Tour de France Femmes 2025Cap sur une édition historique

Tour de France Femmes 2025 : cap sur une édition historique
Après le succès populaire et médiatique des éditions précédentes, la Grande Boucle au féminin revient ce 26 juillet avec une volonté claire : monter encore en puissance, sur le plan sportif, symbolique et sociétal. Un parcours ambitieux et montagneux.

Par Titaïna Loiseul

Publié le 25 juillet 2025 à 6h00

Pour cette 4e édition depuis sa renaissance en 2022, il promet un tracé à la hauteur des attentes. Cette année, la Grande Boucle féminine va retrouver un parcours hexagonal après un envol des Pays-Bas et une escapade en Belgique en 2024. Le Tour de France Femmes avec Zwift s’élancera ainsi d’une contrée bien connue des cyclistes, la Bretagne. La ville de Vannes, dans le Morbihan, sera le top départ d’un peloton de 154 coureuses (22 équipes de 7 coureuses). L’inédit sera aussi dans le nombre d’étapes avec une de plus que l’an dernier : ce sera donc neuf jours de course et neuf étapes -dont les éprouvants cols alpestres-, qui viendront faire battre le coeur estival entre le 26 juillet et le 3 août. Arrivée finale à Châtel : la 9e et dernière étape de 124 km conduira en effet les rouleuses de Praz-sur-Arly à Châtel, en Haute-Savoie, dans l’arrondissement de Thonon-les-Bains, dans le massif du Chablais.

 

Porté par une couverture médiatique croissante et des audiences en progression constante (près de 20 millions de téléspectateurs cumulés en 2024), le Tour de France Femmes attire désormais toutes les meilleures cyclistes du monde.

Les trois coureuses qui s’étaient jouées la victoire au bout du suspense, l’an dernier, se préparent à la revanche. En commençant par la tenante du titre, Kasia Niewiadoma, et par ses challengeuses Demi Vollering et Pauliena Rooijakkers. Lauréate en 2023, la Néerlandaise Demi Vollering tentera de récupérer sa couronne au sein de sa nouvelle équipe, FDJ-Suez, une formation qui fait figure de nouvelle armada et s’appuiera aussi sur les Tricolores Evita Muzic (4e l’an passé), Juliette Labous (4e en 2022) et la championne de France Marie Le Net. Demi Vollering affrontera son ancienne coéquipière, la championne du monde Lotte Kopecky (SD Worx-Pro Time), focalisée sur les Jeux Olympiques l’an dernier et qui a marqué le Tour de son empreinte en 2023 (six jours en jaune, 2e place finale). À suivre aussi, son ancienne entraîneuse Anna van der Breggen, sortie de sa retraite pour tenter de décrocher le Maillot Jaune. Ancienne quadruple vainqueure du Tour d’Italie, championne olympique et double championne du monde, la Néerlandaise de 35 ans veut prouver qu’elle en a encore dans les jambes.

La Jurassienne spécialiste de cyclo-cross et de cyclisme sur route, Evita Muzic.

Le Maillot Jaune, celui qui fait rêver, elles aussi sont candidates et pourquoi pas dès la Bretagne : les spinteuses Lorena Wiebes (SD Worx-Protime) et Marianne Vos (Visma | Lease a Bike) comptent parmi les stars également annoncées, à l’image de Charlotte Kool (Picnic PostNL), lauréate des deux premières étapes l’an passé. Forfait de dernière minute en 2024, Elisa Longo Borghini (UAE Team AQD) a la ferme intention de monter (enfin) sur le podium (elle est arrivée 6e en 2022) et son ambition n’est pas déraisonnable : la championne d’Italie tient la forme, venant de remporter son 2e Giro d’Italia Women consécutif devant deux autres outsiders qui ne lâcheront pas le guidon, Marlen Reusser (Movistar) et Sarah Gigante (AG Insurance-Soudal Team), auprès de laquelle on retrouvera la vainqueure de Liège-Bastogne-Liège Femmes, Kim Le Court-Pienaar.

Marianne Vos, souvent comparée à son homologue masculin, le Belge emblématique Eddy Merckx… ©Wikipedia

Côté français, les regards sont tournés vers notre star du vélo nationale. Un an après son sacre olympique en VTT, tout juste de retour à la route, Pauline Ferrand-Prévot disputera son premier Tour, animée du rêve de le remporter, comme pour tout ce qu’elle tente, tout ce qu’elle touche. Dès cette année ? Sa capacité à passer la haute montagne demeure inconnue mais la Champenoise a prouvé qu’elle était déjà au niveau des meilleures sur d’autres terrains, à l’image de sa victoire lors de Paris-Roubaix Femmes.

Les plus grandes sprinteuses seront au rendez-vous : la meilleure sprinteuse du monde, Lorena Wiebes (SD Worx-Protime), mais aussi Marianne Vos, Charlotte Kool -lauréate des deux premières étapes aux Pays-Bas l’an passé-, sans oublier la Bretonne Cédrine Kerbaol (EF Education-Oatly), 4e de la Vuelta, qui est attendue un an après sa 6e place au général et sa victoire d’étape à Morteau.

La reine française du cyclisme, toutes disciplines confondues, Pauline Ferrand-Prévot… @RedBull

Mais l’enjeu dépasse le simple palmarès. Le Tour est devenu une vitrine d’égalité et d’ambition, que ce soit dans le cyclisme ou le sport en général : augmentation des primes, professionnalisation des équipes, visibilité accrue. Les organisateurs – Marion Rousse en tête – veulent faire de cette épreuve l’équivalent féminin du Tour masculin, avec ses légendes, ses exploits, ses frissons. Depuis son retour en 2022, le Tour de France Femmes ne cesse de faire bouger les lignes. Il inspire une nouvelle génération de cyclistes, met en lumière les inégalités encore présentes dans le sport de haut niveau, et engage un dialogue permanent avec le public. En 2025, l’événement poursuivra son engagement sociétal, l’air de rien. Pour ce qu’il raconte : le dépassement de soi au féminin, la place grandissante des femmes dans le sport médiatisé. Et le rôle moteur du cyclisme dans la transformation culturelle du sport.

Le Tour de France Femmes devient un événement majeur mondial, il est ÀBLOCK! et ça roule pour nous !

©A.S.O. Charly Lopez

Ouverture ©ASO

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