Atteindre des sommets, c'est ce qui l'a toujours fait vibrer. Depuis plusieurs années, skis aux pieds, Laura Gauché glisse vers un avenir glorieux. Les Championnats du Monde de ski alpin qui viennent de s'ouvrir à Courchevel-Méribel sont un jeu de pistes extra pour une enfant de la région.
Par Alexandre Hozé
Publié le 06 février 2023 à 17h51, mis à jour le 28 avril 2023 à 15h13
Elle est une gamine des pistes alpines. Quasiment née dans la neige, un 4 mars 1995, Laura Gauché a grandi à Tignes, commune située à trente kilomètres à l’est de Courchevel-Méribel, théâtre des mondiaux de ski alpin qui se déroule jusqu’au 19 février et où elle compte bien confirmer son talent de skieuse et sa montée en puissance.Avec un père moniteur de ski et une mère pisteur, une chose est sûre, les sommets, elle connaît bien. Très bien même !
En 2008, elle remporte la « Topolino », le championnat du monde officieux en Slalom Géant des moins de 13 ans. Première grande victoire pour la jeune espoir. Mais inutile de se précipiter… L’important est d’arriver au top, pas de s’essouffler en chemin…
Laura Gauché continue d’apprendre dans les catégories jeunes. Mais apprendre ne signifie pas regarder d’autres amasser les victoires. Aux championnats de France cadettes, elle grimpe à de multiples reprises sur le podium, participe aux mondiaux juniors… Sa progression rapide l’amène en Coupe d’Europe senior, l’antichambre de la Coupe du Monde.
Jusqu’en 2017, Laura Gauché reste dans l’ombre, profitant de compétitions peu voire pas du tout médiatisées pour se forger un mental d’acier. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point », disait Jean De La Fontaine… Et lors des championnats de France seniors 2017, la Savoyarde va chercher sa première médaille en compétition, le bronze en descente. Un résultat prometteur qui en appelle d’autres.
Cette saison 2016-2017 restera dans les mémoires de la skieuse tricolore. Car, si elle brille à l’échelle nationale, miss Gauché, alors 21 ans, fait ses grands débuts en Coupe du Monde. Désormais, ses concurrentes sont Tessa Worley, Mikaela Shiffrin et Lindsey Vonn (entre autres) !
Mais Laura Gauché le sait, elle a encore beaucoup à apprendre de ce très haut niveau. La championne en devenir se « limite » à trois disciplines : le Super-G, la Descente et le Combiné. Elle se concentre sur ses points forts et elle a bien raison, car ces deniers vont l’emmener jusqu’à Pyeongchang en 2018, terre des Jeux Olympiques d’hiver.
L’objectif est simple : continuer d’apprendre. Et Laura Gauché fait encore mieux, elle va chercher la douzième place au Combiné ! Un nouveau résultat de bon augure pour la suite.
Mais tout n’a pas été rose pour la skieuse française. Restrictions sanitaires, blessures, résultats irréguliers… L’exigence du haut niveau est un défi quotidien. Mais Laura Gauché s’accroche, se relève, peu importe la chute !
En 2021, elle obtient sa première qualification pour les Championnats du monde, commence à rentrer de plus en plus souvent dans le top 20 lors des épreuves de Coupe du Monde. Les championnats de France 2021 seront également une belle réussite pour elle, avec le bronze en Descente et l’argent en Super-combiné.
Les bons résultats continuent de pleuvoir la saison suivante ! Une cinquième place à une étape au Super-G de la Coupe du monde, des Top 20 en veux-tu en voilà, trois médailles aux Championnats de France (deux d’argents et une de bronze)… Logique, elle intègre l’équipe de France qui s’envole pour les Jeux Olympiques d’hiver à Pékin. Une huitième place au Combiné, une dixième en descente… Laura Gauché est bien installée parmi les vingt meilleures skieuses de la planète.
Aujourd’hui, elle déboule sur les pistes de Courchevel-Méribel, uniforme tricolore sur le dos, pour les Championnats du monde de ski alpin 2023. Une occasion de rendre à sa région ce qu’elle lui a donné : le goût de la descente pour mieux grimper au sommet.
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