Le tennis est loin d’être avare en progression éclair… Des demoiselles débarquent sur le circuit et paf ! Comme par magie, ou plutôt par talent, elles deviennent instantanément des cadors. Iga Swiatek, Coco Gauff… Ces championnes sont des exceptions.
D’autres suivent un parcours plus classique, plusieurs saisons d’apprentissage et de progression avant de viser les sommets. Caroline Garcia fait partie de ces dernières.
Et certaines mixent ces deux trajectoires ! Plusieurs saisons sur le circuit, mais sans gros résultats ou quelconques signes d’un potentiel extraordinaire, et en deux trois ans, c’est l’explosion et l’arrivée dans les hauteurs du circuit WTA. On peut penser à Ons Jabeur pour des débuts de la sorte, mais elle n’est pas la seule à avoir accompli un tel exploit…
Aujourd’hui troisième mondiale, l’Américaine Jessica Pegula ne semblait en effet pas prédestinée à des accomplissements de la sorte. Et pourtant…
Fille de Kim et Terrence Pegula, milliardaires et propriétaires (son père) d’une équipe en NFL (championnat de Football Américain) et d’une autre en NHL (championnat de Hockey sur Glace), Jessica Pegula baigne depuis longtemps dans le sport.
C’est la raquette qui a finalement retenu son attention. Mais avant de se produire sur le devant de la scène, l’Américaine a connu des phases plus délicates. Blessures, opérations, saisons quasi-blanches… Mais il en aurait fallu bien plus pour la décourager !
En 2015, elle accède pour la première fois au tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem, à domicile, sur les courts de l’US Open.
Adepte du double, elle remporte le tournoi WTA 125 de Houston avec Maegan Manasse en 2018. Premier trophée pour Jessica Pegula ! L’année suivante, elle intègre le top 100 mondial et gagne son premier tournoi en simple à Washington. 2020 sera plus fade, mais la suite va rattraper ça…
On parlait de progression éclair plus haut…. Lors de l’Open d’Australie 2021, Jessica Pegula se hisse jusqu’aux quarts de finale. Et si elle ne fera pas une performance aussi impressionnante sur le reste de l’année, elle fait chuter tout de même plusieurs membres du top 10 mondial.
Au moment d’attaquer 2022, l’Américaine est subitement devenue une menace pour tout le monde et grimpe à la dix-huitième place du classement WTA.
Et à partir de là, elle est lancée… Nouveau quart de finale à l’Open d’Australie, suivi d’une entrée dans le top 15 mondial. Bon début de saison…
Sur terre battue, elle brille en simple comme en double. Toute seule, elle se hisse en finale du WTA 1000 de Madrid avant de chuter face à Ons Jabeur. Et avec sa coéquipière Coco Gauff, c’est à Roland-Garros qu’elle se démène jusqu’à la finale. Mais, là encore, c’est la défaite, cette fois face aux tricolores Kristina Mladenovic et Caroline Garcia.
À domicile, lors de l’US Open, Jessica Pegula confirme son nouveau statut avec son troisième quart de finale de l’année en tournoi du Grand Chelem. Mais comme sur la terre battue parisienne, Iga Swiatek la bat aux portes du dernier carré.
Histoire de finir l’année sur une bonne note, l’Américaine remporte son deuxième tournoi WTA à Guadalajara. Ni Elena Rybakina, gagnante de Wimbledon, ni Victoria Azarenka ou encore Maria Sakkari n’ont alors réussi à stopper une des nouvelles patronnes du circuit.
À la fin de l’année, Jessica Pegula est troisième mondiale au classement WTA.
Son début de saison 2023 est du même acabit… Un troisième quart de finale consécutif sur les terrains australiens, deux demi-finales à Dubaï et Miami, une finale au WTA 1000 de Doha… Jessica Pegula consolide son classement… Et en double avec sa compatriote Coco Gauff, c’est encore mieux !
Victoire à Doha et Miami et deux finales consécutives à Madrid puis encore à Miami. Avec ces résultats, Jessica Pegula est deuxième mondiale en double.
À 29 ans, l’Américaine a explosé en deux ans au meilleur niveau. Maintenant, elle court après une chose qui ferait d’elle une des plus grandes du tennis : un titre du Grand Chelem…
Et en simple comme en double, elle n’en a jamais semblé aussi proche…