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Publié le 17 mars 2023 à 18h29, mis à jour le 25 avril 2023 à 1h43
Elle a pensé, un temps, faire carrière dans le tennis. Son coup droit et son appétence pour les sciences en décideront autrement. Sally Ride, disparue il y a dix ans, a marqué l’histoire en devenant la première américaine à voyager dans l’espace, la troisième femme après les Soviétiques Valentina Terechkova et Svetlana Savitskaïa.
Née en 1951 à Los Angeles en Californie, l’aînée du couple Ride nourrit, très jeune, une passion pour le sport. Fan inconditionnelle des Dodgers, célèbre franchise de baseball, elle espère, un temps, intégrer l’effectif californien avant que sa mère ne l’en dissuade : ce n’est, hélas, pas envisageable pour une fille.
©Sally Ride Science/UC San Diego
Sally Ride va se consoler avec le tennis, discipline qu’elle découvre à la faveur d’une virée familiale en Europe. Elle a 9 ans quand elle tape ses premières balles en Espagne. De retour au pays, la jeune fille commence à s’entraîner sous la direction d’Alice Marble, victorieuse à Wimbledon en 1939 et quadruple vainqueur de l’US Championships – futur US Open – en 1936, 1938, 1939 et 1940.
En 1965, ses bons résultats lui valent d’intégrer la prestigieuse Westlake School for Girls de Los Angeles. Son diplôme en poche, elle met le cap sur le Swarthmore College, un établissement situé à une trentaine de kilomètres de Philadelphie en Pennsylvanie.
Ride y joue au golf, intègre l’équipe de hockey sur gazon et continue d’enchaîner les bons résultats en tennis. Tombeuse de l’Eastern Intercollegiate Women’s Singles en 1968, elle réitère l’exploit l’année suivante.
Sally Ride (à droite) était entraînée par la joueuse de tennis (et aventurière !) Alice Marble… ©Robert Weintraub/California Museum
Malheureusement pour Sally Ride, le climat de Pennsylvanie s’avère beaucoup moins clément que celui de Californie. Le Swarthmore College n’a pas de courts couverts. La jeune femme, qui envisage alors sérieusement une carrière professionnelle, fait ses bagages et regagne son état natal en janvier 1970. Ses études sur pause, elle va alors se consacrer uniquement au tennis.
Une parenthèse qui ne durera que trois mois. La Los Angélienne – qui invoquera, plus tard, avec humour, son coup droit défaillant pour justifier son choix – rêve d’excellence et réalise qu’elle n’est peut-être pas faite pour une carrière d’athlète. Ses aptitudes sportives vont néanmoins lui ouvrir les portes de l’université de Stanford, en Californie.
©Sally Ride Science/UC San Diego
La brillante Américaine, qui suit un double cursus de littérature anglaise et de physique, continue à briller sur les courts sous les couleurs de son université. Il lui arrive également de dispenser quelques leçons pour financer ses études.
C’est d’ailleurs à l’occasion d’un camp d’été au Lac Tahoe, dans le Nevada, en 1972, qu’elle affronte Billie Jean King, son idole, en double. Cette dernière l’incite à reprendre le fil de sa carrière sportive mais Sally Ride a tranché : son avenir s’écrira dans le domaine des sciences.
Après avoir obtenu une licence en physique et une licence en littérature anglaise en 1973, elle décroche une maîtrise en sciences et physique deux ans plus tard. Elle complètera sa collection de diplômes avec un doctorat en philosophie en 1978.
Sally Ride avec Billie Jean King, à sa droite…©Collect Space BJ King
En 1977, sa vie bascule à la faveur d’une petite annonce parue dans le Stanford Daily. La National Aeronautics and Space Administration (NASA) recrute des astronautes et, pour la première fois, les femmes sont les bienvenues. Sally Ride postule.
Elle fera partie des six candidates retenues. S’en suivent des mois d’un entraînement intensif durant lesquels son passé de sportive va lui servir. Sa carrière, Sally Ride la commence au sol avant d’être choisie pour faire partie de l’équipage de la septième mission de la navette Challenger.
Le 18 juin 1983, elle embarque avec quatre astronautes masculins pour un vol de six jours. Elle est la première Américaine dans l’espace
©NASA
Sally Ride participe à une seconde mission spatiale en 1984. Elle se prépare à la troisième quand la navette Challenger explose peu après son décollage le 28 janvier 1986. La NASA suspend les vols pendant deux ans.
La Californienne quitte l’agence fédérale américaine et se tourne vers l’enseignement. Professeure de physique à l’université de Californie à San Diego, elle prend la direction du California Space Institute, institut spatial attaché à la faculté.
Militante, elle co-fonde Imaginary Lines, qui deviendra Sally Ride Science en 2001, pour faciliter l’accès aux sciences pour les jeunes filles.
Atteinte d’un cancer du pancréas, elle décède le 23 juillet 2012 à San Diego. Elle avait 61 ans.
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