Championnats du monde de Sprint et de ParacanoëAux rames, citoyens !

Championnats du monde de Sprint et de Paracanoë : aux rames, citoyens !
À partir d'aujourd'hui et pendant cinq jours, douze athlètes défendront sur l'eau les couleurs françaises. Lors des championnats du monde de canoë-kayak, les objectifs sont limpides pour les tricolores : la finale ou rien ! Une exigence pour pagayer loin, jusqu'aux JO 2024...

Par Alexandre Hozé

Publié le 03 août 2022 à 12h04, mis à jour le 03 août 2022 à 18h14

Tic, tac, tic, tac… Le décompte pour Paris 2024 est bel et bien lancé ! Pour tous les athlètes tricolores, l’objectif est clair et net : il faut arriver à 200 % pour ces Jeux Olympiques à domicile. 

Après l’Euro de football féminin, le Tour de France Femmes et les mondiaux d’athlétisme, il est temps de se rafraîchir. Place aux championnats du monde de Sprint et de Paracanoë ! Du 3 au 7 août, dans la ville canadienne d’Halifax, la délégation française débarque une foule d’ambitions chevillées au canoë. 

Dans des courses à neuf participants, le plus rapide remporte le tout. Et le choix des représentants de l’Hexagone a été exigeant : « Tous les athlètes sélectionnés visent la qualification en finale, assène François During, directeur adjoint de la performance en charge du Sprint. Et une fois que l’on fait partie des neuf meilleurs, tout est possible ! Top 6, podium et plus encore. » 

Des critères de haut niveau, mais les moyens suivent. L’envol pour le Canada a été tardif pour l’équipe de France. Atterrissage seulement cinq jours avant les premières courses ! Mais c’est pour la bonne cause. 

Les douze athlètes ont participé à un stage de préparation à Temple-sur-Lot. Deux groupes de travail, avec les douze qualifiés pour les épreuves de Sprint et les trois handiathlètes pour le paracanoë. 

Et ce rendez-vous pourrait bien faire pencher la balance pour nos champions et championnes : « Nous avons fait le choix d’arriver le plus tard possible au Canada, explique Eric Le Leuch, directeur de la performance en charge du Paracanoë. Une décision logique car le centre de Temple-sur-Lot est excellent pour une préparation de la sorte. Nous avons à disposition des parcours de compétition, des salles de musculation et même de récupération depuis peu. Et l’accueil est irréprochable. » 

À l’heure de l’ouverture des championnats du monde, la confiance règne pour les tricolores sur l’eau canadienne. 

Les filles sont ambitieuses, en particulier Manon Hostens. En descente ou en Sprint, la demoiselle joue les premiers rôles et cumule les succès.

Engagée sur le 500 mètres en individuel et en duo avec Léa Jamelot, la native de Roubaix veut continuer sa moisson et porte de grands espoirs de breloques. « Manon Hostens est particulièrement en forme, confirme François During. Elle fait partie des favorites en individuel. Et avec Léa Jamelot, si elles arrivent en forme le jour J, ça peut faire très mal. » 

Attention également à Vanina Paoletti. Sur son kayak, la jeune femme avale les 200 mètres comme une championne et compte bien confirmer ses progrès cette semaine.

En canoë, Axelle Renard et Eugénie Dorange comptent bien tirer leur épingle de l’eau, en duo comme en individuel pour la seconde. 

En paracanoë, rebelote, une fille vise le Graal. Nélia Barbosa ne semble jamais rassasiée quand il s’agit de médailles (particulièrement les dorées). Amputée de la partie inférieure de sa jambe droite à 18 ans, elle a continué sa vie au fil de l’eau coûte que coûte.

Médaillée d’argent aux Jeux Paralympiques de Tokyo, elle fait face à une féroce concurrence. Mais, cette fois, une nouvelle stratégie pourrait bien faire la différence. 

Nélia Barbosa, une chance de médaille solide en paracanoë

« La préparation physique était notre point faible par rapport aux concurrentes de Nélia Barbosa, analyse Eric Le Leuch. Donc, cette saison, nous avons recruté une spécialiste dans ce domaine pour maximiser nos chances de victoires. Et maintenant, nous allons voir les résultats. » 

Une première échéance avant LE rendez-vous le plus important de la carrière de la championne. Comme pour ses camarades de la rame, ces championnats du monde servent de répétition générale avant les Jeux Olympiques et Paralympiques parisiens de 2024. 

« Paris 2024 est évidemment en tête, confirme François During. Mais il ne faut quand même pas prendre les mondiaux à la légère, de bons résultats seront nos billets pour les JO. » 

La délégation française débarque donc concentrée aux championnats du monde de Sprint et de Paracanoë.

Des médailles et titres mondiaux sont une occasion en or d’entamer avec brio la course à l’or olympique… 

Soutenez ÀBLOCK!

Aidez-nous à faire bouger les lignes !

ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.

Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.

Soyons ÀBLOCK! ensemble ! 🙏

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle

Vous aimerez aussi…

Euro féminin 2022, les Bleues under pressure

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un retour sur l’histoire sportive des premiers jours de juillet, une (re) découverte des Bleues à l’occasion de l’Euro, l’histoire du foot féminin, la présentation d’un Euro indécis, une tenniswoman qui a écrit l’histoire et un festival 100 % motardes, c’est le maxi Best-of de la semaine d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Extreme Cordouan

Cordouan se jette à l’eau !

Propulsé par le vent ou par la pagaie, c’est le premier événement longue distance nautique multi-supports. L’Extrême Cordouan revient ce week-end pour sa 3e édition et trois jours de compétitions exceptionnelles. À vos rames et voiles !

Lire plus »
violette morris

Violette Morris, cette amazone qui voulait vivre comme un homme

« Ce qu’un homme fait, Violette peut le faire ! ». Ce cri féministe date des années 1920. Son porte-voix ? Violette Morris, athlète omnisports qui fit sensation sur les terrains. Esprit libre s’habillant en homme et aimant des femmes, la sportive aux seins coupés fit scandale, traçant la voie d’un féminisme ultra contemporain. Histoire peu ordinaire d’une pionnière du sport féminin au destin hors du commun.

Lire plus »
Jeanne Richard

Jeanne Richard : « En biathlon, je peux partir très loin dans ma tête. »

Elle fonce avec la fougue de sa jeunesse et vise juste. Jeanne Richard est la biathlète française à suivre à la trace. Doublement médaillée aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020, la haut-savoyarde vient de se placer en première place des Championnats du monde jeunes de biathlon. Fraîcheur, plaisir et récompenses, Jeanne Richard a trouvé son sport-épanouissement !

Lire plus »
Maïka Vanderstichel

Maïka Vanderstichel : « Pour être arbitre, il faut savoir se blinder. »

À 25 ans, elle a été élue « Meilleure arbitre 2019 de la D1 féminine ». La Girondine Maïka Vanderstichel illustre à merveille la nouvelle génération d’arbitres féminines qui s’imposent peu à peu sur les terrains de football. Pour elle, être femme n’a rien d’incompatible avec la fonction, encore moins avec le ballon rond. Rencontre avec une footeuse bien dans ses baskets, à l’occasion des Journées de l’arbitrage qui se déroulent jusqu’au 29 novembre.

Lire plus »
Alice Modolo Best of

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Des femmes à Tokyo ! Mais pas que… Une pongiste qui y croit, une femme jamais sans son canoë, une lanceuse de disque qui rêve d’or, une sprinteuse adepte de records, une hurdleuse qui avale les haies sont de la partie pour les Jeux. En bonus, un sauvetage dans le grand bassin des JO de 1960, un nouveau record de France pour la sirène de l’apnée (Alice Modolo sur notre photo) et une rencontre avec une femme qui borde ses voiles. Un peu de lecture pour boucler juillet !

Lire plus »
Le skating ? Cékoiça ?

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une entraîneuse déterminée, un peu de vocabulaire pour les pistes enneigées, un entretien à cœur ouvert avec une présidente de haut niveau, une dingue de kayak en polo et une course organisée par la RATP, c’est le meilleur d’ABLOCK! cette semaine. Profitez !

Lire plus »

Manon : « J’ai longtemps cru que certains sports étaient réservés aux mecs ! »

Sportive tous azimuts depuis toujours – de l’équitation au tennis en passant par la course à pied, Manon n’aurait cependant jamais pensé soulever de la fonte un jour. Dans son esprit, c’était du « sport de mecs ! ». La passion communicative de son copain lui a fait pousser la porte d’une salle de CrossFit et, depuis, elle se sent plus forte. Un joli parcours d’ouverture d’esprit et d’émancipation par le sport.

Lire plus »
Retour en haut de page

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

WordPress Cookie Notice by Real Cookie Banner