Margot : « Le sport me pousse à aller chercher, jour après jour, ce qui me fait vibrer. » Triathlète, 29 ans, dans l’événementiel
Passionnée de triathlon, Margot Sellem est infatigable quand il s’agit de se relever de ses blessures mais aussi de ses freins. Elle nous raconte le chemin parcouru en à peine trois ans de pratique assidue et acharnée de cette discipline de wonder(wo)men.
Propos recueillis par Claire Bonnot
Publié le 28 mars 2022 à 10h13
« J’étais une petite-fille sportive. J’essayais plusieurs sports différents chaque année, gym, escalade, natation. Quand j’ai dû choisir, mon coup de cœur a été pour la nage. De mes 12 ans à mes 18 ans, j’ai fait des compétitions départementales et interclubs de natation.
Mon entrée dans le triathlon est arrivée suite à un élément déclencheur particulier : une blessure ! J’avais repris la course à pied en 2016 et je partais même sur du trail dans les hauteurs de la ville de Lyon où j’habitais. Mais, fin 2017, je me suis blessée au genou, j’ai eu un syndrome rotulien, et j’ai dû arrêter de courir pendant plusieurs mois.
J’ai dû faire une rééducation chez le kiné pendant six mois. J’étais un peu à l’arrêt côté sport, mais mon kiné m’a dit de me mettre au vélo. J’en ai fait en salle. C’est le jour où je suis tombé sur un article qui parlait des bienfaits de l’entraînement croisé entre vélo et course pour éviter de se blesser que le triathlon a commencé à me trotter dans la tête.
C’était l’occasion aussi de reprendre mon niveau en natation. En 2018, je me suis alors inscrite en club de triathlon, à Asvel Triathlon à Villeurbanne. Ça m’a vraiment cadré.
Avant, je faisais un peu n’importe quoi dans ma pratique sportive ce qui pouvait entraîner des blessures. J’ai aussi passé le cap de prendre un coach perso en 2020 parce que je me suis blessée à nouveau fin 2019 – une périostite – en semi-marathon.
Je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne de mes erreurs et qu’un coach allait m’éviter de nouvelles blessures.
Après trois ans de triathlon, je peux vraiment dire que c’est au-delà d’une passion, c’est un mode de vie. Ma vie tourne autour de ça et j’en suis heureuse ! Le sport m’apporte un équilibre.
Avant, je me sentais un peu perdue dans ma vie, je n’avais pas d’objectifs alors qu’aujourd’hui je suis dans le dépassement permanent. Avec le sport, on se fixe des stades de progression chaque année, ça donne de la confiance en soi.
Le sport me pousse à aller chercher, jour après jour, ce qui me fait vibrer.
Le triathlon est l’exemple même du dépassement de ses propres limites. Je me fixe des paliers de plus en plus difficiles. L’année dernière, j’ai fait mon premier Half Ironman, cette année, je tente l’Ironman de Nice qui aura lieu le 26 juin 2022. C’était mon rêve quand j’ai débuté en 2018. Je veux juste arriver à le finir et me faire plaisir !
Mon rêve sportif absolu est d’arriver à garder cette vibration que j’ai avec le triathlon, de conserver cette magie du sport sans me fixer des objectifs trop précis en termes d’épreuves sportives.
Pour avoir vécu le Half Ironman, l’année dernière, je sais qu’avec l’Ironman, je vais avoir de nombreuses variations d’émotions, des hauts et des bas au niveau du corps. J’appréhende pas mal, mais c’est le jeu et le charme de l’épreuve.
J’ai des facilités en natation, mais mon point faible est le vélo. Dans ces cas-là, j’ai un atout : mon mental. Je me dis que je n’ai pas le choix et j’arrive à mettre de côté les douleurs en me concentrant au maximum – j’ai appris quelques techniques. Et puis, je suis bonne en endurance. C’est le mental qui me porte aujourd’hui, c’est une certitude.
La préparation est folle et m’apprend beaucoup de choses sur moi et sur le fonctionnement de mon corps. Je vois bien que dès que j’ai peur de quelque chose, ce qui est dans le mental s’imprime dans le corps. Du coup, j’ai de quoi « contrôler » le plus possible mes coups de mou.
La victoire que je retiens est celle d’avoir réussi à finir mon premier triathlon car je ne pensais même pas en être capable. Le plus important, pour moi, est de parvenir à rester motivée dans ma préparation malgré les moments très difficiles.
Côté échec, je dirais que ce sont toutes mes blessures qui m’ont finalement fait décoller car elles m’ont chacune appris quelque chose sur mon corps et ma préparation. Elles m’ont permis de rebondir : si je n‘avais pas eu cette blessure au genou en 2018, jamais je n’aurais connu le triathlon. Je peux remercier ce coup du sort !
Quand je programme de courir un triathlon, je me sens vivante, tout simplement. La préparation est tout aussi importante que l’objectif en lui-même. C’est le plus beau chemin vers l’adrénaline de la course. On y vit tellement d’émotions en une seule journée que c’est quasiment indescriptible. C’est fort et fou !
Ce que j’aime avec ce sport, c’est que les femmes qui s’y mettent sont très admirées par la gent masculine donc je ne ressens pas de sexisme particulier. Sauf, bien sûr, au niveau des écarts de récompense pour les trois premiers : les prize money sont encore et toujours discriminants pour les athlètes féminines…
Moi, je suis personnellement boostée par l’exemple de Manon Genêt, triathlète professionnelle française et championne française sur longue distance : je l’admire tellement pour son mental !
J’ai récemment ouvert un blog pour partager mon défi autour de l’Ironman, sans prétention. Je me suis juste dit que c’était bien de montrer aux femmes que, nous aussi, on pouvait faire de telles choses, que ce n’était pas réservé aux hommes ou à l’élite.
Si je devais motiver les troupes (féminines !), je dirais que la plus belle des motivations pour se mettre au sport est de croire en ce qu’on fait. Tous les rêves auxquels on croit se réalisent forcément si on le veut bien ! »
Pour suivre les aventures sur vélo, terre et eau de Margot, rendez-vous sur son compte Instagram @gomar_run_h24 et sur son blog « Le kilomètre de plus ».
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Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Pour son soixantième anniversaire, elle s’est offert un titre de vice-championne du monde de précision d’atterrissage. Elle, c’est Kti Devos, pilote référence en vol et ski et en précision d’atterrissage, deux disciplines affiliées au parapente. Témoignage d’une fille de l’air.
Ultra compétitive et un rien hyperactive, cette championne haute comme trois pommes fait figure de prodige du tennis de table. Double championne de France en benjamines et multi-sélectionnée en équipe de France, Albane Rochut est carrément ÀBLOCK!
La performance, l’échec, la résilience… elle a tout connu. À la suite d’un burn-out sportif, cette ex-infirmière a appris à se mettre en mouvement différemment. Devenue coach mentale, Louise Retailleau partage désormais son expérience pour aider les autres à toujours se relever pour mieux se révéler.
Aussi solaire que son Sud natal et dopée à l’énergie du sport-passion, elle envoie du lourd. Mais désormais, c’est tout en douceur. Ou presque. La coach Jessica Vetter, ex-gymnaste et championne de CrossFit, désire aujourd’hui aider les autres à se sentir bien dans leur corps, sans jamais se départir de son humour communicatif. Les muscles n’ont qu’à bien se tenir !
Le foot, pour elle, c’est une longue histoire. Elle s’appelle Karine Van den Eynde et a quitté sa Belgique natale il y a quinze ans pour s’installer en France. Ex-joueuse de football, elle a monté une équipe destinée aux femmes de plus de 50 ans en Dordogne. Dans le but de renouer avec le ballon rond, celui qui lui donne des ailes.
Elle a donné un an de sa vie pour la Transat Jacques Vabre qui vient de s’élancer du Havre. Elle, c’est Charlotte Cormouls-Houlès, 27 ans, navigatrice passionnée qui n’aurait jamais imaginé pouvoir s’embarquer dans pareille aventure. Nous l’avons rencontrée deux jours avant son grand départ. Avec sa co-skippeuse Claire-Victoire de Fleurian, la voilà à flot pour voguer vers un rêve devenu réalité.
Elle a déjà eu mille vies. Océanographe, éducatrice sportive en voile légère et croisière avant de travailler sur un chantier d’IMOCA pour finalement se lancer dans le commerce de voiles. Hélène Clouet, 34 ans, n’a de cesse, à travers ses aventures, d’assouvir sa passion pour la navigation. Engagée au départ de la Mini Transat en 2021, la Caennaise, Rochelaise d’adoption, a monté une association, « Famabor », afin d’inciter d’autres filles à se lancer !
