They did it again ! Pour la troisième fois de son histoire, l'équipe de France de handball est championne du monde ! Et avec la manière, les Bleues n'ont tout simplement pas connu la défaite lors de ce Mondial. Une démonstration sans fausse note, à sept mois des JO de Paris...
Par Alexandre Hozé
Publié le 19 décembre 2023 à 8h13
Quel plaisir ! Nos Bleues sont de retour sur le toit du monde ! Effacée la déception du dernier Euro ! Vengée la défaite en finale du Mondial 2021 face aux Norvégiennes ! Décidément, le handball français, c’est vraiment quelque chose…
À sept petits mois des Jeux Olympiques de Paris, ce mondial 2023 avait des airs de répétition générale. Et une sacrée répétition générale ! Avec une concurrence on ne peut plus féroce et une ambiance incandescente.
Du 29 novembre au 17 décembre, trente-deux nations avaient rendez-vous en Scandinavie, entre la Suède, le Danemark et la Norvège. Le niveau global était impressionnant, mais plusieurs têtes d’affiche sortaient assez clairement du lot.
Les trois pays hôtes pour commencer. Déjà qu’à l’extérieur, ce n’est jamais une partie de plaisir, devant leur public, on vous laisse imaginer de quoi sont capables ces équipes ! On pouvait penser également aux Pays-Bas, vainqueur du Mondial 2019. Et bien évidemment, l’équipe de France.
Car oui, si une passe d’un peu moins bien (vraiment un tout petit peu) semblait être d’actualité pour nos Bleues à l’approche ce rendez-vous international, elles restent les championnes olympiques en titre. Depuis le retour d’Olivier Krumbholz à la tête de la sélection en janvier 2016, c’est bien simple : excepté le mondial 2019 conclu à la treizième place, jamais les Bleues n’ont manqué le dernier carré d’une compétition internationale. Et elles n’ont loupé le podium que lors du dernier Euro…
Forcément, ça vous assure un statut de prétendantes au titre. Mais évidemment, personne au sein groupe France ne s’en satisfait…
Conscient que son équipe avait besoin d’un petit plus, le très expérimenté Olivier Krumbholz a pris des risques. La taulière défensive de ces dernières années, Béatrice Edwidge, ne fait pas partie de l’aventure. Et désormais, même dans les moments chauds, place aux jeunes ! On y reviendra, mais ça a porté ses fruits (n’est-ce pas Léna Grandveau ?)…
Les supporters des Bleues ont également pu observer la place grandissante prise par l’entraîneur adjoint Sébastien Gardillou, notamment lors des temps-mort. Une transition qui prévoit sans doute le long terme, Olivier Krumbholz ayant annoncé qu’il s’arrêterait une fois les Jeux Olympiques 2024 achevés.
Vous mettez donc tout ça bout à bout, plus évidemment la présence de joueuses d’expérience, et qu’est-ce que ça donne ? Un parcours légendaire !
Pourtant, le match d’ouverture face à l’Angola ne fut pas une réussite. Une victoire poussive 30-29, tout le monde s’attendait à mieux de la part de l’équipe de France. Il suffisait de demander…
À partir de là, les Françaises ont tout dégommé sur leur passage. Le premier tour s’achève sur trois succès, idem pour le second. Dans une finale avant l’heure pour la première place du groupe face à la Norvège, l’équipe de France l’emporte, s’assurant un tirage un poil plus favorable.
Et lors des phases finales, nos Bleues ne baissent pas leur garde. Ni la Tchéquie ni la Suède ne parviendront à tenir le rythme, finissant respectivement à onze et neuf buts des filles d’Olivier Krumbholz.
Une fois n’est pas coutume, les Bleues sont en finale ! Et une fois n’est pas coutume, leurs meilleures ennemies norvégiennes leur font face.Face à ces vikings guidées par leur sélectionneur Stine Oftedal et la future MVP du tournoi Henny Reistad, le remake de la finale du dernier mondial s’annonçait électrique. Et il a tenu toutes ses promesses…
La première période de cette rencontre est un bijou de handball. Les joueuses sont on fire, Norvégiennes comme Françaises font preuve d’une réussite insolente, le rythme est effréné ! Malgré tout leur talent, les gardiennes des deux équipes passent une sale demi-heure…
Une demi-finale à sens unique, les Françaises étaient tout simplement trop fortes.
À ce jeu, ce sont les Françaises qui virent en tête à la pause. 20-17, clairement, il n’y a pas grand-chose à corriger pour Olivier Krumbholz et son staff. Mais comme on pouvait s’y attendre, les Norvégiennes n’ont pas lâché l’affaire aussi facilement…
La seconde mi-temps est plus défensive, mais les Bleues ne lâchent pas le score, elles restent devant. La jeune gardienne Hatadou Sako s’illustre face aux puissants bras norvégiens, mais malgré tout, l’écart se resserre à quelques minutes de la fin…
Et alors que le momentum semble basculer pour la Norvège revenue à un petit but, c’est une héroïne de vingt ans qui prend les choses en main côté bleu. Léna Grandveau se révèle ! C’est elle qui va inscrire les quatre derniers buts de l’équipe de France, portant le total des Bleues à trente et un, tandis que la Norvège conclut le match à vingt-huit. Les Françaises sont championnes du monde !
Après 2003 et 2017, l’équipe de France est de retour au sommet. Et en battant deux fois la Norvège en une compétition, s’il vous plaît ! La victoire d’un collectif sans égal. La preuve est dans le classement des buteuses les plus prolifiques du mondial : la première française, en la personne de Chloé Valentini, pointe à la quatorzième place.
Impossible de sortir une joueuse du lot ! La capitaine Estelle Nze Minko a porté le brassard avec brillo comme à son habitude, Laura Glauser finit meilleure gardienne du Mondial, la charnière centrale Pauletta Foppa et Tamara Horacek a fait preuve d’une efficacité monumentale des deux côtés du terrain, les jeunes ont répondu présent…
Pour son cinq-cent-vingtième match à la tête de l’équipe de France, Olivier Krumbholz remporte un énième trophée, avec un groupe qui n’a pas connu la défaite lors de cette compétition. Alors maintenant, place à la fête pour les Bleues ! Mais pas trop longtemps tout de même…
On les attend en forme olympique à Paris, l’été prochain…
Au terme d’une finale d’un niveau extra-ordinaire, les Françaises ont pu laisser éclater leur joie.
Alors comme ça, les jeunes filles devraient éviter la pratique du rugby ? C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude qui met en évidence des stéréotypes à la peau dure… Allez les p’tiotes, ne restez pas sur la touche !
Le rugbyman et ex-numéro 2 de la fédé de rugby a accepté de se confier sur la place du ballon ovale dans sa vie, mais aussi sur le rugby féminin. Un face à face percutant, sensible et chaleureux avec…sa fille.
Alors que les Mondiaux de handball débutent en Espagne, ÀBLOCK! prend la balle au bond et vous conte les prémices de ce sport conjugué au féminin. Prêt à entrer sur le parquet ?
Arbitre de Jeep Elite, Pro B et Ligue Féminine de Basket (LFB), Laure Coanus est sur tous les terrains, sifflet juste et gestes assurés. Entre deux rencontres sportives, elle répond à quelques questions simples, mais si révélatrices !
Elles nous embarquent toujours plus loin, au cœur de leurs plaquages, de leurs essais, de leurs troisièmes mi-temps. Sur le terrain ou en coulisses, nos trois rugby women, à l’origine de ce podcast en live, nous prouvent encore une fois que le rugby est un sport passion avant d’être un sport de gars ou de filles…
Devenir le premier festival français de films sur les femmes en montagne, c’est fait ! Et c’est l’association « On n’est pas que des collants » qui nous donne, pour sa deuxième édition, rendez-vous en novembre, à Annecy, pour des soirées ciné au plus haut des sommets ! Mais avant, ferventes montagnardes, n’oubliez pas votre caméra…
« On ne peut contribuer à l’émancipation des femmes si on n’écoute pas leurs histoires », disait la féministe américaine Gloria Steinem. Depuis 9 mois maintenant, ÀBLOCK! invite les sportives à se raconter. Au-delà du sport et de ses performances, nous entrons dans leur univers très privé, cet univers fait de dépassement de soi qui leur permet de s’imposer, de se réaliser dans toutes les sphères de leur vie. En 2020, ÀBLOCK! a mis en lumière des femmes d’exception qui ont fait du sport un acte de militantisme, même si ce n’est, le plus souvent, ni conscient ni voulu. Et ce n’est qu’un début. Lisons-les, écoutons-les, ces confidences sont sources d’inspiration : leur force, leurs réussites, leur joie à aller toujours plus loin, mais aussi leurs doutes, leurs échecs sont une leçon de vie autant que de sport. Et 2021 sera encore une année riche de rencontres. Mais, pour l’instant, pour encore quelques heures, retrouvons celles qui ont illuminé 2020 à nos côtés !
Elle en a fait du chemin ! Championne de natation précoce, Charlotte Bonnet, médaillée olympique alors qu’elle n’avait que 17 ans, a traversé, malgré elle, une longue et douloureuse période de doute. Presque dix ans plus tard, la Brestoise a radicalement changé. Plus mûre, plus forte, elle est parvenue à retrouver le goût de la compétition. Confessions touchantes d’une fille pour qui la natation n’est pas un long fleuve tranquille.
9 mois. 9 mois à donner la parole aux championnes et aux sports peu médiatisés, aux pratiquantes enthousiasmantes, aux acteurs et actrices de la sphère sportive. 9 mois à écrire sur des sportives étonnantes, qui nous boostent et nous inspirent, aux quatre coins du monde. Notre nouveau média digital est encore jeune, mais il collectionne déjà une foule de pépites. Confidences, témoignages, tranches de vie… nous plongeons jour après jour dans l’univers des sportives avec gourmandise. Et cela va bien au-delà du sport : dans leur intimité, au cœur de leurs émotions et de leurs ressentis. Petit florilège de ces filles qui ont définitivement marqué ÀBLOCK!
Une kayakiste qui vit au fil de l’eau (Manon Hostens sur notre photo), une Question qui tue spécial grand âge, une cycliste sur les routes de la gloire ou encore une judokate statufiée… c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine !
La Bgirl vénézuelienne Adriana alias Bgirl Campanita breake comme elle respire : avec la force de celle qui a dû survivre à chaque « battle » de sa vie. Deux fois championne de France depuis son arrivée dans l’Hexagone, elle a le cœur qui bat pour les femmes et la représentation du breakdance dans le monde du sport. Une figure du hip-hop qui change le game !
Elles n’étaient plus conviées sur le Tahiti Pro, étape décisive de la Coupe du Monde de surf, depuis quinze ans. Du 11 au 21 août, la Polynésie Française accueille de nouveau les surfeuses sur les monumentales vagues de Teahupo’o, là où la crème de la crème va se disputer un succès de renom. Et la Française Johanne Defay espère bien rafler la mise…