« J’ai commencé le sport assez tôt, par l’équitation, c’était la passion de ma mère. Mais lorsque j’ai fait une chute de cheval, j’ai arrêté, j’avais alors 13/14 ans. Je me suis cassé le poignet, l’opération s’est mal déroulée et je n’ai pas pu faire de sport pendant plus d’un an. Depuis, j’ai encore un peu peur de remonter sur un cheval.
Je n’ai pas totalement stoppé mes activités sportives pour autant, j’ai toujours essayé beaucoup de sports différents : du cross lors de courses départementales et régionales, du volley au collège, et du tennis ensuite.
J’aime bien tout tester mais je ne suis pas dans la compétition. Le sport, c’est plutôt de l’amusement, du loisir et du plaisir pour moi !
Pour cette rentrée 2020, les choses ont un peu bougé : j’ai un nouvel emploi en alternance et j’ai eu envie de me lancer dans un sport nouveau aussi.
Il se trouve que mon copain est passionné de CrossFit depuis deux ans. Il vend du rêve quand il en parle. Je me suis dit : « Pourquoi pas essayer ? »
Je m’attendais à entrer dans un monde de testostérone pure dans lequel il faut soulever le plus de kilos possible, mais c’est finalement, plutôt un esprit familial !
C’est la première fois que je vis et que je ressens ça dans un sport. Ici, on vient en duo, les garçons avec leurs copines et inversement, des frères et sœurs, des copains copines… Je me sens totalement intégrée.
Il y a un coach qui t’accompagne de A à Z, tous les mouvements te sont expliqués. Surtout, chacun avance à son rythme. À côté de toi, tu peux avoir quelqu’un qui soulève 50 kilos ou qui fait 50 push-up, mais si tu n’y arrives pas, tu en feras 25, c’est pas grave. Moi, je gère bien la corde à sauter, par exemple…
Du coup, tu as la sensation que tu peux tout faire puisqu’on t’encourage à progresser à ton niveau.
Dès les premiers jours, quand je me plaignais de ne pas y arriver, le coach m’a dit simplement : « Si, tu y arrives, si, tu peux le faire ! ».
Ça a été le cas pour le wall ball. On doit lancer puis rattraper en squat une balle imposante qui va de 3 à 12 kilos. Au départ, je me suis dit « C’est impossible ! », mais avec les explications du mouvement par le coach et ma progression, je sens que je vais y parvenir.
Je n’aurais jamais pensé dire ça un jour mais, maintenant, j’adore cet exercice, j’adore soulever des poids !
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Quand j’allais faire du cheval, ma vraie passion était surtout de m’occuper de mon animal ; le tennis, lui, correspond au plaisir des vacances en famille ; les sports en salles, plutôt un moment sympa entre copines.
L’histoire du CrossFit a commencé parce que je voulais être avec mon copain qui y allait tous les samedis matins alors que nous n’étions réunis que le week-end.
Je n’étais pas très motivée en réalité, mais maintenant ça me fait tellement de bien ! Ça me change les idées, c’est un moment génial que l’on prolonge par un petit restau pour se récompenser de l’effort fourni !
Ça me permet aussi de me sentir mieux dans mon corps. Après un mois de pratique, je n’ai pas l’impression d’avoir changé, mais je me sens vraiment mieux. Et, surtout, je m’étonne aujourd’hui de tout ce que je peux réaliser !
Je me suis rendu compte qu’avant d’arriver au CrossFit, j’étais pleine d’idées préconçues. Je pensais vraiment que c’était un sport réservé aux hommes.
Par exemple, pour moi, le cheval a toujours été un sport de fille parce que, dans mon centre équestre, il n’y avait qu’un seul garçon. Dans la cour de récré, le foot, c’était que pour les garçons… etc.
J’ai longtemps assimilé un sport à un sexe, même en grandissant.
Pourtant, je suis tous les groupes féministes sur Instagram, je suis censée avoir l’esprit ouvert, non ? Comme quoi…
Aujourd’hui, je me dis : “Si je pratique le CrossFit, ça veut dire que je peux le faire et que c’est ouvert à tous !” Le sport m’a donc aussi permis d’évoluer, de voir les choses autrement… »
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