Rechercher

Il était une fois la natation… féminine

Il était une fois la natation… féminine
Si on plongeait dans l’histoire des premières brasses féminines ? Entre traversées de Paris et de la Manche, records olympiques ou encore indécence sur les plages, la femme a toujours su nager entre deux eaux.

Par Clotilde Boudet

Publié le 12 août 2022 à 17h30, mis à jour le 18 février 2024 à 12h21

À priori, les êtres humains savaient nager dès la Préhistoire. À Rome durant l’Antiquité, des compétitions de natation étaient organisées au Colisée.

Dès 1820, une école de natation réservée aux femmes s’ouvre à Paris. Mais le premier championnat féminin ne se déroule qu’en 1892, en Écosse.

En 1905, Annette Kellerman, nageuse franco-australienne, est la première femme à participer à une compétition de natation en France.

Elle est également la première nageuse à tenter la traversée de la Manche, elle a alors 19 ans. Si elle échoue, elle n’en devient pas moins une célébrité.

Annette Kellerman lors de sa traversée de la Manche

Mais sa révolution de la natation ne s’arrête pas là… On lui doit la création du premier maillot de bain une pièce pour femme, le « Kellerman ».

Avant ça, les dames nageaient en « costume de bain », un accoutrement peu adapté aux performances sportives. L’innovation d’Annette Kellerman lui vaudra une arrestation à Boston, en 1907, pour « indécence »

En 1906, deux nouvelles traversées de Paris à la nage sont organisées et cette fois, sept femmes y participent. C’est la même année que la première course 100% féminine, le « prix Femina », voit le jour et, un an plus tard, la Fête des Ondines, organisée à Paris, ouvre la voie à la compétition féminine.

Dès 1908 est établi le premier record du monde féminin officiel, par l’Allemande Martha Gestung sur un 100m nage libre (1min35).

La première championne de France a pour nom Eugénie Decorne qui remporte le 100m disputé dans le bassin de l’île Fanac à Joinville-le-Pont.

Pour ce qui est des JO, il faut attendre 1912 pour y voir des nageuses dans les bassins. Fanny Durack, une Australienne, devient alors la première championne olympique de natation.

En 1926, ce sera une autre médaillée aux Jeux olympiques, l’Américaine Gertrude Ederle, qui réussira la première traversée féminine de la Manche.

Joinville-le-Pont, ville reine des nageurs et des nageuses

À partir de l’entre-deux-guerres, la natation féminine se répand et les clubs français ouvrent leurs portes aux athlètes féminines. En 1919, une (éphémère) Fédération Féminine de Natation est créée en France avant de laisser la place à la Fédération Française de Natation et de Sauvetage (FFNS).

Un an plus tard, les nageuses françaises obtiendront leurs premières médailles internationales…

Yvonne Jeanne Godard signera le record du monde en 1930 en 500m brasse et deviendra championne d’Europe du 100m nage libre en 1931.

Ouverture : Mme Cady, gagnante de la traversée de Paris à la nage, août 1924.

D'autres épisodes de "Il était une fois le sport... conjugué au féminin"

Soutenez ÀBLOCK!

Aidez-nous à faire bouger les lignes !

ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.

Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.

Soyons ÀBLOCK! ensemble ! 🙏

Abonnez-vous à la newsletter mensuelle

D’autres actus en brèves…

Manaé Feleu : « Quand t'es une fille et que tu dis que tu joues au rugby, on te répond que c’est un sport de brutes . »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une athlète qui marche vers les sommets, une capitaine de l’équipe de France de rugby qui sait comment apprivoiser le ballon ovale (Manae Feleu sur notre photo), une fille qui court, qui court, et le décryptage d’un baromètre sur les jeunes et le sport, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Enjoy !

Lire plus »
Baromètre UCPA, le sport s'offre une seconde jeunesse !

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une judokate de poche mais qui regarde le sommet, une journaliste ÀBLOCK! pour la sortie de son livre sur Alice Milliat, une arbitre de rugby pionnière et un nouveau mercredi spécial KIDS, c’est le meilleur de la semaine ! Bonne lecture !

Lire plus »
Mon ado veut prendre de la prot’, c’est ok ou non ?

Mon ado veut prendre de la prot’, c’est ok ou non ?

Le jour où l’aîné de la famille est venu te demander de lui acheter des protéines, tu n’as pas su quoi lui répondre… Déjà que ces produits ne font pas consensus chez les adultes, alors quid de leur effet sur des ados ? Pas de panique, ÀBLOCK! t’éclaire sur les besoins nutritionnels d’un corps en pleine croissance.

Lire plus »
Anouk Garnier : « En grimpant la Tour Eiffel à la corde, je ne serai plus seulement “unstoppable“ mais monumental. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une gymnaste qui a dépassé la dépression et les embûches pour mieux performer, une warrior qui a passé la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo) ou encore une nageuse ambitieuse et une runneuse qui nous emmène dans les coulisses de sa vie, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »
Anouk Garnier : « En grimpant la Tour Eiffel à la corde, je ne serai plus seulement “unstoppable“ mais monumental. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Le témoignage d’une grimpeuse qui veut passer la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo), une snowboardeuse qui s’est offert un podium au Canada ou encore notre rendez-vous spécial KIDS, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !

Lire plus »
Léa Labrousse : « J’ai envie de marquer mon nom dans l'histoire du trampoline français. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une championne du rebond (Léa Labrousse sur notre photo), une traileuse qui a écrit l’histoire, une torpille tricolore, une nouvelle chronique de notre marathonienne ÀBLOCK! et un festival sportif sur grand écran, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Kim Robitaille

Kim Robitaille : « Mon cœur de sportive bat pour le volley. »

Passeuse-philosophe de l’équipe canadienne féminine de volley-ball et des différents clubs européens dans lesquels elle officie depuis cinq ans, la québecoise Kim Robitaille joue au volley comme au jeu d’échecs. Tactique, réfléchie, adaptable, la sportive cosmopolite lance aussi la balle dans le champ des inégalités du sport féminin. Rencontre avec une nana qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner