Kenza Dali La surprise à répétition

Kenza Dali, la surprise à répétition
Les Bleues sont toujours prêtes pour aller au charbon. Avec en première ligne, Kenza Dali. Habituée à déjouer les pronostics, la milieu de terrain veut valider un come-back renversant de la plus belle des manières.

Par Alexandre Hozé

Publié le 15 juillet 2022 à 17h02, mis à jour le 26 juillet 2023 à 8h58

Nos Bleues ont une sacré équipe… Mais le niveau est tel sur le circuit, s’imposer comme favorites est loin d’être simple, il faut surprendre ! Pour ça, avoir Kenza Dali dans son équipe, c’est un must. Déjouer les pronostics, madame sait faire ! 

La milieu de terrain a roulé sa bosse dans le foot. Et son expérience s’est acquise de bien des manières. Crampons aux pieds évidemment, mais également dans la douleur. Et à la fin, peu importe la chute, Kenza Dali s’est toujours relevée. 

Guidée par une détermination sans faille et un amour du ballon rond inépuisable, la native de Sainte-Colombe, dans le Rhône, a tracé son chemin dans le monde professionnel. Et comme pour tous les amoureux de football, son aventure a commencé sur les city.

Pour cette joueuse acharnée, qui a su faire montre de son talent sur les pelouses, elle se poursuivra au centre de formation de l’Olympique Lyonnais.

Autant dire que Kenza Dali a trouvé là de quoi l’inspirer : dans le plus grand club de foot féminin de France, elle apprend des meilleures et s’entraîne rapidement avec les pro. 

Mais, en trois ans, la jeune espoir ne joue qu’un seul petit match et ce sera lors de la saison 2009-2010. La milieu de terrain n’a pas 20 ans et elle ne compte pas rester sur le banc plus longtemps. Certains, pourtant, lui conseillent d’attendre, son heure viendra. 

À la surprise générale, elle part à Rodez, autre club de D1 mais d’un calibre bien inférieur à l’OL. Mais ce n’est pas ce qui importe pour Kenza Dali. Elle veut jouer, prouver qu’elle est au niveau.

Et pendant une saison, la joueuse répond à toutes les attentes. Une fois le marché des transferts ouvert, le Paris-Saint-Germain n’hésite pas et l’accueille sur sa pelouse parisienne. 

Pour le PSG comme pour la joueuse, c’est le conte de fées. Kenza Dali confirme le choix de l’équipe parisienne. Pendant cinq ans, elle continue de s’améliorer et embarque l’équipe vers les sommets. Philippe Bergeroo, alors sélectionneur de l’équipe de France, n’en rate pas une miette.

Le 20 août 2014, Kenza Dali connaît sa première sélection sous le maillot bleu. Elle ne sortira plus du groupe, participant à la Coupe du Monde 2015 et s’imposant de plus en plus au sein de l’équipe nationale. 

Pourtant, le vent va tourner. En l’espace de quelques mois, deux grosses désillusions s’enchaînent. Un conflit avec le nouvel entraîneur du PSG éclate. Le départ est inévitable pour Kenza Dali. Et si sa signature avec l’OL la satisfait, la fin de son aventure parisienne lui laisse un goût amer. Mais peu importe, l’amour du jeu la tire vers l’avant. 

Deux semaines après son transfert pour Lyon, la milieu porte le maillot bleu face à la Bulgarie. Et sept minutes à peine après le coup d’envoi, Kenza Dali se retrouve au sol, blessée. “Je me suis fait les croisés, le tendon rotulien et le ligament interne”, se rappelle-t-elle. “Je n’avais plus rien dans la jambe. La partie basse de ma jambe ne tenait plus avec la partie haute. J’ai directement senti que c’était grave.

Les médecins sont pessimistes quant à la suite de sa carrière. 

Mais, pendant un an et demi, loin des terrains, la joueuse se reconstruit et s’entraîne sans relâche. Elle n’a pas fait tout ce chemin pour abandonner. “Quand ce sera fini, ce sera ma décision, pas celle de quelqu’un d’autre”, assène-t-elle. 

Et la magie opère. Avec Dijon, lors de la saison 2018-2019, Kenza Dali confirme son retour aux affaires. Et dans la foulée, elle part à la conquête de l’Angleterre et de West Ham.

Durant deux saisons, elle découvre un football féminin différent, plus médiatisé et soutenu. Et lors de son transfert à Everton pour la saison 2021-2022, le phénomène est amplifié. 

