Lucie Boudesseul« Je ne suis pas dans la moto pour faire de la figuration. »

Lucie Boudesseul : « Je ne suis pas dans la moto pour faire de la figuration. »
Ultra-déterminée, passionnée, Lucie Boudesseul, 22 ans au compteur, a démarré la moto alors qu'elle était encore au collège. Rien ne l’arrête pour réaliser son rêve : gagner sa vie sur les circuits. Classée dans le Top 6 mondial des femmes pilotes les plus rapides du monde et première française, elle compte bien remporter un titre mondial en 2026. Moteur !

Par Claire Bonnot

Publié le 24 novembre 2025 à 7h13

Avant de foncer sur les circuits, quelle petite fille sportive étais-tu ?

Je ne viens pas d’une famille qui fait du sport pour la compétition, mais j’ai toujours été inscrite par mes parents à des cours de sport : judo, tennis, natation. Et là, j’ai vraiment accroché avec la nage et je suis partie en compétitions. Même si je découvrais l’envie de gagner, je sais que je faisais ça surtout par plaisir. J’aimais nager. J’ai arrêté vers la fin du collège quand j’ai commencé… la moto ! Ça me demandait trop de temps. Je ne pouvais plus en accorder à la natation. Et mon choix a été vite fait !

Lucie en 2018… ©Lucie Boudesseul/Facebook

Tu opères donc un virage sportif en croisant la route de la moto ?

Oui. Je crois que j’ai toujours aimé les motos, depuis toute petite. On ne sait pas trop d’où ça me vient. Mon parcours est vraiment atypique parce que personne dans ma famille n’avait jamais fait de moto. Sachant que c’est un milieu qui est relativement fermé, ça a été très compliqué au début de faire mon trou. Mais, par chance, j’ai vite rencontré un team, le Team RR en Normandie, pas très loin de chez moi, qui préparait le championnat de Normandie d’Endurance. Ils cherchaient à créer une équipe féminine. Donc, c’était le match parfait ! J’ai démarré à 14 ans…

©Lucie Boudesseul/Facebook

Est-ce que tu aurais grandi avec des rôles-modèles qui pourraient t’avoir inspirée ?

J’ai toujours été attirée par le parcours de Marc Márquez (pilote star de vitesse espagnol, récent champion du monde du Grand Prix de la saison MotoGP 2025, Ndlr). Après, c’était plus compliqué côté féminin car il n’y avait pas beaucoup de femmes dans la moto. Mais il y en avait une qui roulait en moto3 et a été importante pour moi : María Herrera (pilote de vitesse espagnole, leader du championnat du mode féminin, Ndlr). Je m’imprégnais de leurs techniques en regardant des vidéos sur YouTube et, très vite, on s’est mis à regarder les courses à la télé en famille ou à aller voir directement les courses, comme les 24 Heures du Mans.

©William Joly

On peut dire que tu démarres la moto sur les chapeaux de roues…

Oui totalement. Grâce au team manager de l’équipe, je passe mon certificat d’aptitude au sport motocycliste (CASM). La première fois que j’enfourche une moto, c’est donc pour valider la partie pratique. La deuxième fois que j’ai roulé, c’était pour faire une course.

Et ça se passe comment cette première expérience avec la moto ?

Eh bien, ça ne s’est pas du tout passé comme prévu. Je n’ai pas pu terminer la course. Je me suis fait percuter. Je ne me rappelle de rien : j’ai eu une perte de connaissance et une perte de mémoire. Bref, première course, direction l’hôpital.

©Sergio Paez

Et ça ne t’a pas fait raccrocher la moto ?

Non, je m’en suis remise et j’aimais tellement ça que je suis vite repartie à toute berzingue dans mon rêve. Car les choses se concrétisaient enfin pour moi. Je ne pouvais pas lâcher si près du but. En revanche, déjà que ça avait été compliqué pour ma maman d’accepter que je fasse de la moto, cette épreuve n’a pas arrangé les choses. Mais moi, ça m’a permis de comprendre tout de suite que tout peut arriver très vite dans ce sport.

©DR

Qu’est-ce qui te plaît tant en fait ?

C’est assez particulier. Je ne me dis pas « c’est ça que j’aime », ce n’est ni l’adrénaline ni la vitesse, par exemple. C’est tout l’ensemble et tout ce que ça me permet de vivre. Aussi, on pense souvent que c’est un sport individuel alors qu’en fait, c’est vraiment un sport collectif parce que la moto, elle ne se prépare pas toute seule. Moi, en tant que pilote, même si je sais faire de la mécanique, j’ai besoin d’avoir du monde avec moi, un mécanicien, un entraîneur, quelqu’un qui me voit rouler, quelqu’un qui me prépare… C’est vraiment une structure et toute une équipe qui se met en place.

©ShootByGina

Il y a différentes disciplines dans la moto, comment ça s’organise et quelles sont tes préférées ?

Il y a deux grandes familles. La famille des motos de série, des motos du commerce qu’on équipe pour la compétition et qui courent en courses de vitesse -SuperBike, SuperSport- et en courses d’endurance comme les 24 Heures du Mans. Et puis, il y a la famille des motos prototypes, qu’on ne trouve pas dans le commerce car elles sont faites exclusivement pour la compétition, pour des courses -exclusivement de vitesse dans cette famille- qu’on appelle Moto3, Moto2 et MotoGP.

Évidemment, moi, depuis toute petite, je rêve d’intégrer des courses en prototype ! Mais qui dit moto prototype, dit milieu hyper fermé, hyper sélect’ et très onéreux. Je suis donc actuellement dans la partie des motos de série parce que c’est beaucoup plus accessible financièrement. J’ai démarré par l’endurance avec le Championnat de Normandie et j’ai continué par la vitesse avec les Championnats de France.

©ShootByGina

Pour en revenir à ton accident, tu t’es donc vite remise en selle…

Oui, je fais les Championnats d’Endurance de Normandie sur deux saisons. Ça se passe bien, mais ça reste quand même très amateur. Et puis, en 2018, je rencontre David Veillon, alors que j’essaie son simulateur MotoGP aux 24 Heures du Mans. Il voit quelque chose en moi et on commence à travailler ensemble. Il me fait alors comprendre que si je veux progresser, je dois quitter le Championnat de Normandie pour faire un Championnat de France. C’est à ce moment-là que je pars sur quatre saisons en championnat de France Supersport 300. Mais ça a été une période super frustrante pour moi parce que je faisais tout pour y arriver et les résultats ne suivaient pas. Je me demandais même si ça valait la peine de m’investir autant, de travailler autant.

©Lucie Boudesseul/Facebook

Pourquoi, à ton avis, la roue ne tournait pas encore pour toi ?

Parce que c’est une catégorie qui exige des moyens financiers importants pour pouvoir faire des résultats. Et on ne les avait pas à ce moment-là. C’est-à-dire que je n’avais pas les moyens de m’entraîner ni les moyens d’avoir une moto compétitive. Ce n’était pas une histoire de manque de potentiel. Je peux le dire parce que j’étais remontée à bloc par mon entourage, mon entraîneur, David Veillon, et ma famille. Ils faisaient tout pour que je ne doute surtout pas de moi dans ce moment difficile.

Ça n’a donc pas été tout de suite facile…

Non, mais ça m’a fait grandir. Parce que forcément, quand on démarre à 14 ans avec un sport dangereux et cher à financer, on se rend compte de plein de choses. J’ai grandi un peu plus vite que les autres ados de mon âge parce que j’ai dû apprendre à récolter et gérer du budget, à être stratégique dans toutes ces recherches et tous ces investissements. C’est moi qui gérait toute ma carrière. La moto m’a fait comprendre que sans travail, on n’a rien. Et ça commence par un entraînement régulier, mais aussi tous les aspects annexes, tout aussi importants que sont la nutrition, le mental, le sommeil, l’optimisation de la récupération, etc.

©Speedphotosport

Et être une femme dans le milieu de la moto, c’est aussi un sujet ?

Ça a toujours été plutôt sain comme environnement et très ouvert. Même si j’ai très souvent été la seule fille ou l’une des seules filles, ça a toujours été bienveillant autour de moi. Peut-être qu’au début, j’ai été un peu « testée » sur la piste – je sentais des tentatives de dépassement qui n’était pas faite sur des mecs. Mais ils ont vite compris que je n’étais pas là pour faire de la figuration mais pour faire la course et que j’étais capable de faire des résultats et des podiums. Il faut faire ses preuves.

En fait, plus jeune, je ne me rendais pas forcément compte que c’était un milieu majoritairement masculin. Alors aujourd’hui, je suis fière de pouvoir servir de modèle à des jeunes filles qui se demandent s’il y a vraiment un avenir dans les sports mécaniques quand on est une femme.

©Lucie Boudesseul/Facebook

Est-ce que tu travailles particulièrement sur le mental pour pouvoir performer ?

Au début, je travaillais ça avec mon entraîneur David Veillon. Et, depuis cette année, comme je suis dans cette quête d’être plus professionnelle et d’être mieux entourée, je suis suivie par un psychologue du sport. Je pense que j’ai un mental fort dans le sens où la moto, c’est une passion qui m’est propre. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que j’en avais envie, moi, et que j’ai travaillé pour être là.

Tu as fait ta première chute en faisant ton premier tour en moto, est-ce que ça t’arrive encore d’avoir peur ?

Ça m’arrive toujours d’avoir peur après une chute parce que c’est un système de protection du corps. Mais c’est dangereux, je vais me mettre plus en danger en ayant peur. Car en moto, il faut avoir une concentration et une précision extrêmes. Quand on a peur, on est moins alerte à ce qui se passe.

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Et comment tu peux parvenir à dépasser cette peur naturelle ?

En fait, il n’y a pas vraiment de secret. Le truc c’est de rouler, de reprendre confiance, de reprendre ses marques. Et puis de savoir que je sais rouler. Ce n’est pas une chute qui va faire tout disparaître du jour au lendemain.

Pour se rendre compte, à quelle vitesse roules-tu ?

Cette année, ce sont des motos qui vont moins vite, mais pour donner un exemple, en 1000cm3, je vais à 320 km/h.

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Après les différents championnats de France de Supersport 300, tu as eu une proposition, pas n’importe laquelle…

Après avoir roulé pendant 4 saisons sur ce circuit-là, on m’a proposé de faire le championnat d’Europe Moto 2, mon rêve ! Sauf qu’on me demandait 180 000 euros. Je ne les avais pas, et on ne les a pas trouvés… Et comme je n’en pouvais plus du SuperSport 300, on a décidé que je repartais en championnat de France mais, cette fois-ci, en 1000 cm3. Il faut savoir que c’est un gros gap de passer de 300 à 1000, parce que ce sont vraiment des motos très puissantes. Ça me prépare, en quelque sorte pour, un jour, passer aux motos prototypes.

Comment tu fais financièrement, justement ?

C’est super compliqué. Soit on est fils ou fille de. Soit, il faut trouver des partenaires, c’est-à-dire aller démarcher des entreprises locales et nationales pour avoir du budget et financer ses saisons. J’y arrive, mais ce n’est pas assez donc mon papa continue de travailler alors qu’il devrait être à la retraite. En fait, si je n’ai pas les moyens de m’entraîner autant que je veux, ça impactera mes performances.

©ShootByGina

Et tu fais des études à côté pour avoir un plan B ?

Jusqu’à l’an dernier, j’ai fait une licence en STAPS (Licence de sciences et techniques des activités physiques et sportives, Ndlr). Je l’ai obtenue à distance pour pouvoir faire le championnat de France et donc m’entraîner. Je voulais continuer et faire un master mais, au même moment, j’ai eu ma proposition pour faire le mondial. Et on avait bien compris avec l’équipe que si on voulait être performant au mondial, il fallait s’y dédier à 100 %. J’ai donc arrêté mes études.

Dorénavant, je dédie tout mon temps à ma pratique, mon entraînement, ma gestion des médias, des réseaux, etc. Si je veux performer, devenir pilote professionnel et gagner ma vie comme ça, je n’ai pas d’autre choix que de m’y investir et d’investir tout mon temps là-dedans. Gagner ma vie avec la moto reste un objectif, un projet au long cours. Il me faudra plus de partenaires pour pouvoir me dégager un salaire.

©Speedphotosport

À l’âge de 20 ans, en 2023, tu fais un podium historique qui te met dans la lumière…

Je me place troisième aux European Bikes. C’est un championnat de France en 1000 cm3 avec seulement des motos européennes. Ces championnats sont mixtes et je suis la seule femme de la course, sur cinquante-cinq pilotes. Ce qui fait que je deviens la première femme à faire un podium en 1000 cm3 en championnat de France ! Ça donne d’un coup de la crédibilité à toutes ces années de doute où je n’arrivais pas à faire de résultats et ça donne du crédit à tout mon travail. Et, en plus, ça me fait connaître un petit peu plus dans le monde de la moto.

©Speedphotosport

Est-ce qu’à partir de ce moment-là, tous les feux sont au vert pour toi ?

L’année d’après, en 2024, je refais un podium à deux reprises pour le championnat mixte FSBK (Championnat de France de SuperBike, Ndlr), une fois au Mans (3e) et une fois au circuit Carole (2e) à Paris (Lucie signe ici le meilleur temps en course jamais réalisé par une femme sur ce circuit, Ndlr). Ce dernier est le circuit de la Fédération Française de Moto et donc il y a toujours des personnes très importantes qui y assistent. Ça m’a offert, là encore, une belle visibilité : j’ai été remarquée par Christophe Guyot, le team manager du team GMT94, qui a une équipe en championnat du monde Supersport. Or, à ce même moment, se déroulaient les premiers championnats du monde féminins (WorldWCR, FIM Women’s Circuit Racing World Championship, Ndlr). Il est généralement plus compliqué pour une pilote femme qu’un pilote homme de trouver le budget nécessaire pour faire un championnat du monde donc un championnat féminin spécifique a été créé, au coût moindre.

Christophe Guyot m’a donné une place dans son team pour ce championnat. J’ai quand même dû aller chercher le budget pour courir. Ça a été compliqué donc je n’ai pas pu m’entraîner comme je le voulais. En plus, je ne connaissais absolument pas les circuits internationaux parce que moi je n’ai toujours fait que des championnats de France. Donc, en gros, je commençais la saison avec une moto que je ne connaissais pas, un championnat que je ne connaissais pas et des circuits que je ne connaissais pas. Bref, les résultats des premières courses n’ont pas été à la hauteur de nos attentes.

©William Joly

Parce que, concrètement, tu fais comment pour t’entraîner ?

Physiquement, je m’entraîne tous les jours parce que c’est le seul truc qui ne me coûte pas d’argent. J’ai un partenariat avec Fitness Park à La Rochelle. Je fais du renforcement musculaire, tout ce qui est travail cardio, travail de l’équilibre et travail spécifique sur simulateur. Et pour la moto, j’essaie d’en faire toutes les deux semaines mais ça reste compliqué de garder ce rythme. Ça demande du temps, de l’argent, des frais. Parce que j’habite à La Rochelle et que je peux être sponsorisée par un circuit parisien, par exemple.

Tu as une vie de jeune adulte bien particulière…

Oui, tout est calculé, tout ce que je mange est pesé, j’ai un nombre de litres à boire à respecter. Rien n’est laissé au hasard. Je fais des sacrifices, mais c’est pour l’amour de la moto. Forcément, j’ai grandi différemment. Mais pour donner une idée de l’ampleur de ma passion, au collège et au lycée, je me levais à 5h du matin pour faire ma séance de sport avant d’aller prendre le bus. Bref, ce sport me demande un engagement au quotidien. Tout est important, ce n’est pas un job qui commence à 10h et se termine à 18h.

©Lucie Boudesseul/Facebook

Comment s’est passée ta saison 2025 ?

Le début de saison a été compliqué, je n’ai pas eu les résultats escomptés. Donc là, avec mon team, on s’est dit qu’on misait tout sur le mondial. On a pris le budget qu’on avait prévu pour terminer l’année dans l’entraînement. Je me suis entraînée plus et ça a porté ses fruits : j’ai fait mon premier podium en mondial (3e) au circuit de Nevers Magny-Cours. Et c’est le premier podium d’une Française en mondial. Et chance !, ça se passait en France. Donc j’avais avec moi tout le public français, mes proches et mes partenaires, ça a été une sacrée explosion de joie et d’émotions !

D’habitude, quand les courses se déroulent à l’international, ma famille n’a pas les moyens de venir me voir rouler. Cette victoire m’a ouvert des portes et permis de récolter l’argent qui me manquait pour finir l’année. Je suis aussi allée en Espagne pour la finale avec pour objectif de faire un podium à l’étranger. Il faut savoir qu’en moto, les Espagnols dominent parce qu’ils ont vraiment la culture de ce sport. Donc, c’était un vrai challenge pour moi. J’ai terminé troisième au mondial féminin. J’ai donc été nommée « Rookie de l’année » à savoir meilleure débutante de tout le championnat.

©Speedphotosport

Suite à ce podium récent, quels sont tes objectifs ?

La saison est terminée et on prépare la saison 2026, soit la recherche de budget. Mon équipe aujourd’hui, c’est mon entraîneur David Veillon qui est avec moi depuis 2018, un nutritionniste qui s’occupe de moi à distance, un préparateur physique et un psychologue du sport. Et puis, j’ai l’équipe avec qui je travaille, le GMT94, qui m’apporte un soutien de mécanicien quand je suis sur les week-ends de course.

Avec toute cette équipe, on prépare mon objectif qui est de jouer le titre mondial la saison prochaine. Forcément, ça demande un investissement encore plus important et une préparation encore plus précise. Donc, je suis en recherche de nouveaux partenaires. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que tout ça est un vrai cercle viceux : pour réussir à réunir des partenaires, il faut se faire voir et faire des résultats en compétition. Sauf que pour faire des résultats en compétition, il faut s’entraîner. Sauf que pour s’entraîner, il faut avoir du budget et sans budget, on ne fait pas de résultats…

©Sergio Paez

Tu connais tes concurrentes ?

Oui, parmi elles, mon modèle absolu, María Herrera. Cette année, j’ai couru avec elle. Et les deux fois où j’ai terminé sur le podium, j’ai à chaque fois terminé devant elle. C’est assez incroyable d’en être arrivé là.

C’est quoi la signature « Lucie Boudesseul » en moto ?

J’ai un pilotage qui est très différent des autres. Apparemment, il n’y a même pas besoin de voir le numéro de la moto. Quand on me voit rouler on sait que c’est moi. J’ai une position qui est particulière et une façon de faire particulière. Ça me démarque des autres et ça me réussit plutôt bien. Et mes freinages sont l’un de mes points forts.

©ShootByGina

À quoi tu penses quand tu roules ?

Mon moment sur la moto, c’est hors du temps, hors des problèmes de la vie, hors de tout. Et puis, ça demande une concentration tellement importante et une telle précision. Je ne pourrais pas dire exactement à quoi je pense si ce n’est au prochain virage !

Qu’est-ce que tu dirais aux femmes qui ont encore peur de se lancer dans la moto ?

Ce que moi j’ai fait, c’est-à-dire, ne rien lâcher jusqu’au bout. Il n’y a pas de questions à se poser, il n’y a pas de genre pour faire de la moto, il y a juste ce que tu veux faire. Il faut continuer sur cette voie-là et, un jour, ça finira par payer.

©William Joly

  • On suit à toute berzingue la tornade Lucie Boudesseul sur son compte Instagram @lucie_boudesseul
  • Son palmarès : 2023, 3e et 1re femme aux European Bikes, les Championnats de France mixtes de motos européennes de 1000 cm3. 2024, 3e puis 2e au championnat mixte FSBK (Championnat de France de SuperBike) + meilleur temps en course jamais réalisé par une femme sur le circuit Carole, à Paris. 2025, 1er podium en mondial (3e) au circuit de Nevers Magny-Cours en France pour les WorldWCR (championnat du monde féminin)2e podium mondial (3e) à Jerez en Espagne pour les WorldWCR
Ouverture ©William Joly

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