Évita MuzicLa pépite française à l’assaut du Tour de France Femmes
Elle se démarque dans les rangs français et porte en elle toutes les chances de lever les bras à l’arrivée de l’une des huit étapes du parcours. Son nom ? Évita Muzic. Retour sur le parcours d'une cycliste bien en selle !
Par Julie Begon
Publié le 25 juillet 2022 à 17h31, mis à jour le 16 août 2024 à 18h14
Après le Giro, c’était un autre monument du cyclisme qui passait au féminin en juillet 2022. Le Tour de France Femmesfaisait enfin son apparition. La voilà dans sa 3e édition et elle est toujours attendue. Présente dans le peloton depuis le début, la Française Évita Muzic renouvelle chaque année le même voeu : la victoire ! Et elle a raison d’y croire, ne sort-elle pas d’une saison flamboyante ? La voici en effet faisant figure d’as dans la manche de sa formation, la FDJ-Suez. Une cheffe d’orchestre qui connaît la… musique.
Le cyclisme, c’est l’apanage de la famille Muzic. Laurence et Thierry, les parents d’Évita, l’ont tous deux pratiqué en compétition, alors rien d’étonnant à ce que leur fille s’y essaye. Pour cela, pas de perte de temps. À l’âge de 5 ans, la Jurassienne se déplace déjà sur deux roues sous l’œil vigilant… de sa mère, éducatrice au Guidon Bletteranois, le premier club de la future championne.
Des premiers pas qui font mouche, dans un premier temps en cyclo-cross, donc durant l’automne et l’hiver sur des chemins, des prairies, voire du sable. Déjà, Évita domine tous ses concurrents. En 2015, elle remporte le championnat de France de cyclo-cross dans la catégorie cadette (15-16 ans). Puis, sur route, elle excelle à son tour. Championne de France junior (17-18 ans) en 2017. Deux ans plus tard, elle endosse le même titre, mais dans la catégorie espoir (19-22 ans).
Évita Muzic a 20 ans et elle est déjà championne de France de quasiment toutes les catégories jeunes en cyclisme sur route, mais le plus dur reste à faire : le passage chez les séniors. Comment franchir cette marche pour briller parmi les pros ? Dans un premier temps avec l’aide d’une équipe, parce que même si ses coéquipières ne pourront jamais pédaler pour elle, le cyclisme reste un sport d’équipe. Et la Franc-Comtoise, a su bien s’entourer.
Depuis 2018, Évita évolue au sein de l’équipe FDJ-Suez, ex FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, et sera encore dans ses rangs jusqu’en 2027.
Après, c’est derrière le guidon que se fait la différence. Et pour son arrivée chez les pros, et bien Évita se débrouille très bien. Pas de problème d’acclimatation à l’horizon. En 2020, elle brille sur le Tour d’Italie et rappelle à tous ceux qui l’avait oublié qu’elle est là pour gagner, en remportant la 9e étape. Une victoire que la France attendait depuis 2015 etPauline Ferrand-Prévot, dernière Française à s’être imposée sur le Giro.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? L’année suivant, elle s’adjuge le maillot tricolore de championne de France sur route… senior ! Ça y est, Évita Muzic s’est fait un nom dans le monde des grandes du cyclisme ! À près d’un an de la première édition du Tour de France Femmes en juillet 2022, tout semble sourire à la Jurassienne. Mais que serait une carrière sans galères et obstacles à surmonter ? Les blessures s’enchaînent.
En fin de saison 2021, Évita Muzic chute sur le Women’s Tour et se blesse au genou. Elle tente de revenir à la compétition début 2022, mais la douleur persiste. Sa décision est prise, le 5 janvier, elle se fait opérer, quitte à louper quelques rendez-vous marquants de la saison cycliste comme la Strade Bianche ou le Trofeo Alfredo Binda.
Évita Muzic ne reviendra à la compétition que le 13 avril pour courir la Flèche Brabançonne. Bon, le retour est mitigé puisqu’Évita chute et est contrainte d’abandonner. Mais rien de grave à déplorer et surtout les sensations reviennent. Le contre-la-montre est lancé pour être d’attaque pour le premier Tour de France Femmes. Pour ça, Évita Muzic est prête à tout et comprend parfaitement ses besoins et ceux de son équipe. Encore un peu juste physiquement pour endosser le rôle de leader, elle se met au service de ses coéquipières.
Comme sur Liège-Bastogne-Liège où, en plus de s’infiltrer dans l’échappée pour montrer à tout le monde que ses jambes sont de retour, elle aura aidé sa collègue, l’Italienne Marta Cavalli dans le final. Le véritable test de la saison est là : le Giro Rosa, le Tour d’Italie féminin. Une course à étape, du dénivelé, bref le terrain de jeu favori d’Évita. Et elle le fait bien comprendre en terminant 14e du général, sur cent-quarante-et-une partantes.
Le Tour de France Femmes 2022 sera le point d’orgue de sa saison, le point de mire qui n’a jamais bougé durant toute sa convalescence. Et en bonus, une arrivée dans sa région, à la Planche-des-Belles-Filles. Elle se classera 8e du classement général final, pas si mal pour une sportive en relative petite forme.
La saison suivante, elle l’a consacrera à ses vieilles amours, le cyclo-cross. pas moins de cinq courses avant de lâcher l’affaire, son genou se rappelle à son (mauvais) souvenir et la voilà de nouveau perturbée. Pas pour longtemps, elle reprend la compet’ et décroche quelques belles victoires. Elle n’a que 23 ans et feu sacré. La FDJ-Suez ne s’y trompe pas et la nomme co-leader avec Marta Cavalli.
L’année 2024 est prometteuse pour la championne qui, certes, a loupé le rendez-vous des Jeux Olympiques, mais se sent aussi bien que possible pour prendre d’assaut le Tour de France Femmes, elle qui a réalisé quelques coups d’éclat depuis le début de sa saison sur différentes courses dont le Tour d’Espagne en mai où elle a su tenir la dragée haute à une certaine Demi Vollering : « Les fans du monde entier ont découvert sa classe mondiale quand elle lui a tenu tête, mais aussi sa régularité, sa capacité à être placée devant et surtout son charisme. Aujourd’hui, elle fait l’unanimité. Les filles sont ultra-motivées d’avoir une leader comme Evita » , s’enthousiasme Stephen Delcourt, le General Manager CEO Team FDJ-Suez.
Bref, miss Muzic est prête à pédaler sec pour prouver que si elle est sur la route toute la sainte journée, c’est pour gagner.
Elle a su bousculer un ordre, jusqu’alors, bien établi. En décrochant la médaille de bronze en patinage artistique à Calgary, au Canada, en 1988, Debi Thomas est devenue, à 20 ans, la première athlète noire à grimper sur un podium lors des Jeux Olympiques d’hiver. Un tour de force extraordinaire de la part de l’Américaine qui attend, depuis plus de trente ans, celle qui prendra le relais.
Elles sont deux, Pamela Lee, l’Irlandaise, et Tiphaine Ragueneau, la Française. Deux navigatrices de 34 et 30 ans, retenues pour bénéficier du dispositif Cap pour Elles qui doit les mener au départ de la prochaine Transat Jacques Vabre, prestigieuse course en double dont le coup d’envoi sera donné fin octobre 2023. Rencontre avec deux marins qui ne naviguent pas en eaux douces.
C’est l’athlétisme qui l’a choisie et non l’inverse. Emeline Delanis s’est mise à courir parce qu’elle était douée. Tout simplement. La jeune Francilienne, 24 ans, est rapidement montée en puissance… et en distance. Passée du 800 mètres au 10 000 mètres avec succès, double championne de France espoir 3000m steeple et 5000m en 2017, 3e aux Championnats de France élite l’an dernier, elle ne compte pas s’arrêter là et lorgne désormais du côté de la course sur route, mais aussi du marathon avec, dans un coin de sa tête, les Jeux Olympiques. Rencontre avec une fille endurante !
Bien trempées, mais surtout bien championnes ! Le 31 juillet 2016, les moins de 19 ans remportent le championnat d’Europe de football de leur catégorie à Senec, en Slovaquie. Sous une météo plus que capricieuse, les Bleuettes ramènent un quatrième titre européen à la maison.
Elle vient de remporter les French Throwdown, l’équivalent des championnats de France de CrossFit, catégorie plus de 55 ans. Benedicte Pernet est une warrior tardive. Chez cette nana qui a toujours besoin de se lancer des défis, le sport a tout chamboulé. Et la voilà qui rêve d’une finale internationale aux Games, le Graal des crossfiteurs. Un rêve…vraiment ?
Elle est gardienne de la paix, mais aussi une des grandes spécialistes du tir à la carabine. Mélanie Couzy, championne française déjà multi-titrée, rêve d’une médaille olympique. Et elle a les armes pour y arriver !
Elle était considérée comme la favorite du 100m papillon. Lorsque Carolyn Wood participe aux JO de Rome, en 1960, elle a tout juste 14 ans. Et rien ni personne n’aurait pu la battre si ce n’est un événement imprévisible…
À bientôt 24 ans, elle devrait disputer les premiers JO de sa riche carrière. Remplaçante à Tokyo, Coline Devillard, triple championne d’Europe de saut, s’est préparée pour l’échéance, aidée, notamment, de Ladji Doucouré, champion du monde 2005 du 110 mètres haies. Rencontre avec une fille qui sait rebondir.
Surnommées les « sœurs jumelles » du bobsleigh féminin français, Margot Boch et Carla Sénéchal glissent à pleine vitesse vers leurs rêves de qualification aux JO de Pékin, en 2022. La vingtaine mature, la passion embarquée dans leur engin, la pilote et la pousseuse ravivent enfin une discipline féminine glacée depuis dix ans. Un beau virage pour la visibilité du sport féminin !
Basket, équitation, danse moderne… Léonie a toujours eu la bougeotte. Lorsqu’elle a découvert le parkour, c’est devenu son sport de prédilection. À Lausanne, avec les traceurs (comme on nomme les pratiquants de cette discipline) de son association, Léonie Brodmann se réapproprie l’espace public à grand renfort de bonds et de roulades.