
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 10 août 2022 à 17h30, mis à jour le 11 août 2023 à 0h12
11 août 1934, Londres, Royaume-Uni, l’équipe de France féminine de basket s’apprête à jouer la finale de la 4e édition des Jeux Mondiaux Féminins créés en 1922 par Alice Milliat.
Si aucune équipe féminine de basket-et donc encore moins le titre de championne du monde, n’est encore rendu officiel par la FIBA (Fédération internationale de basketball), une équipe de France féminine a malgré tout été constituée sous la houlette de Lucienne Velu et placée sous l’égide de la Fédération sportive féminine internationale (FSFI). Alors, c’est tout comme…
Lucienne Velu, en 1928. Elle pratiquait plusieurs disciplines dont l’athlétisme.
L’équipe de basket vient de battre la Pologne en demi-finale, 36-20. Une sélection qu’elle connaît bien : elle l’a déjà défaite à Strasbourg, le 13 juillet 1930, décrochant le titre de championne d’Europe, titre qui avait permis aux Françaises de concourir pour de précédents Jeux Mondiaux à Prague.
Les basketteuses françaises entrent sur le terrain pour un nouveau match, et pas des moindres : les États-Unis sont leurs adversaires.
La capitaine Lucienne Velu et son homologue polonaise pour la traditionnelle poignée de main après le match. Une photo parue dans « Les dimanches de la femme » en septembre 1934 (source BnF Gallica)
Ballon lancé dans les airs par l’arbitre au centre du terrain, le match commence. Les Françaises ont une plus grande possession de balles que les Américaines. Elles dominent le match sur toute la ligne.
Attaque, défense, duels et paniers font le spectacle à Londres. Alors que l’Europe entre dans un conflit politique, autour et sur le terrain, plus rien n’existe.
Sous les couleurs tricolores, le 5 majeur fait une prestation mémorable. Une équipe atypique puisqu’elles sont toutes, à l’origine, pratiquantes d’athlétisme.
Emmenées par Lucienne Velu, les demoiselles Richelot, Garnier, Flouret et Santais s’emparent chacune du ballon pour des lancers qui vont droit au panier. À la mi-temps, elles mènent déjà au score.
Le basket féminin français est dans la place !
L’équipe de basket française, un peu plus tôt, face à la Pologne… ©Le Miroir des Sports, août 1934 (source BnF Gallica)
Rapides, techniques, elles épuisent leurs adversaires. La fin du match approche et elles mènent au score. C’est fait ! L’arbitre siffle deux fois pour clore le match. La France l’emporte 34 à 23 et est championne du monde !
« Enfin, on entendit retentir les accents de La Marseillaise, s’exclame un journaliste dans un article du journal « Les dimanches de la femme », à l’occasion de la belle victoire de Lucienne Velu (…) et toutes les coéquipières se montrèrent cette fois à la hauteur. Pour ma part, il me plaît que, moins bien entraînées, moins douées pour les sports vraiment violents, les Françaises aient gagné justement les victoires qui demandaient avec des efforts corporels, des qualités plus fines, où l’esprit, le cerveau et l’intelligence avaient aussi leur part. »
Les joueuses des équipes de France et de Pologne avec, au centre, la très engagée Alice Milliat… ©Musée du basket
Il faudra attendre 1938 pour que la Fédération française de basketball accepte la création d’une équipe de France féminine officielle. Le premier match de l’équipe de France date du le 13 octobre 1938, la sélection avait alors affronté la Suisse.
L’équipe de France féminine de basket au White City Stadium de Londres, défilant lors de l’ouverture des Jeux Mondiaux Féminins, avec à sa tête, Lucienne Velu… ©Le Miroir des Sports, août 1934 (source BnF Gallica)
En 2008, la joueuse de tennis serbe, Jelena Janković, prend la place de numéro 1 mondiale au classement WTA (Women’s Tennis Association). Elle est alors la 18e joueuse à se hisser au rang 1. Elle est l’une des rares joueuses à avoir atteint ce rang sans avoir remporté de tournoi majeur.
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Jelena Janković
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