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Publié le 08 février 2021 à 14h13, mis à jour le 16 janvier 2025 à 12h39
Elle pressentait qu’elle aurait probablement « la larme à l’œil » et, une fois n’est pas coutume, un peu de mal à contenir ses émotions. Ce 7 février, au moment de fouler la pelouse du gigantesque Raymond James Stadium de Tampa (Floride), Sarah Thomas, casquette vissée sur le crâne, sifflet autour du cou, est entrée définitivement dans l’histoire du football américain en devenant, à 47 ans, la première femme à arbitrer un Super Bowl.
« C’est tout simplement remarquable, déclarait-elle après avoir appris sa nomination. Je suis vraiment honorée, et tout à la fois humble, de faire partie de l’équipe cette année. Ça signifie tellement. Je n’ai jamais voulu être première dans tout ça. »
Et pour cause. C’est seulement à la fin des années 90 que Sarah Thomas commence à s’intéresser, timidement, au football américain. Jusqu’alors, la native de Pascagoula dans le Mississipi ne jurait que par le softball et surtout par le basket, un sport qu’elle a longtemps pratiqué.
La fin de son cursus universitaire va changer la donne. Nostalgique de l’esprit de camaraderie qui régnait sur les parquets, l’ancienne meneuse de Mobile (Alabama) cherche à tout prix un moyen de l’éprouver de nouveau.
Lorsque son frère aîné, Lea Bailey, arbitre amateur, lui propose, un beau jour de 1996, de le suivre sur un terrain de football, elle n’hésite pas et fonce : « Je lui ai demandé : « Les filles peuvent faire ça ? », se souvient-elle avec amusement dans les colonnes de USA Today. Il a répondu : “Je suppose que oui“ ».
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Une expérience inaugurale qui va s’avérer tout à la fois concluante et déterminante pour Sarah Thomas. « Après avoir été sur le terrain une première fois, vous attrapez le virus, poursuit-elle. Moi, il m’a contaminée ». Conquise, elle décide de poursuivre dans cette voie et candidate pour devenir juge de ligne dans une association de son comté.
Au fil des ans, elle gravit progressivement les échelons et parvient à s’imposer, en douceur, dans un milieu à nette prédominance masculine. « J’ai toujours joué avec des garçons », avançait Sarah, en guise d’explication, dans les colonnes du Washington Post avant d’assurer, dans celles du New York Times, s’être accommodée sans peine de la situation… Si ce n’est, peut-être, durant ses trois grossesses successives. « J’étais là, grosse, habillée avec ces rayures. C’est la seule fois où je ne me suis pas sentie à ma place. »
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2015 va marquer un deuxième tournant dans le parcours de Sarah Thomas. Alors qu’elle envisage sérieusement de raccrocher, pensant avoir fait le tour de la question après seize années de bons et loyaux services, elle se voit proposer d’officier à plein temps en NFL, une première pour une femme.
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Quelques mois plus tard, elle est appelée à arbitrer une rencontre de saison régulière entre les Kansas City Chiefs et les Houston Texans. Sa prestation est très attendue, le résultat sans faute. « Je n’ai qu’une chose à dire, réagissait-elle sur abcnews : ne cherchez pas à prouver à quelqu’un qu’il à tort. Foncez, faites ce que vous avez à faire. Que vous soyez une femme ou un homme, que vous soyez noir ou blanc, faites-le simplement parce que vous croyez en vous et que vous savez que vous êtes là pour faire le job ».
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Il faudra attendre le 13 janvier 2019, pour la voir à l’œuvre lors d’un match de playoffs, une première, là encore, pour une arbitre femme. Ne restait alors plus qu’une marche à gravir mais non des moindres : jouer du sifflet au Super Bowl, la grand messe planétaire du genre.
C’est chose faite depuis ce dimanche lors du face-à-face entre les Tampa Bay Buccaneers et les Kansas City Chiefs. Un soir de boulot comme un autre pour Sarah Thomas. Ou presque.
Ils étaient en effet plus de 100 millions à la voir évoluer aux côtés des joueurs, via écrans interposés. Plus de 100 millions parmi lesquels une spectatrice pas tout à fait comme les autres, sa fille qui aimerait, à l’avenir, reprendre le flambeau allumé par sa maman.
« Elle me surveille, plaisantait Sarah Thomas au micro de Fox13. Pas seulement sur les terrains de football, mais tous les jours à la maison. Je veux qu’elle sache qu’elle peut y croire et qu’elle peut le faire. Elle m’a dit : “Maman, ils m’ont demandés ce que je voulais faire plus tard, j’ai dit être maman, professeur et arbitre…comme ma mère !“ »
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