foulée.
En fait, courir sur un tapis, c’est comme rouler au régulateur de vitesse sur l’autoroute. C’est plus confortable et si tu préfères ça, que ça te permet d’être plus régulier dans ta pratique, et bien t’aurais tort de t’en priver…
Mais quitte à ne pas profiter des bénéfices du footing en plein air, autant faire usage de la machine au mieux. Quand on court sur un tapis, on règle toujours l’inclinaison à 1 % ou 2 % (pour se rapprocher au max des sensations de l’extérieur). On regarde droit devant et on prend le temps de trouver son rythme.
Enfin, on ne stoppe jamais brutalement sa course, au risque d’avoir la tête qui tourne, on pense à ralentir petit à petit. T’as tout compris ? Alors, cours Forrest, cours !