Le futur du ski alpin français féminin s'annonce chargé. Romane Miradoli compte bien s'en assurer. Malgré les coups durs, la spécialiste du Super-G a prouvé qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleures. Et elle n'a pas fini de progresser…
Par Alexandre Hozé
Publié le 12 février 2023 à 19h35, mis à jour le 28 avril 2023 à 12h12
Qui pour prendre la relève de Tessa Worley ? La légendaire skieuse française est proche de raccrocher les planches, il faut penser à la suite. Mais le ski alpin féminin tricolore n’est pas à plaindre à ce (haut) niveau. Pour ces Championnats du monde de Courchevel et Méribel, dix athlètes françaises accompagnent notre « Tess » nationale.
Parmi elles, une enfant de la Haute-Savoie qui commence à faire parler d’elle à force de victoires sur les pistes. Pour le moment, Romane Miradoli n’est pas satisfaite de son mondial. Leader tricolore en Super-G cette saison, septième au classement de la discipline en Coupe du Monde, elle échouait à une décevante seizième place ce 8 février, à une seconde de la première Marta Bassino.
Résultat frustrant pour la skieuse de 28 ans, mais qui ne doit pas faire oublier la bonne dynamique qu’elle enclenche depuis quelques saisons. Après, est-ce réellement une surprise de trouver Romane Miradoli dans le gratin du Super-G ? Pas vraiment…
Née le 10 mars 1994 à Bonneville, la jeune savoyarde descend ses premières pistes dans la station de la Flaine. Tout glisse bien pour elle. À 16 ans, elle fait ses débuts en Coupe d’Europe, dans le Slalom Géant de… Courchevel.
La demoiselle est studieuse, suivant ses études en Langues Etrangères Appliquées en parallèle du ski. Ça ne l’empêche pas de très vite s’imposer comme une des meilleurs espoirs français sur la peuf.
Après plusieurs médailles d’or aux championnats de France jeunes, Romane Miradoli passe à la vitesse supérieure le 7 février 2012. Sur la neige slovaque, à Jasna, elle va chercher sa première victoire en Coupe d’Europe dans le Super-G, son épreuve favorite. La vitesse, c’est son truc.
Logiquement, une jeune de 18 ans qui performe de la sorte, ça attire les regards. L’équipe de France décide de tester le potentiel de la Savoyarde. Pour la saison 2012-2013, elle fait ses débuts en Coupe du Monde.
Pas besoin de se précipiter, Romane Miradoli franchit les étapes petit à petit. Mais après avoir remporté le classement du Combiné et du Super-G (2013 et 2015) en Coupe d’Europe, le moment est venu d’intégrer à plein temps la cour des grandes.
Pour la saison 2015-2016, c’est officiel, elle fait partie des A de l’équipe de France. De bon augure pour la suite… Mais l’avenir en décidera autrement.
Son compagnon se tue dans un accident de wingsuit. Romane Miradoli, pour se reconstruire, choisit de se consacrer à ce qui l’anime, espérant que les pistes lui redonneront de l’élan. En 2017, la hargne au coeur, elle se qualifie pour ses premiers Championnats du monde. Un an plus tard, elle s’envole pour les Jeux Olympiques de Pyeongchang avec la délégation française. Et pour les mondiaux de 2019, idem.
Les résultats ne sont pas incroyables, mais la progression continue. Pareil en Coupe du Monde, la Française devient de plus en plus récurrente dans les Top 10. Mais son élan est une fois de plus stoppé. En décembre 2020, elle chute sur la piste de Courchevel et se blesse gravement au genou gauche. Une longue année d’arrêt pour la skieuse.
Mais dès son retour aux affaires, les choses sérieuses reprennent. Qualifiée aux Jeux Olympiques de Beijing en 2022, elle frôle le Top 10 en Super-G et Descente. Et quelques semaines plus tard, Romane Miradoli signe l’exploit de sa carrière (pour l’instant).
Le 5 mars 2022, sur la piste de Lenzerheide, dans les montagnes helvétiques, un Super-G en Coupe du Monde est remporté pour la première fois depuis dix-huit ans par une Française. Romane Miradoli succède à Carole Montillet.
Même la fusée américaine Mikaela Shiffrin n’aura réussi à devancer la Savoyarde…
Romane Miradoli l’a prouvé, elle peut faire partie du top du top du Super-G.
Une victoire libératrice pour la Française, qui sent qu’elle peut répéter ce genre de performance en Super-G. Sa saison 2022-2023 commence dans le même état d’esprit, avec un podium à Saint Moritz (toujours en Suisse) et deux autres Top 10.
Et si ces Championnats du monde à domicile n’ont pas confirmé sa bonne phase, nul doute que Romane Miradoli aura d’autres occasions de briller sur la scène internationale. Après Tessa Worley, on tient peut-être la nouvelle tête d’affiche su ski alpin français…
L’échéance des Championnats de France de 10 000 mètres sur piste approche ! Ma prépa’ se passe bien, même si ce n’est pas facile, j’ai pris l’habitude de m’entraîner sur route. Mais on arrive quand même à faire des séances de qualité, toujours avec La Meute et ça me motive !
Adepte de yoga et d’arts martiaux, Aurélia alias « Lava Stratosphère » se produit sur la scène du Crazy Horse depuis dix ans. Danseuse à la technique impeccable, cette artiste sensible aime à scénariser son corps qu’elle a appris à accepter en dansant, en toute liberté, sur la scène du cabaret. Sages confidences.
Les Jeux Olympiques de Pékin sont maintenant à porté de skis. En attendant le 4 février, ÀBLOCK! vous propose de (re)plonger dans l’histoire féminine des JO d’hiver. Retour sur 6 pionnières olympiques (dont les soeurs Goitschel sur notre photo) qui ont fait de la neige et la glace leurs podiums.
Qui a dit que les jeunes étaient fâchés avec la discipline ? Les courses Spartan sont là pour prouver le contraire avec des parcours quasi-militaires. Et ils kiffent, les mômes !
Cette fois, on y est ! Les JO ont débuté. Après vous avoir présenté les qualifiées françaises en sports Co, athlétisme et dans les sports additionnels, on boucle notre tour d’horizon des 282 femmes ÀBLOCK! de la délégation tricolore. Let’s go !
Elle était lanceuse de disque, il était lanceur de marteau. Elle était tchécoslovaque, il était américain. En plein cœur des Jeux Olympiques de Melbourne, ils ont connu à la fois gloire et déshonneur en décrochant une médaille d’or et en vivant une histoire d’amour interdite entre bloc de l’Est et bloc de l’Ouest. Récit d’une « olympic romance » qui a enflammé le monde.
Elle a toujours été une femme de « premières ». Première footballeuse française pro, première à jouer aux États-Unis… Tout au long de sa carrière, Marinette Pichon n’a cessé de marquer son sport de son empreinte. Un parcours inspirant, désormais à suivre au ciné, dans le biopic « Marinette » signé Virginie Verrier.
Des femmes à Tokyo ! Mais pas que… Une pongiste qui y croit, une femme jamais sans son canoë, une lanceuse de disque qui rêve d’or, une sprinteuse adepte de records, une hurdleuse qui avale les haies sont de la partie pour les Jeux. En bonus, un sauvetage dans le grand bassin des JO de 1960, un nouveau record de France pour la sirène de l’apnée (Alice Modolo sur notre photo) et une rencontre avec une femme qui borde ses voiles. Un peu de lecture pour boucler juillet !
Il faudra compter sur elle pour Los Angeles dans quatre ans. Loane Payet, 21 ans, grand espoir de l’haltérophilie française a fait ses gammes au sein du pôle France Relève de Toulouse et espère poursuivre son chemin à l’INSEP. Le début d’une nouvelle aventure pour un seul objectif : les JO de L.A 2028. Rencontre avec une jeunette qui avance poids à poids.
Elle a bien failli voir le Japon devant sa télévision. Touchée au ménisque en 2018, Koumba Larroque a cru, un temps, que les Jeux Olympiques allaient lui échapper. Il n’en sera rien ! La lutteuse française a su prendre son mal en patience pour revenir plus forte. Et saisir sa chance, en mars dernier, en validant sa présence à Tokyo. Rencontre avec une combattante que rien ne peut mettre au tapis.
Après onze jours de compétition de (très) haut niveau, les Championnats Sportifs Européens sont arrivés à leur terme, ce dimanche 21 août. Pour la délégation française, la satisfaction domine. Avec cinquante médailles, il y a de quoi !