En juin dernier, elle est arrivée première de l’Ironman de Nice dans la catégorie 40-44 ans, la voilà maintenant en route pour les Championnats du monde de la spécialité qui se dérouleront à Hawaï le 14 octobre. Adeline Trazic, professeure d’arts plastiques, n’a qu’une ambition : franchir la ligne d’arrivée et faire le plein d’émotions sur la terre du triathlon.
Le championnat d’Europe féminin de baseball se joue à Montpellier jusqu’au 6 août. Et l’équipe de France, tenante du titre, compte bien récidiver l’exploit devant son public. L’occasion de développer le baseball féminin et de prendre rendez-vous pour le premier tour de la Coupe du monde, l’an prochain.
Elle dissimule son visage sous un masque, mais n’a pas sa langue dans sa cuirasse. Honnête, trop « carrée » à son goût, Charlotte l’escrimeuse a des mots qui font mouche. Lorsqu’elle sabre, c’est à fleuret moucheté. Mais ça a toujours le mérite d’être dit. Et bien dit. Entretien à armes égales.
La reine roumaine du saut en hauteur des années 1960 frappe encore très fort ce 8 juillet 1961. Lors d’une compétition à Budapest, elle améliore (pour la treizième fois !) le record du monde, en franchissant une barre à 1,90m.
Lorsqu’elle lance le marteau, c’est avec une force aussi bien physique que mentale. Alexandra Tavernier, 28 ans au compteur, a un joli palmarès : médaillée de bronze aux Mondiaux de Pékin en 2015, d’argent aux championnats d’Europe de Berlin en 2018, recordwoman de France avec un lancer de 75,38m. Pourtant, cette athlète sensible avoue sans détour les doutes, la dépression, le mal-être qui l’ont affaiblie. Aujourd’hui, elle est une autre et nous raconte. Échange percutant.
Aussi solaire que son Sud natal et dopée à l’énergie du sport-passion, elle envoie du lourd. Mais désormais, c’est tout en douceur. Ou presque. La coach Jessica Vetter, ex-gymnaste et championne de CrossFit, désire aujourd’hui aider les autres à se sentir bien dans leur corps, sans jamais se départir de son humour communicatif. Les muscles n’ont qu’à bien se tenir !
La fédé française de tennis de table vient de créer sa « Cellule 2024 », au sein de laquelle évolueront les meilleurs pongistes français.es. Objectif : mettre toutes les chances de son côté aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L’occasion toute trouvée pour revenir sur les débuts féminins dans cette discipline plutôt égalitaire…
Son appartenance à la communauté juive allemande lui a valu d’être exclue des rangs de l’équipe nationale dès 1933. Elle les réintégrera, à la demande du régime nazi, lors des JO de Berlin en 1936. Helene Mayer, championne olympique de fleuret, n’expliquera jamais les raisons qui l’ont poussée à accepter de s’engager dans cette aventure.
Le repos aide à ma progression, voilà pourquoi je sais me mettre en mode pause. Mais lorsque je ne cours pas, je marche, je promène mon chien, je fais du vélo ! Je ne me sens bien qu’en mouvement, le ciné, la télé, tout ça c’est pas pour moi !
On a toutes cette copine (ou bien on est cette copine) qui a peur de la musculation. « J’ai pas envie d’avoir des gros bras ». Si t’es du genre à checker tes biceps après chaque séance pour vérifier qu’ils n’ont pas trop gonflé, cet article est fait pour toi. On t’explique pourquoi, muscu ÀBLOCK! ou pas, t’es pas prête d’avoir le physique de Schwarzy…
Gymnaste au parcours atypique, qui privilégie le collectif à l’individuel, Célia Joseph-Noël étonne et détonne dans le monde de la gymnastique française. Petit questionnaire sportif pour mieux connaître cette jeunette qui monte.
Ses clichés sont un savant mélange de composition graphique et de couleurs. Mais elles sont aussi un concentré d’émotions. Autant dire que Stéphane Kempinaire a l’oeil. À la tête de l’agence KMSP, il partage avec nous 5 clichés qui lui ressemblent.