Eve Périsset À force de détermination

Eve Périsset, à force de détermination
La constance paye. Grâce à ses années d'expérience dans différents clubs, Eve Périsset est toujours à la lutte pour une place de titulaire avec les Bleues. Sa polyvalence, ses ambitions et sa (déjà) grande connaissance du terrain ont fait la différence.

Par Alexandre Hozé

Publié le 11 juillet 2022 à 17h00, mis à jour le 25 juillet 2023 à 2h11

Les places de titulaire en équipe nationale valent chères. Toutes les sélectionnées en rêvent mais, à la fin, il n’en reste que onze.

À 28 ans, Eve Périsset semble avoir définitivement mis le pied sur le poste d’arrière droit de l’équipe de France. Une récompense logique pour une jeune joueuse qui n’arrête (toujours) pas de progresser. 

Il faut dire qu’à force de tâter le ballon rond, quelques automatismes ont bien dû faire leur apparition. Depuis ses 6 ans, Eve Périsset parcourt les pelouses de la métropole lyonnaise. Dans un premier temps, à Saint-Priest, commune de son enfance. Puis, quand des places de sports-études avec l’Olympique Lyonnais deviennent disponibles, Eve Périsset ne se pose pas de question.

Soutenue à 200 % par sa famille, elle débarque dans le plus grand club de football féminin français à 15 ans. 

©FFF

Pendant trois ans, elle s’entraîne dur, apprend des coachs et progresse. Assez en tout cas pour se faire remarquer par l’équipe A.

Le 7 novembre 2012, en fin de rencontre de Ligue des Champions, Eve Périsset participe, du haut de ses 17 ans, à son premier match professionnel. 

Cette rentrée en jeu récompense l’acharnement de la joueuse. Malgré de grosses blessures, rien ne l’a détournée de sa route vers le haut niveau. Et ce premier succès n’est qu’une étape… 

Mais dans un club comme l’OL, il est bien difficile de s’imposer. Si Eve Périsset reste déterminée, son temps de jeu n’est pas plus élevé. En trois saisons, elle ne dispute même pas trente matchs pour le club lyonnais. Pas question, pour la joueuse, de rester dans cette impasse. 

©FFF

En 2016, le Paris-Saint-Germain saute sur l’occasion et ajoute la jeune prodige à son groupe. Et, immédiatement, c’est le déclic. Le 16 septembre, Eve Périsset porte pour la première fois le maillot bleu.

Et son rythme ne baissera plus. La joueuse se révèle au grand jour, notamment grâce à une polyvalence facilitant la vie de ses entraîneurs. Et les Bleues ne se passent plus de ses services. 

Jusqu’en 2020, elle porte le maillot de l’équipe de la capitale. Et, pour le coup, plus de problème de temps de jeu ! Idem avec l’équipe de France, Eve Périsset s’installe à force de bonnes performances.

Lors de la Coupe du monde 2019, elle dispute trois matchs, confirmant son changement de statut aux yeux de Corinne Diacre. 

Après quatre saisons sous les couleurs parisiennes, Eve Périsset part du côté de Bordeaux. Que ce soit en tant que latérale ou milieu de terrain, elle contribue au développement de l’équipe et permet l’accumulation d’une sacrée expérience pour une jeune femme d’alors 25 ans. 

Il faut dire qu’entre l’équipe de France, la Ligue des Champions avec l’OL et le PSG, mais aussi de nombreuses batailles pour le championnat national, Eve Périsset a déjà vécu de belles choses. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? 

Le 8 juin 2022, la jeune femme s’engage avec Chelsea FC et devient la première joueuse française à porter le maillot des Blues. Et avec son nouveau club ou l’équipe nationale, Eve Périsset n’a pas l’intention de s’arrêter de briller crampons aux pieds. Après un Euro 2022 réussi, c’est lors de la Coupe du Monde 2023 que la tricolore compte tout casser. 

Attention aux coups de Blues pour ses adversaires. 

Ouverture ©FFF

D'autres épisodes de "Football : ces sportives qui vont droit au but"

Vous aimerez aussi…

Shaikha Al Qassemi

Shaikha Al Qassemi, celle que le CrossFit a émancipée

Le CrossFit lui a permis de faire la paix avec son corps. À 32 ans, Shaikha Al Qassemi a puisé, dans la discipline, la force de suivre sa propre voie et de s’épanouir physiquement, loin des stéréotypes et des diktats qui régissent la norme. Désormais à l’aise dans ses baskets et bien dans sa tête, l’athlète émiratie n’a qu’une envie, servir d’exemple quitte, en levant des poids, à soulever des montagnes.

Lire plus »
Le questionnaire sportif de… Pauline Robert

Le questionnaire sportif de… Pauline Robert

On y est, la première division de handball féminin a repris. L’occasion d’admirer des joueuses qui se donnent à 200 % sur le terrain. Pauline Robert, pivot de Besançon, ne fait pas exception à la règle. Elle répond à notre questionnaire sportif.

Lire plus »
Diane de Navacelle de Coubertin : « Coubertin n’était pas là pour faire un débat sur la place de la femme dans la société, pourtant c’est ce qu’on lui reproche. »

Diane de Navacelle de Coubertin : « Coubertin n’était pas là pour faire un débat sur la place de la femme dans la société, pourtant c’est ce qu’on lui reproche. »

Elle est l’arrière-arrière-petite nièce du Baron Pierre de Coubertin. Diane de Navacelle de Coubertin, membre du bureau de l’association Familiale Pierre de Coubertin, a pour mission de s’assurer que l’idéal olympique imaginé par son glorieux aïeul continue à être respecté. Alors que nous venons de boucler les Jeux Olympiques d’hiver et juste avant que ne soient lancés les Jeux Paralympiques à Pékin, elle revient sur les rapports, parfois complexes, entretenus par le rénovateur des Jeux avec la femme sportive.

Lire plus »
Mylène Chavas, la gardienne qui touche au but

Mylène Chavas, la gardienne qui touche au but

Du haut de ses 24 ans, elle conserve toujours près d’elle son ballon…et son sang-froid. Gravir les échelons sans brûler les étapes, c’est la recette de la deuxième gardienne des Bleues. Cet Euro sera peut-être l’occasion de prouver qu’elle en a sous le gant.

Lire plus »
Kumba Larroque

Koumba Larroque : « Je suis une fille qui fait de la lutte, je n’aurais pas pensé, qu’un jour, on me prendrait pour exemple. »

Elle a bien failli voir le Japon devant sa télévision. Touchée au ménisque en 2018, Koumba Larroque a cru, un temps, que les Jeux Olympiques allaient lui échapper. Il n’en sera rien ! La lutteuse française a su prendre son mal en patience pour revenir plus forte. Et saisir sa chance, en mars dernier, en validant sa présence à Tokyo. Rencontre avec une combattante que rien ne peut mettre au tapis.

Lire plus »
Catherine Tanvier : « Avec Godard, nous parlions tennis avec passion. »

Catherine Tanvier : « Avec Godard, nous parlions tennis avec passion. »

Elle a été N°1 française de tennis dans les années 80, médaillée de bronze aux Jeux de Los Angeles en 1984 avant de mettre un terme à sa carrière sept ans plus tard, à 26 ans, en raison d’une blessure au genou. L’après tennis sera rude pour Catherine Tanvier dite « Cathy » qui trouvera un exutoire dans l’écriture. Son dernier ouvrage relate son expérience d’actrice aux côtés de Jean-Luc Godard.

Lire plus »
24 juillet 2004, la Britannique Alison Streeter traverse la Manche pour la 43e fois

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une escrimeuse qui tire vite, des jeunes pousses au sacré coup de pédale, nos dossiers spéciaux foot et cyclisme ou encore notre série Un jour un événement (avec Alison Streeter sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bonne lecture !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner