Rénelle LamoteL’athlète qui fond sur Tokyo pour oublier Rio
Il y a cinq ans, au Brésil, Rénelle Lamote voyait ses ambitions olympiques réduites à néant dès les séries. Après une lente et douloureuse reconstruction, la demi-fondeuse francilienne est parvenue à renouer avec son meilleur niveau. À quelques jours de son entrée en lice aux Jeux Olympiques de Tokyo, la double vice-championne d’Europe du 800 mètres veut rivaliser avec le gratin mondial.
Par Sophie Danger
Publié le 21 juillet 2021 à 7h00, mis à jour le 03 avril 2023 à 10h41
Il est, dans une carrière, des expériences qui vous marquent infiniment plus que d’autres. Les Jeux Olympiques de Rio sont de celles-là pour Rénelle Lamote.
C’était il y a presque cinq ans. Le mercredi 17 août 2016 pour être tout à fait précis. Ce jour-là, la Francilienne s’aligne en série du 800 mètres. Dans sa tête, tout est clair. La figuration, très peu pour elle, merci, elle vise la finale et, pourquoi pas, une place sur le podium.
Des ambitions légitimes pour la demi-fondeuse qui n’a cessé d’enchaîner les performances prometteuses tout au long de la saison.
Troisième à Rabat, fin mai, elle a profité de sa virée marocaine pour porter son record personnel à 1’58’’84. Il tiendra onze jours.
Engagée à Birmingham début juin, Rénelle Lamote grappille encore 83 centièmes sur sa marque de référence. Dans la foulée, elle s’adjuge un deuxième titre de Championne de France sur double tour de piste et débarque aux Europe d’Amsterdam en pleine confiance.
Elle reviendra des Pays-Bas l’argent autour du cou, seulement distancée par l’Ukrainienne Nataliya Pryshchepa.
Il ne lui reste plus alors qu’une ultime case à cocher pour clore en beauté cette année riche en émotions : le Brésil. Ses premiers Jeux Olympiques !
L’enjeu est énorme mais elle n’en ressent pas le poids. À l’heure de se positionner pour le départ, elle est sereine. L’échauffement s’est bien passé et elle n’a qu’une hâte : se frotter au gratin mondial et s’inviter parmi les meilleures.
Rénelle Lamote n’en aura malheureusement pas l’occasion. Cinquième d’une première course ratée, elle termine 44e des séries et échoue à se qualifier pour les demies.
La déception est rude. Et va laisser des traces. Handicapée par une aponévrosite plantaire qu’elle avait cachée, la Columérienne rumine son échec.
Rénelle Lamote enchaîne les blessures, prend du poids. La dépression guette et elle songe à tirer un trait, définitif, sur l’athlétisme.
Il lui faudra deux longues années pour refaire surface. Qualifiée pour les Europe de Berlin en 2018, elle re-goûte avec bonheur aux honneurs en se hissant sur la deuxième place du podium continental à 24 centièmes seulement de sa rivale Pryshchepa, couronnée pour la deuxième fois consécutive sur la distance.
La saison 2019 sera moins flamboyante. Rénelle Lamote, finaliste des Mondiaux de Pékin (Chine) en 2015, ne parvient pas réitérer la performance à Doha (Qatar) et prend la porte après le deuxième tour. Pourtant Tokyo approche. Impossible, pour elle, de ne pas en être.
Aux grands maux les grands remèdes, la protégée de Thierry Choffin prend une décision radicale. En janvier 2020, elle quitte son entraîneur de toujours et met le cap sur Montpellier où l’attendent Bruno Gajer, ancien coach de Pierre-Ambroise Bosse, et Gilles Garcia, manager national du demi-fond.
Une collaboration qui va rapidement s’avérer payante. Le 1er juin 2021, à Montreuil, Rénelle Lamote réalise les minima pour le Japon. Un retour gagnant qu’elle confirme peu après à Chorzow (Pologne) en taquinant son record personnel.
Couronnée aux France, à Angers, pour la cinquième fois fin juin, la douzième meilleure performeuse mondiale de la saison est de nouveau prête à se frotter à l’Olympe.
Discrète quant à ce qu’elle attend de son incursion au Japon, elle laisse néanmoins entendre qu’elle se sent plus forte qu’à Rio.
Rénelle Lamote aura l’occasion de le prouver le 30 juillet prochain lors des séries.
Le Tour de France Femmes a fait sa réapparition en 2022, ÀBLOCK! se devait bien de dresser le portrait de la plus grande cycliste française, l’as ultra-médaillée du vélo qui, malgré les « affaires », demeure une légende. En selle !
Elle s’est invitée dans le Top 10 des jockeys français sans crier gare. À 21 ans tout juste, Marie Vélon, nouvelle Cravache d’or, fait tourner la tête des amateurs de sport hippique. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. La femme la plus titrée des courses en France continue de tracer sa route. Au galop.
Cette fille-là, c’est 5 médailles paralympiques dont 1 en or, un record du monde, une foison de médailles en Championnats. La para-haltérophile franco-tunisienne Souhad Ghazouani est une force de la nature. Née tétraplégique, elle porte sa vie à bout de bras, envoie du lourd et espère soulever de l’or aux Jeux Paralympiques de Paris !
Elles ont été des championnes, elles ont gagné, ont tout donné. Puis vint le temps de raccrocher. Comment alors se reconstruire, envisager une autre sorte de victoire : le retour à une vie ordinaire ?
Elle est une des meilleures kitesurfeuses de la planète. Armelle Courtois, vice-championne du monde de kite speed, met son sport au service d’une plus grande cause que la simple compet’ : l’écologie. Déterminée à agir, elle n’a pas hésité à grimper les Andes et l’Himalaya pour passer à l’action. Avant de pousser d’autres à faire de même…
Une acharnée, une reine du triathlon qui ne lâche jamais rien. Jeanne Collonge, sacrée l’an dernier championne de France en longue distance se dévoile via quelques confidences de warrior, volées entre deux entraînements.
Elle a découvert ce sport acrobatique par hasard. Et n’a plus jamais cessé de pratiquer depuis. Adélaïde Gandrille, traceuse et présidente de l’association Pink Parkour, a trouvé dans le PK comme on appelle le parkour chez les initiés, un moyen de s’épanouir, physiquement et intellectuellement. Témoignage d’une fille qui sait comment franchir tous les obstacles.
Un symbole. La flamme donne tout son sens aux Jeux Olympiques. Omniprésente pendant toute la compétition, elle s’offre un long périple jusqu’à la ville hôte de l’événement avant d’être placée dans une vasque lors de la cérémonie d’ouverture. Allumez le feu !
Elle pourrait nous offrir ses plus belles figures à Tokyo, elle qui se prépare pour les prochains JO, en juillet. La trampoliniste Léa Labrousse, 6 médailles européennes en tumbling et trampoline et 2 pour la France, a atterri en douceur pour répondre à notre questionnaire Proustien.
Élue l’une des sportives les plus influentes en 2020, elle est LA pépite du football féminin. Cette trentenaire américaine, sacrée Ballon d’Or 2019, dégomme tout sur le gazon comme dans la vie. Son terrain de jeu ? Celui de la défense des minorités, du droit des femmes et des LGBT. Un symbole sportif de la diversité.
À Londres, elle ajoute un nouveau chapitre glorieux à son parcours d’athlète. Meseret Defar, icône éthiopienne des pistes, remporte le titre olympique du 5 000 mètres. Mais la bataille sera épique contre une autre star de l’athlétisme…sa cousine. Nous sommes le 10 août 2012.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !