Soyons honnêtes, il y a des jours où on n’a pas envie… Mais ça n’empêche que quand on s’y met pour les bonnes raisons et de la bonne façon, le sport, ce n’est QUE du positif. Bon, tout le monde est d’accord là-dessus.
Si l’on en croit l’OMS (et on peut les croire), il faut faire 2h30 d’activité sportive modérée par semaine. Ça équivaut à environ 20 min par jour…
Mais alors, si on fait juste 15 min de sport, rien ne se passe ? En fait, ça dépend. Pour certain·e.s, commencer la journée par un petit enchaînement de postures de yoga ou par un tour du pâté de maison en courant suffit à se sentir bien. Pour d’autres, c’est 2h à la salle ou rien ! Là, il est question de bien-être psychologique et toi seule sait ce qui te fait du bien.
Cependant (concentre-toi), pour Nathalie André, enseignante-chercheuse en psychologie du sport, de l’exercice et de la santé, et Michel Audiffren, professeur et chercheur, spécialisé dans les neurosciences cognitives et l’impact de l’activité physique sur la santé (ouf !), « les exercices doivent être suffisamment sollicitant tant sur le plan mental que physique pour entraîner des bénéfices. Mais, la séance doit aussi permettre à l’individu de ressentir du plaisir, car sinon sa motivation à rester engagé peut s’amenuiser progressivement. »
Là, maintenant, on va pas te faire une Masterclass, mais file lire notre article « Bouger, j’aimerais bien mais… » sur la motivation, ça peut pas nuire.
Pour le bien-être physiologique, maintenant, tout va dépendre de ton mode de vie, de ton état de santé initial et de ta pratique sportive. Une étude de 2019 recommande aux personnes très sédentaires (qui passent plus de 8h par jour assises) de faire au moins 45 min de sport par jour.
Mais ne te fie pas trop aux chiffres… Parce que si tu fais du HIIT, du Pilates ou de l’aviron, les résultats ne seront pas les mêmes. D’ailleurs, aller au travail à vélo, jardiner, gérer une maison et deux bambins… Ça aussi, c’est du sport (ou plutôt de l’activité physique, mais ça, ce sera le sujet d’une autre question) !
Maintenant, si tu veux te shooter aux endorphines, là oui, va falloir te pousser un peu. Car les endorphines, ces petites bombes de plaisir qui provoquent l’euphorie, sont libérées à partir de la vingt-sixième minute dans le cadre d’un footing, par exemple. Et il faut attendre un mois et demi de pratique régulière pour que les bienfaits des décharges de dopamine et de sérotonine, qui font office d’antidépresseurs puissants, se fassent ressentir.
Allez, sois pas chagrin, en fait, l’idée pour être en bonne santé, c’est de bouger un maximum tous les jours. Et si en plus de ça, tu pratiques régulièrement une activité « intense », ton corps et ton esprit te diront merci.
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L’avis de Nina Kanto*, ex-handballeuse de l’équipe de France et aujourd’hui coach sportive
« C’est une bonne question et c’est vrai que quand on fait du sport à haute intensité et longtemps, on sécrète des endorphines, l’hormone du plaisir. C’est paradoxal, mais on peut prendre du plaisir grâce à la souffrance !
Et ces endorphines sont tellement fortes que des sportifs de haut niveau, donc très habitués à cette hormone, sont tombés en dépression après avoir pris leur retraite sportive, leur corps n’en produisait plus autant… »