Handball féminin Le récap' du Mondial de l'équipe de France
Dimanche soir, l'équipe de France de handball féminin perdait la finale du Championnat du monde contre la Norvège. La victoire était à un jet de ballon, mais cette défaite ne doit pas faire oublier la compétition dans son ensemble, compétition durant laquelle les Bleues ont fait vibrer leurs supporters. Retour en 5 points sur ce Mondial riche en émotions.
Par Alexandre Hozé
Publié le 20 décembre 2021 à 19h39, mis à jour le 11 janvier 2022 à 11h00
Commencer le Mondial en maîtrise totale
Championnes olympiques en titre, les Françaises arrivent en Espagne en favorites. Leur JO de Tokyo avaient mis en valeur une équipe sûre de ses forces et au mental d’acier, voire même d’or.
Le mondial se profilait donc comme une confirmation pour ce groupe. Olivier Krumbholz devait quand même composer sans plusieurs cadres, comme Alexandra Lacrabère et Amandine Leynaud, qui ont arrêté leur carrière internationale sur la consécration olympique.
Les Bleues sont donc attendues, et répondent présentes dès le premier tour.
Dans un groupe qu’elles sont censées dominer, les joueuses françaises vont faire preuve d’un grand sérieux, attentives à ne pas se compliquer les matchs.
La première rencontre contre l’équipe de l’Angola est un début de compétition réussi, avec une victoire 30 à 20. La Slovénie ne parvient pas non plus à inquiéter des Françaises qui se baladent et… les baladent.
Seul le Monténégro accroche un peu les Bleues, surtout en première mi-temps. Mais ce groupe est plein de ressources, et réagit de manière exemplaire, infligeant un 12 à 7 sur la seconde période à des Monténégrines courageuses mais impuissantes face aux championnes olympiques.
L’équipe de France de handball sort donc invaincue de ce premier tour et confirme son ambition de réaliser le doublé JO – Mondial.
Mais les résultats ne font pas tout. La manière impressionne, avec notamment une défense de fer, qui permet de développer un jeu en transition d’une rapidité et d’une efficacité redoutable.
Le second tour s’annonce plus compliqué, mais les Bleues et leur staff restent confiants, comme tous les supporters français qui suivent en grand nombre la compétition.
La deuxième phase de poule du mondial met les joueuses d’Olivier Krumbholz face à trois équipes dont deux d’un calibre supérieur, la Serbie et la Russie.
La rencontre contre la Pologne est maîtrisée dans la continuité du premier tour, avec une victoire de 10 buts d’écart à la clé.
Le réel premier test du mondial a lieu contre une équipe serbe ambitieuse, qui met à mal l’équipe de France lors de la première mi-temps. Menée de 3 buts à la pause, les Bleues réagissent comme des patronnes avec une deuxième mi temps excellente, notamment en défense. Les Serbes sont limitées à 7 petits buts et s’inclinent logiquement face à des Françaises en mode diesel.
Le dernier match des phases de groupe est un remake de la finale des JO de cet été, face à une équipe de Russie revancharde.
Mais Olivier Krumbholz et ses filles sont déterminés à s’assurer une première place du groupe et le font savoir en première mi-temps, infligeant un 17-12 à des adversaires dépassées.
La seconde période est contrôlée, à l’image de la première moitié de compétition de l’équipe de France.
À partir de maintenant, les choses sérieuses commencent, avec les matchs à élimination directe qui débutent avec une confrontation contre la Suède en quart de finale.
Cet affrontement est également un remake des derniers JO, cette fois de la demi-finale. À Tokyo, le match avait été tendu, se finissant sur une victoire par deux buts d’écart.
Le climat espagnol réussira moins aux suédoises.
La première mi-temps est accrochée et éprouvante pour tous les supporters français et se conclut sur une égalité parfaite.
Mais le sélectionneur français réussit une fois de plus à aider ses joueuses à modifier le court du match, avec des ajustements efficaces.
Les dix premières minutes de la seconde période en témoignent, avec un 7 buts à 2 infligé à des Suédoises dépassées par l’excellente agressivité de la défense française. Comme depuis le début du mondial, les Bleues se projettent à une rapidité ingérable et infligent un rythme trop soutenu pour leurs adversaires.
Olivier Krumbholz est plus que satisfait de la performance de ses handballeuses face à une équipe suédoise jamais simple à affronter : “Très heureux ! Plus cinq contre la Suède j’aurai signé tout de suite !”.
Performances impressionnantes sur le terrain et image parfaite : un équilibre est trouvé entre la jeune garde et les anciennes comme Alisson Pineau ou Cléopatre Darleux.
Cette combinaison donne foi aux supporters bleus qui croient dur comme fer à la médaille d’or pour cette équipe. Mais les Danoises, adversaires des Françaises en demi-finale, n’entendent pas faire de la figuration face aux championnes olympiques.
Cette volonté s’est imposée aux Bleues dès le début de la rencontre, avec une défense très dure mise en place par l’équipe du Danemark. Même si l’écart se maintient à 2 buts d’écart à la pause, les françaises souffrent et n’arrivent pas à imposer leur jeu.
Les contre-attaques notamment, sont très bien défendues par des Danoises très appliquées sur le repli défensif.
Le début de deuxième mi-temps est dans la continuité de la première, avec une équipe de France qui a toujours du mal en attaque. Mais une bonne défense leur permet de rester dans le match.
La rencontre va basculer à dix minutes de la fin. À force de défense et de concentration en attaque, les Bleues réussissent à égaliser, malgré une grande gardienne danoise. Le bras de fer se durcit encore, avec une intensité en défense remarquable des deux côtés.
Mais les joueuses d’Olivier Krumbholz prennent l’avantage à quatre minutes de la fin par l’intermédiaire d’Alicia Toublanc, et enterrent les derniers espoirs danois. Elles sont en finale !
Ce match met en valeur la force mentale des Bleues et leur détermination à réaliser un doublé JO – Mondial historique. Les handballeuses françaises sont fières de leur performance et elles ont raison.
Estelle Nze Minko lance à la fin du match : “On a vraiment tout donné. Le résultat est magnifique, on a été au bout de ce qu’on pouvait faire !”.
Elles emportent avec elles en finale tous les supporters français qui vibrent pour cette équipe depuis le début du Mondial.
Un rendez-vous avec l’Histoire avorté
La première mi-temps de la finale met en valeur toutes les forces de l’équipe de France.
Une défense intraitable, très agressive sur les lignes de passe et qui récupèrent de nombreux ballons. Une attaque rapide mais efficace, qui associe avec justesse folie instinctive et maîtrise collective. Et des gardiennes qui répondent présentes à haut niveau comme à leur habitude.
Les vingt-huit premières minutes du match sont un récital français, l’écart au score allant jusqu’à 6 buts d’avance pour les Bleues. Puis, alors qu’il ne reste que deux petites minutes, un long moment de flottement suite à un problème sur le tableau d’affichage coupe le rythme imposé depuis le début par les Françaises. Les Norvégiennes en profitent pour remonter légèrement, mais le score est tout de même de 16 à 12 pour l’équipe de France.
Les 30 minutes de jeu qui suivent sont un cauchemar pour les joueuses d’Olivier Krumbholz. Alors que leur rythme rapide en attaque et leur défense de fer leur ont permis de se hisser jusqu’en finale, les Norvégiennes vont les supplanter sur ces plans de jeu. Silje Solberg, gardienne de la Norvège, fait une mi-temps à un niveau exceptionnel, avec 11 arrêts au compteur.
La capitaine de l’équipe de France, Coralie Lassource, tente de sonner la révolte en inscrivant 2 buts d’affilé, mais rien à faire. À court de souffle et de solution, les handballeuses françaises encaissent un 17 à 6 en deuxième période, et voient leurs espoirs dorés s’envoler.
Les regrets dominent évidemment, mais il ne faut pas oublier que les Bleues rapportent une septième médaille à la maison en six ans. Elles ont aussi gagné le soutien du public : 4,3 millions de téléspectateurs les ont supportées ce 19 décembre.
Et l’avenir s’annonce radieux, avec une jeune garde bourrée de talent, incarnée par Pauleta Foppa, Méli Nokambi et tant d’autres.
Les françaises ont réalisé une compétition idéale jusqu’à cette deuxième mi-temps, mais elles ne comptent pas se laisser abattre.
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