
Escalade : les femmes, pas encore à bloc !
Si on grimpait ? Même si ce sport se féminise peu à peu, les femmes sont encore trop peu nombreuses à choisir l’escalade comme pratique sportive.
Publié le 16 juillet 2021 à 11h21, mis à jour le 22 octobre 2024 à 15h42
Cinquante-sept ans après avoir accueilli les Jeux Olympiques de la XVIIIe olympiade, Tokyo s’apprête à devenir, de nouveau, le point de ralliement des meilleurs athlètes de la planète.
Seize jours durant, du 23 juillet au 8 août prochain, la Capitale nippone va vibrer au rythme des 11 091 sportifs, issus de 206 délégations, venus au pays du soleil levant dans le but de s’adjuger l’une des 339 médailles d’or à pouvoir.
Au programme de cette 32e édition des Jeux modernes, 33 sports pour un total de 48 disciplines dont 5 s’apprêtent à faire leur apparition : le surf, le skateboard, l’escalade, le karaté et le softball.
Les premières épreuves de surf de l’Histoire des Jeux Olympiques se dérouleront du 25 juillet au 1er août sur le spot de Tsurigasaki Beach à Ichinomiya, une ville d’environ 390 000 habitants située à un peu plus de 60 kilomètres au sud-est de Tokyo, sur la côte Pacifique.
Vingt surfeuses seront en course pour décrocher le graal. Parmi elles, les quatre meilleures athlètes de la World Surf League, le circuit mondial.
Johanne Defay
La Française Johanne Defay, actuelle numéro 2 du Général, retrouvera donc sur les vagues japonaises ses rivales du World Tour et notamment l’Américaine Carissa Moore, quadruple championne du monde et leader provisoire du classement WSL.
Autres concurrentes à surveiller de près : l’Australienne Sally Fitzgibbons et sa compatriote, Stephanie Gilmore, véritable légende de la discipline avec pas moins de sept titres de championne du monde à son actif, record absolu tous sexes confondus.
Pauline Ado, sociétaire de l’élite féminine entre 2011 et 2014 avant de la retrouver en 2017 s’est qualifiée, elle aussi, pour le rendez-vous olympique à l’issue des Mondiaux ISA disputés en juin dernier au Salvador.
Titrée en individuel 2017, sacrée par équipe en 2021, elle tentera, au Japon, d’écrire une nouvelle ligne à son palmarès.
Pauline Ado
À l’instar du surf, un autre sport de glisse s’apprête à faire son apparition aux Jeux Olympiques japonais : le skateboard.
Deux épreuves sont au programme : le street, programmé les 25 et 26 juillet, et le park qui se déroulera les 4 et 5 août au parc de sports urbains d’Ariake, un quartier de Tokyo.
Elles seront 40 au total, 20 par discipline, à se disputer les honneurs des deux premiers podiums olympiques de l’histoire de la spécialité.
Leticia Bufoni
En street, la Brésilienne Leticia Bufoni mènera la fronde face à une relève aux dents longues incarnée, entre autres, par sa – très – jeune compatriote Rayssa Leal, 13 ans, et la Japonaise Aori Nishimura, 19 ans, double championne du monde en titre.
La Française Charlotte Hym viendra, elle aussi, se mêler à la bataille.
Autre Bleue à suivre, Madeleine Larcheron. Du haut de ses 15 ans, la Landaise aura fort à faire face à des concurrentes de l’acabit de la Finlandaise Lizzie Armanto, 28 ans, victorieuse de la première épreuve de park aux X-Games en… 2013.
Les jeunes pousses joueront, elles aussi, crânement leur chance. La Britannique Sky Brown, 11 ans, et la Japonaise Misugu Okamoto, 13 ans, font partie des favorites.
Madeleine Larcheron
Treize ans après sa première apparition à Pékin en 2008, le softball fait son grand retour aux Jeux Olympiques. Le tournoi, qui réunira 6 équipes – contre 8 en Chine – se déroulera du 21 au 27 juillet au à l’Azuma Baseball Stadium de Fukushima, ville et préfecture du centre du Japon située à environ 150 kilomètres de Tokyo.
Les Américaines, championnes olympiques en 1996 à Atlanta, en 2000 à Sydney et en 2004 à Athènes, retrouveront les Japonaises, tenantes du titre. Le Canada, l’Australie et le Mexique seront également de la partie.
L’Italie, seul pays européen qualifié, complète le tableau. Les Françaises, 5e au TQO d’Utrecht (Pays-Bas), ne sont pas parvenues à valider leur billet pour le Japon.
Autre sport à faire son entrée aux Jeux Olympiques, l’escalade avec, au programme, la vitesse, le bloc et la difficulté.
Contrairement au format traditionnel d’une Coupe du monde où chacune des trois disciplines est appréhendée de manière distincte, la formule olympique cumule les résultats des trois spécialités pour former un classement final qui permettra de désigner les trois heureuses élues invitées à grimper sur le podium.
Le coup d’envoi des épreuves est programmé le 3 août à venir l’Aomi Koto Ward sur l’île d’Odaiba, site temporaire construit à proximité du village olympique.
Des vingt concurrentes en lice, deux caracolent en tête des pronostics : Janja Garnbret et Akiyo Noguchi.
La Slovène, 22 ans, qui s’est distinguée, entre autres, en 2019 pour avoir remporté la totalité des six étapes comptant pour la Coupe du monde de bloc – première femme à réaliser un tel exploit – se dispute les faveurs des bookmakers avec la Japonaise, de dix ans son aînée, membre indétrônable du Top3 en Coupe du monde de bloc depuis 2008.
À surveiller également, la Britannique Shauna Coxsey et l’Italienne Laura Rogora.
Julia Chanourdie
Du côté des Françaises, elles seront deux à jouer crânement leur chance : Julia Chanourdie, spécialiste de difficulté, et Anouck Jaubert, championne d’Europe de vitesse en 2015 et double médaillée d’or en Coupe du monde de la spécialité en 2017 et 2018.
Nouveau et dernier venu aux Jeux de Tokyo, le karaté. Après de nombreuses tentatives, cet art martial pluriséculaire rejoint, temporairement, la famille des disciplines olympiques sur les terres qui l’ont vu naître.
Deux disciplines sont au programme, le kata et le kumite avec un total de 40 candidates et 12 médailles à pourvoir.
Les épreuves se dérouleront du 5 au 7 août dans le Nippon Budokan, salle construite dans le centre-ville de Tokyo pour accueillir les épreuves de judo en 1964.
Alexandra Feracci
La Française Alexandra Feracci, médaillée de bronze en kata individuel aux Europe 2019, trouvera sur sa route la redoutable Sandra Sanchez.
L’Espagnole, 39 ans, championne du monde 2018 et quintuple championne d’Europe est la karatékate la plus récompensée de l’histoire sur le circuit international, un palmarès qui lui a valu d’entrer récemment au Guinness Book des records.
Autre représentante bleue, Leïla Heurtault qualifiée pour les épreuves de kumite en moins de 61 kilos.
La Mancelle, 18 fois championne de France de la spécialité et médaillée de bronze aux Europe de 2021, aura fort à faire face à la Serbe Jovana Prekovic, championne du monde 2018 de la catégorie, et à la Chinoise YIN Xiaoyan, vice-championne du monde 2018.
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