L’Euro 2022 sur les terres anglaises l’avait rempli de joie. Pour la première fois depuis 2015, elle avait porté le maillot bleu lors d’une compétition internationale. Rien de plus logique vu son niveau. Et un an plus tard, à l’occasion de la Coupe du Monde 2023, bien évidemment, Kenza Dali est de retour aux affaires avec l’équipe de France ! 

Désormais, sa position chez les Bleues est assurée, qu’importe la place, qu’importe la compétition !

D'autres épisodes de "Football : ces sportives qui vont droit au but"

Vous aimerez aussi…

Loïs Boisson, la nouvelle Superwoman du tennis français

Loïs Boisson, la nouvelle Superwoman du tennis français

Elle était 361e mondiale au début de ce Roland-Garros 2025, la voilà N°1 française. La Dijonnaise de 22 ans, Loïs Boisson, dans un flow le plus total, a renversé la N°3 mondiale, Jessica Pegula, et fait subir le même sort à Mirra Andreeva en quart. Face à Coco Gauff, en demi-finale ce jeudi, elle n’a pu réitérer l’exploit, mais la p’tite frenchy est sur orbite. Et nous voilà avec une nouvelle héroïne du tennis à dorloter.

Lire plus »
Nouria Newman

Nouria Newman : « En kayak extrême, tu es seule face à toi-même. »

Baroudeuse kayakiste, elle maîtrise haut la main les rapides les plus dingues de la planète. À 28 ans, cette championne du monde de slalom en équipe et triple championne du monde de kayak extrême se fait désormais la main et la malle en kayak d’expédition aux conditions extrêmes. Accro à l’adrénaline, elle ne lâche jamais la pagaie. Un vent de fraîcheur sans langue de bois !

Lire plus »
Dominique Carlac’h : « Grâce au sport, j’ai appris que la peur de l'échec ne l'emporte pas. Il faut y aller. »

Dominique Carlac’h : « Grâce au sport, j’ai appris que la peur de l’échec ne l’emporte pas. Il faut y aller. »

Elle aime se définir comme une femme d’engagement. La Bretonne Dominique Carlac’h co-préside, du haut de son 1,84m, aux destinés du Medef. Elle est aussi cheffe d’entreprise et ex-sportive de haut niveau, championne de France au 400m. Le sport l’a nourrie, construite, presque façonnée. Mais il l’a aussi fragilisée, bouleversée. Entretien XXL avec une drôle de dame qui n’a plus peur de rien.

Lire plus »
Béryl Gastaldello, 5 infos sur une sirène qui rêve grand

Béryl Gastaldello, 5 infos sur une sirène qui rêve grand

Exigeante, elle semble ne jamais se satisfaire de ses réussites. Béryl Gastaldello est une torpille fragile, qui attend sans doute trop d’elle-même. Mais sa présence aux Jeux Olympiques de Paris 2024 atteste bel et bien de son talent. Retour en 5 infos sur le parcours de cette olympienne dans l’âme.

Lire plus »
Il était une fois le karaté...féminin Sophie Berger

Il était une fois le karaté…féminin

Avec plus de 35 % de femmes licenciées, la Fédération Française de Karaté est l’une des premières fédérations sportives féminine du pays. Pourtant, la présence des filles sur les tatamis n’a pas toujours été de soi… Dans le monde de la compétition en tout cas. Petit tour d’horizon de cet art martial conjugué au féminin.

Lire plus »
Rénelle Lamote : 
« Je me suis servie du sport pour exister. »

Rénelle Lamote : « Je me suis servie du sport pour exister. »

Elle a vécu des très hauts. Et des très bas. Rénelle Lamote est un phœnix. Après des Jeux Olympiques de Rio cauchemardesques et une lente descente aux enfers, la protégée de Bruno Gajer s’est relancée à Montpellier. Désormais en paix avec elle-même, cette spécialiste du 800 mètres aborde l’avenir avec sérénité et ambition. Son rêve : décrocher une médaille mondiale.

Lire plus »
Le Q&A de la navigatrice Clarisse Crémer

Le Q&A de la navigatrice Clarisse Crémer

Elle se lance à l’assaut de son 2e Vendée Globe après avoir, en 2020, décroché le titre de la femme la plus rapide de l’histoire de cette course. Clarisse Crémer a répondu à notre questionnaire sportif ÀBLOCK! avant de prendre le large.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner