Après vingt ans de pratique de la danse classique, modern jazz, contemporain et du hip-hop, Elisabeth prend conscience de la fine ligne qui l’empêchait de démarrer un sport de combat : l’injonction à ne pas s’abîmer.
« Les gens n’ont aucun problème avec les filles qui dansent et explosent leurs pieds dans leurs pointes ou étirent leurs muscles de façon exagérée. Les boxeuses, elles, subissent les injonctions à ne pas s’abîmer, comme toutes les femmes, mais, en plus, elles s’abiment de façon visible. Donc, on les stigmatise. »
Une norme qui accepterait la souffrance et la douleur, tant qu’elles restent invisibles.vingt
![Elisabeth Premier crochet, Podcast](https://ablock.fr/wp-content/uploads/elementor/thumbs/Elisabeth-2-par-Bruno-Guillard-p1p4qhianka6rlg6bq8cc0jryehop36z1e0o2nd3ts.jpg)
Dans son entourage, Élisabeth se rend vite compte du clivage que sa pratique produit, d’un côté ceux qui la soutiennent, de l’autre, ceux qui ont peur « qu’elle se fasse frapper, qu’elle se fasse mal » comme si elle ne pouvait que subir sans jamais se défendre des coups portés.
Pourtant on s’abîme partout, à la danse en étirant son corps, au boulot à gérer les crises.
On s’abîme psychologiquement et ça laisse infiniment plus de traces mais ça, qui peut vraiment le voir ?
Élizabeth, elle, a choisi. Envers et contre tous/toutes s’il le faut, elle fait de la boxe. Car dès les premiers instants, ce fut une évidence : « Lorsque j’ai essayé, j’ai ressenti du plaisir immédiatement, maintenant je boxe entre 4 et 5 heures par semaine. »
Écoutons-la dans ce quatrième opus signé Audrey, réalisatrice de ce podcast « sociétal » et elle-même boxeuse…
- ©Bruno Guillard
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