Sports de combat, bien plus qu'un exutoire

sport de combat
Sur ring ou sur tatamis, on les confond souvent. Pourtant, entre la boxe anglaise, le judo, l’escrime en passant par la lutte ou le krav maga, il en existe de très différents. Et si certains les disent violents, ils peuvent aussi et surtout apporter des bénéfices inattendus. Décryptage.

Par Valérie Domain

Publié le 03 mars 2020 à 9h10, mis à jour le 12 août 2024 à 15h43

Recevoir un crochet du droit ou un uppercut n’est pas forcément très attractif de prime abord.

Les sports de combat sont souvent associés à la violence, aux excès, au déchainement de brutalité… Pourtant, derrière le coup, il y a une logique, une méthode, une stratégie quasi insoupçonnée pour les non-initiés. Les sports de combat ne sont pas qu’un exutoire, leur portée dépasse de loin le cadre de l’exécution et de l’entrainement.

« Grâce à la boxe, aujourd’hui, je suis devenu plus calme, toujours attentif, à l’écoute. La boxe m’a apporté la sérénité. Avant la pratique de ce sport, j’étais de nature impulsive, cela m’a permis de canaliser mon énergie », confie Jean-Marc Mormeck, six fois champion du monde de boxe anglaise des poids lourds-légers.

Mental, philosophie de vie, respect d’autrui, renforcement musculaire, les bienfaits des sports de combat ne sont plus à démontrer. « Ils permettent de développer un 6e sens. Il faut être tout le temps aux aguets pour parer les coups, cela permet de développer la vision, d’être réactif. La perspective du coup peut pétrifier, terrifier, savoir l’aborder permet de gagner en assurance », explique l’ancien champion.

Les femmes entrent en scène

karate

Aujourd’hui, les sports de combat font de plus en en plus d’émules, notamment parmi les femmes, attirées par ces activités qui mixent plaisir et efficacité.

Elles permettent de se défouler, de travailler sa condition physique, tout en apportant du sens  : recherche du dépassement de soi et de la confiance en soi. Face à cet engouement, le choix se fait de plus en plus vaste.

Dans la catégorie boxe, la plus connue est la boxe anglaise avec les poings (gantés), la savate (ou boxe française) avec les poings et les pieds mais pas les tibias, à l’inverse du kick boxing ou de la boxe thaï.

Dans les salles de dojo, il y a bien sûr judo, karaté mais aussi taekwondo, kung fu, aïkido ou encore le krav maga (issu de l’entrainement des soldats de l’armée israélienne) basé sur les techniques de self défense.

Des « dérivés » commencent à voir le jour, comme l’adi boxing ou le body combat qui permettent de tonifier le corps en associant des exercices de fitness à des mouvements issus des arts martiaux.

Lâcher les mauvaises énergies

Boxe femme sport féminin

Activités physiques intenses, ces pratiques sollicitent tous les muscles, font travailler la souplesse, la rapidité, la coordination des mouvements.

Elles permettent aussi de travailler le gainage et la gestion du souffle. Idéal pour sculpter son corps et perdre du poids. « Tous les sports de combat permettent de développer une assurance naturelle, un équilibre. On gagne en aisance, on peut échanger, s’exprimer plus facilement. C’est très utile au bureau, pour s’imposer en réunion, donner son point de vue face aux collègues  ! » s’exclame Jean-Marc Mormeck. « Et quand vous frappez dans un sac, vous lâchez les mauvaises énergies accumulées de la journée, vous aiguisez vos sens, apprenez à gérer vos émotions, vous travaillez sur vous », ajoute-t-il.

La conjugaison du travail de la force physique et de la force mentale est excellente pour évacuer les tensions et se sentir bien dans sa peau grâce à une bonne maîtrise de soi. Un atout pour affronter n’importe quelle situation au quotidien. Bref, pour avoir la pêche, montez sur le ring  !

Vous aimerez aussi…

Il était une fois la voile… féminine/Kirsten Neuschafer

Il était une fois la voile… féminine

Les « vieux » loups de mer qui ont marqué l’histoire du nautisme ne manquent pas. Et les louves dans tout ça ? Comme le prouve l’histoire de la voile, le langage des mers se conjugue bien à tous les genres. On vous embarque dans un petit tour d’horizon de ces filles qui font des vagues.

Lire plus »
Aloïse Retornaz

Aloïse Retornaz : « J’ai beaucoup de mal à rester loin de la mer, loin de l’eau. »

Une tête bien faite dans un corps bien entraîné. Championne de France Elite, Championne d’Europe, médaillée d’or en Coupe du monde de 470, la Brestoise Aloïse Retornaz vient de remporter la médaille de bronze sur 470, avec sa coéquipière Camille Lecointre, aux JO de Tokyo. Nous l’avions rencontrée en mai dernier. Échanges passionnants avec une fille qui mord la mer à pleines dents, sans prendre la tasse.

Lire plus »
Cap Optimist, ou comment faire du paddle un acte de solidarité

Cap Optimist, ou comment faire du paddle un acte de solidarité

Elle est sauveteuse en mer et au-delà. Stéphanie Barneix accompagnée de cinq autres waterwomen rallient actuellement Monaco et Athènes en paddleboard. Un échauffement avant le défi Cap Optimist, qui se déroulera entre le Pérou et la Polynésie Française en janvier 2023. Un défi à la seule force des bras pour soutenir les personnes atteintes de cancer.

Lire plus »
Ainhoa Leiceaga : « En surf, mes convictions écologiques passent avant mes performances. »  

Ainhoa Leiceaga : « En surf, mes convictions écologiques passent avant mes performances. »  

Elle aspire à évoluer dans un futur proche avec l’élite du surf mondial… tout en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement. Ainhoa Leiceaga, 22 ans, a décidé, cette année, de renoncer aux voyages au long court pour préserver l’océan, son terrain de jeu. Un choix risqué pour la suite de sa carrière, mais que la jeune Basque assume pleinement. Rencontre avec une fille qui voit la vie en vert.

Lire plus »
Aurélie Groizeleau : « Être arbitre, ça endurcit le caractère »

Aurélie Groizeleau : « Être arbitre, ça endurcit le caractère. »

Elle est sur tous les fronts. Aurélie Groizeleau, 32 ans, manie le sifflet aussi bien sur les terrains internationaux que lors des rencontres de ProD2. Professionnelle depuis le mois de septembre, la Rochelaise pourrait, sous peu, relever un nouveau challenge : arbitrer des matches lors de la Coupe du monde féminine de rugby l’an prochain en Nouvelle-Zélande. Portrait d’une battante qui refuse de rester sur la touche.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner