Petit dialogue instructif : l’autre soir à la salle, il y avait une fille qui avait l’air plutôt en difficulté sur ses squats…
Je lui demande : « Comment ça se passe ici ? »
Elle me répond : « Bof, j’arrive à rien ce soir, je soulève pas la moitié de ce que je fais d’habitude ! »
Moi : « Ok, et tu t’es bien échauffée ? »
Elle : « Oui, t’inquiète ! Pourtant, hier et ce matin, j’ai fait des super séances. Du coup, je me suis dit : “Allez, on y retourne et on refait des squats !“ »
Moi : « Wouah, et la récup’, tu l’as mise où ? »
Elle : « J’en ai pas besoin, je suis en pleine forme. »
Alors, là, il faut que je t’explique…
La récup, c’est pour tous les sportifs, du pratiquant de loisir au pro, du jeune au moins jeune. Elle fait partie de la vie du sportif et doit s’intégrer dans la planification de l’entraînement.
Mais, au fait, c’est quoi la récupération ? Et ça sert à quoi ?
La récupération se définie comme un processus qui va permettre au sportif de retrouver l’intégrité de ses moyens physiques.
Mais encore ? c’est le temps nécessaire pour que l’organisme retrouve un état qui lui permette de reproduire le même niveau de performance.
La récupération est primordiale pendant ta séance pour pouvoir réaliser ton prochain exercice, elle l’est après aussi pour arriver en forme à l’entraînement qui suit ou à ta compétition, mais aussi à long terme pour préserver ta santé.
Alors, il se passe quoi quand je zappe la récup ?
Tu en as un exemple ci-dessus (relis le début si t’as raté quelque chose) et ça peut empirer jusqu’à l’over training (surentraînement). La fatigue va devenir chronique, tes performances vont baisser, tu vas affaiblir ton organisme et enchaîner les blessures (c’est pas la peine de lever les yeux au ciel, C’EST VRAI).
Avec, en prime, des effets négatifs sur ta santé physique, mais aussi psychologique. Et (j’ai pas fini, tu permets ?) tu vas perdre la motivation et le plaisir que tu recherches dans ton sport ! Pas cool du tout !
Quoi, t’es chagrine ? Je te donne une astuce si tu veux pas t’arrêter et que t’as quand-même envie de tout déchirer : tu peux faire de la récup dite “active“, c’est-à-dire en mouvement.
Par exemple, tu peux faire une séance d’intensité légère entre deux entraînements plus intenses ou bien intégrer ce système pendant un entraînement en modifiant ta séance en cours de route, en l’allégeant voire même en l’arrêtant si besoin. À toi d’apprendre à écouter le feedback de ton corps ! Tu sais pas faire ? Va voir ton coach !
Avec ça, tu peux ajouter de la récupération dite “passive“, c’est-à-dire sans sollicitation musculaire. Tu veilleras à avoir une bonne hydratation, une alimentation de qualité, un sommeil réparateur.
Tu as aussi les massages, l’utilisation du sauna, mais aussi du froid, l’électrostimulation, les moyens de compressions pour favoriser le retour veineux (chaussettes, collants de compression)…
La récupération psychologique est également importante : tu pourras utiliser la sophrologie, le training autogène, l’hypnose pour rester motivée et préserver ton mental.
Si t’as pas compris, je te mets les points sur les i : la récup, c’est essentiel et ça peut être l’occasion de se faire plaisir en faisant une autre activité ou en bullant. Non ? Bah, si.
Je sens que tu (re)deviens raisonnable. Allez, file sous la douche !