Cathy EngelbertLa businesswoman qui veut révolutionner le basket féminin américain

Cathy Engelbert
Désignée parmi les femmes les plus puissantes des États-Unis, Cathy Engelbert a pris la tête de la ligue américaine professionnelle de basketball féminin avec poigne et passion. Le panier qu’elle veut à tout prix marquer ? Celui de l'égalité dans un sport qu'elle adore. Portrait de l’une des dirigeantes sportives les plus influentes en 2020.

Par Claire Bonnot

Publié le 10 juillet 2020 à 20h09, mis à jour le 19 novembre 2025 à 11h07

«  Le plafond de verre se fend encore un peu plus alors que l’un des quatre plus grands groupes d’audit financier du monde vient de nommer une femme à sa tête pour la première fois », rapportait le Wall Street Journal en février 2015.

Un événement sans précédent qui secouait alors le « big four » avec pour principale intéressée, une certaine Catherine Engelbert.

Cette quinquagénaire américaine avait rejoint la prestigieuse entreprise Deloitte en 1986, après son diplôme de comptabilité.

Une femme sportive, une femme leader

Une carrière toute tracée pour celle qui, après avoir gravi les échelons, devenait PDG de Deloitte en 2015 et quinzième femme la plus puissante des États-Unis en 2016, selon le magazine Fortune.

Mais c’était sans compter sa passion pour le ballon, les dribbles, les dunks et autres rebonds…

Celle qui fut basketteuse à la fac, acceptait l’an dernier de mettre son excellence au service de ses premières amours, le sport et notamment le basket… «  Quand on a une passion pour quelque chose, et moi j’ai  le basket dans mon ADN, il y a vraiment moyen de s’amuser. Je suis très heureuse d’avoir pris ce job et cette opportunité, à ce moment-ci et dans l’élan actuel de la WNBA », s’exclamait alors  la nouvelle Commissaire de la ligue. 

«  Cathy est un formidable exemple de la façon dont les valeurs inhérentes au sport, associées à un travail acharné et à l’éducation, peuvent favoriser les vraies qualités d’un leader transcendant », ajoutait, conquis, l’actuelle coach de crosse de son université. 

Cathy Engelbert

Une passionnée au service du basket féminin

«  Cathy est une businesswoman de classe mondiale, avec un profond attachement au basketball féminin, ce qui fait d’elle la personne idéale pour diriger la WNBA lors de sa prochaine phase de croissance  », avait quant à lui déclaré Adam Silver, le patron de la NBA, à sa nomination en tant que nouvelle commissaire de la WNBA (Women’s National Basketball Association), en mai 2019.

À peine nommée, déjà prête à gérer les dossiers  ! « Je vois une formidable opportunité de renforcer la visibilité du basket féminin, de responsabiliser les joueuses et de renforcer l’engagement des supporters.

J’ai hâte d’utiliser mon expertise en affaires et ma passion pour le basket pour promouvoir les femmes dans le sport et au-delà, et de travailler avec les équipes et les athlètes de calibre mondial pour faire de cette ligue une entreprise florissante », s’était exprimée la patronne lors de sa nomination.

L’égalité pour premier dossier…

Celle qui a le basket dans le sang – père et frères fanas de basket – et qui, à l’université, dribbla volontiers en étant capitaine des équipes de basketball et de crosse, s’est vu ravie de guider vers les sommets l’équipe pro féminine de son pays, fondée en 1996.

En début d’année, la commissaire s’attelle à un dossier primordial  : celui du salaire et des conditions des joueuses pro dans ce que la WNBA appelle alors une «  annonce révolutionnaire » :

« Le nouvel accord, en attente d’approbation officielle, fournira une augmentation de salaire pour les joueuses, de meilleurs logements lors des voyages, un congé de maternité payé et de nombreux avantages supplémentaires qui amélioreront la qualité de vie et le travail. »

Cathy Engelbert

Dont acte  : suite au décès dramatique de la star du basket américain Kobe Bryant et de sa fille, Gianna Bryant, jeune espoir du basket féminin, cette ligue WNBA dans laquelle Cathy Englebert nourrit tant d’espoirs de changement et d’égalité, annonçait la création d’un nouveau trophée pour la promotion du basket féminin, le 26 janvier 2020  : Le Kobe and Gigi Bryant Advocacy Award qui « récompensera une personne ou un groupe qui a contribué de manière significative à la visibilité, à la perception et à la promotion du basket féminin à tous les niveaux. »

Cathy Engelbert a prévenu : elle est là pour marquer des points, pas pour faire de la figuration. «  Levez  la main,  dit-elle, prenez  des risques  et ne craignez pas  l’échec.  C’est  l’un des plus grands obstacles  au succès. »

Vous aimerez aussi…

Marche

En marche pour Paris 2024 !

Portée par le partage, l’unité et la découverte, l’Association Leti Sports Académie passera la ligne de départ le 26 avril prochain au Havre pour un Tour de France à la marche jusqu’aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Vous en êtes ?

Lire plus »
Le questionnaire sportif de… Aurélie Goubel

Le questionnaire sportif de… Aurélie Goubel

La saison 2024 a été sa dernière. La capitaine du Handball Plan-de-Cuques, Aurélie Goubel, a quitté les parquets pour reprendre à plein temps son métier de prof. Avant son départ, on lui a demandé de répondre à notre petit questionnaire de Proust à la sauce ÀBLOCK!

Lire plus »
Sarah Hauser

Sarah Hauser : « Le windsurf, c’est un mélange de peur, de chaos mais aussi de beauté. »

Ce petit bout de femme n’a pas froid aux yeux, même au creux de la vague. La windsurfeuse Sarah Hauser vient de faire une entrée fracassante dans le Guinness Book des Records après avoir dompté une vague de presque 11 mètres, la plus grosse jamais prise par une femme. Une étape plus qu’un aboutissement dans le parcours singulier de cette Néo-Calédonienne dont l’ambition est d’inspirer les filles qui n’osent pas se mouiller.

Lire plus »
Reality Winner

Reality Winner : l’espionne qui venait du sport

Avant le 3 juin 2017, date de son arrestation, cette blondinette balèze était surtout connue pour ses exploits de crossfiteuse. Ex-militaire dans l’US Air Force, employée des services secrets américains, Reality Winner purge une peine de 5 ans de prison pour avoir exfiltré des documents confidentiels. Portrait d’une lanceuse d’alerte qui, même emprisonnée, ne transige jamais avec sa routine sportive.

Lire plus »
Djihène Abdellilah : « Comme toutes les nanas qui s'assument, je suis perçue comme une grande gueule. »

Djihène Abdellilah : « Comme toutes les nanas qui s’assument, je suis perçue comme une grande gueule. »

Elle a commencé par la gym, puis l’athlé, avant de mener carrière dans les disciplines de combat. Djihène Abdellilah, 43 ans, championne du monde de grappling en 2015, a toujours lutté pour réaliser son rêve d’athlète. Un parcours, parfois contrarié, souvent douloureux, qui lui a très tôt donné envie de se battre. Aujourd’hui, à la tête d’une académie de self-défense, elle s’est donné pour mission de libérer les femmes. Rencontre avec une fille qui tombe… à poing nommé !

Lire plus »
Gabriella Papadakis Guillaume Cizeron

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une figure aérienne (magnifiquement illustrée ici par Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron), une ballerine qui prend la plume et qui répond à un Q&A vidéo, une vision d’experte sur le traitement médiatique du sport féminin, l’histoire des femmes fans de pagaies et une question qui tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner