Pas simple de mêler art et sport n’est-ce pas ? Quelques exceptions confirment la règle, quoique… Si nous jouions sur les mots ? Vous le voyez venir, ou plutôt les voyez venir : les arts martiaux.
Des disciplines accessibles aux kids, à l’état d’esprit irréprochable, bref, tout ce qu’il faut pour un esprit sain dans un corps sain. Mais on le sait, la compétition, ce n’est pas forcément du goût de tout le monde. Par exemple, les jeunes filles n’osent pas toujours se frotter aux autres, on sait chez elle des freins à faire de la compet’. La solution est donc peut-être dans… l’aïkido ! Une discipline ancestrale qui nous arrive tout droit du Japon, et qui a pour particularité majeure, de ne pas proposer de compétition justement.
« Aujourd’hui, les jeunes sont constamment mis sous pression et ramenés à leurs résultats, que ce soit à l’école ou ailleurs, constate Marie Budin, responsable communication de la Fédération Française d’Aïkido et de Budo (FFAB). Notre art martial est l’occasion de décompresser sans se mettre en confrontation avec les autres. Le respect d’autrui est au centre de notre sport. »
Eh oui, si contact il y a, ce n’est pas pour autant un combat qui se livre lors des entraînements d’aïkido. « On va travailler les techniques propres à notre discipline, détaille Marie Budin. Chacun son tour, les participants vont effectuer les techniques face à un attaquant qui les fait travailler en quelque sorte. Ce n’est pas un combat qui a lieu. »
Des exercices à mains nues, mais pas seulement ! L’aïkido se pratique également avec des sabres en bois, appelés boken, des bâtons, les jo, ou encore des couteaux en bois, les tanto.
« Avec l’aïkido, nous transmettons des techniques de self-defense, explique Marie Budin. Certains de nos jeunes licenciés s’inscrivent pour faire face à du harcélement. Ils apprennent à se défendre, mais pas que ! Notre art martial enseigne le respect, la maîtrise et la confiance en soi également. »
Autant de choses on ne peut plus utiles pour les kids… Et d’ailleurs, l’aïkido rencontre un réel succès chez les jeunes, y compris chez les jeunes filles qui semblent particulièrement apprécier ces joutes douces, d’avantage que leurs aînées, d’ailleurs ! Lors de la saison 2022-2023, les licenciées féminines de moins de 18 ans de la FFAB représentaient en effet 44,6 % des femmes inscrites contre 29,2 % des licenciées de plus de 18 ans toujours chez les femmes. La tendance s’inverse donc drastiquement côté adultes féminines mais, tout de même, au total, tous âges confondus, 33,6 % des 22 000 pratiquants d’aïkido au sein de la FFAB sont des femmes. Et ça grimpe.
Carrément encourageant, donc. Reste à garder les jeunettes sur les tatamis lorsqu’elles grandissent mais c’est une autre histoire. En attendant, ici tout le monde est le bienvenu ! C’est aussi ça la force des arts martiaux : « Peu importe son histoire, sa morphologie, tout le monde peut faire de l’aïkido », confirme Marie Budin.
Alors, les little girls, si on devenait une petite aikishugyosha ?