Pauline Peyraud-Magnin Bleue est sa cage

Pauline Peyraud-Magnin, bleue sera sa cage
Comme toute grande équipe, les Bleues ont besoin d'une grande gardienne. Ça tombe bien, Pauline Peyraud-Magnin, bosseuse et déterminée, est taillée pour le rôle.

Par Alexandre Hozé

Publié le 01 juillet 2022 à 15h53, mis à jour le 20 juin 2025 à 16h48

Les derniers remparts… Les gardiens et gardiennes ont toujours dû composer avec énormément de pression. Lors des victoires, la gloire va aux buteurs. Mais lors des défaites, beaucoup se tournent vers le portier. Un rôle éloigné des projecteurs mais ô combien déterminant. Aucune équipe prétendant à un trophée ne peut se passer d’un goal de qualité. L‘équipe de France semble sereine à ce sujet. Si Pauline Peyraud-Magnin n’est pas la plus connue, sa présence sur la ligne de but n’en est pas moins rassurante pour ses coéquipières. 

La native de Lyon est la gardienne numéro 1 des Bleues depuis le départ de Sarah Bouhaddi en septembre 2020. Et c’est dans ce rôle qu’elle a débarqué à Clairefontaine pour préparer la compétition. Une reconnaissance méritée pour une fille qui ne lâche pas son rêve de football depuis le début de sa carrière… et même avant. 

Les parents de Pauline Peyraud-Magnin étaient en effet réticents à l’idée de voir leur fille crampons aux pieds. Mais bon…« Tout ce que je voulais faire, c’était du foot, se rappelle la gardienne. Mes parents ont fini par céder. » Pour le meilleur ! D’abord joueuse de champ, la jeune Pauline glisse dans les buts avec les équipes jeunes de l’Olympique Lyonnais. Une fois de plus, bonne inspiration ! Le choix finit par payer. 

Pauline Peyraud-Magnin a tout de même dû s’accrocher pour percer. Pendant quatre saisons, elle reste en réserve, admirant de loin les professionnelles. Beaucoup auraient jeté l’éponge, pas elle.

À force de travail et de détermination, la footeuse progresse, s’impose dans les équipes de France jeunes… Puis, lors de la saison 2012-2013, Pauline Peyraud-Magnin fait ses débuts avec l’équipe première de l’OL. Une consécration pour la joueuse. Mais bon, de là à s’en contenter… Pauline Peyraud-Magnin veut plus ! Et encore une fois, le chemin qu’elle emprunte est loin d’être simple. Pour découvrir le circuit pro, elle passe par Issy, Saint-Etienne et Marseille avant de revenir à Lyon. Sa progression est évidente, nul ne peut le nier. Mais l’OL, c’est une autre histoire. La gardienne fait partie du groupe, mais passe la plus grande partie de son temps sur le banc. 

À la fin de la saison 2017-2018, Pauline Peyraud-Magnin décide de changer d’air. La gardienne débarque en Angleterre, dans le légendaire club d’Arsenal. Elle doit toujours batailler dur pour sa place de titulaire, mais elle s’accroche et continue d’apprendre. Son parcours avec l’équipe de France est similaire. Appelée dans le groupe depuis 2017, la gardienne a pris son mal en patience avant de faire ses débuts avec le maillot bleu. Mais sa persévérance a une fois de plus fait la différence. 

Après Arsenal, Pauline Peyraud-Magnin est passée par l’Atlético de Madrid avant de poser ses valises à Turin pour la saison 2021-2022. Et désormais, en club comme avec les Bleues, les matchs s’enchaînent pour la Française ! Elle a pris la suite de Sarah Bouhaddi avec succès. D’ailleurs, Pauline Peyraud-Magnin détient déjà un record pour une portière de l’équipe de France : 1091 minutes consécutives sans encaisser le moindre but. Pas mal, non ? 

Maintenant bien en place dans sa cage tricolore, la gardienne a de grands objectifs pour elle et ses coéquipières. Après une demi-finale lors de l’Euro 2022, c’était lors de la Coupe du Monde 2023 que Pauline Peyraud-Magnin entendait tirer les Bleues vers les sommets du football féminin. Malheureusement, le rêve tourna court en quart de finale. Idem un an plus tard, lors des JO de Paris 2024. Des déceptions puis de grands bouleversements dans l’effectif. Mais une chose n’a pas changé pour les Bleues : Pauline Peyraud-Magnin veille au grain sur sa ligne de but.

Cet Euro 2025 n’y fera pas exception, la tricolore sera on ne peut plus ÀBLOCK! dans les cages françaises. Voilà qui est bien le minimum pour cette warrior sur et en dehors des terrains. Pauline Peyraud-Magnin s’engage toujours à 100 % pour le ballon rond, mais aussi pour la tolérance. Et pour l’un comme pour l’autre, le combat ne fait que commencer. « Après mon coming-out, j’ai reçu énormément de messages positifs, témoigne-t-elle, mais d’autres également très tristes parce qu’on est au XXIe siècle tout en ayant l’impression d’être encore au Moyen-Âge. »

Pauline Peyraud-Magnin entend donc profiter de ses gants pour diffuser des messages d’ouverture et de bienveillance. Et quand on connaît sa détermination, nul ne peut douter des résultats à venir. 

D'autres épisodes de "Football : ces sportives qui vont droit au but"

Vous aimerez aussi…

Nouria Newman

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une pionnière du ballon ovale, une femme en coque toujours dans l’extrême (Nouria Newman sur notre photo), une autre faite d’or et de voile, une sprinteuse aux médailles olympiques, une aviatrice avec de multiples records ou encore une pépite prête à s’envoler aux agrès, à Tokyo. Et, en prime, une question qui tue et deux initiatives entre mers et montagnes, c’est sur ÀBLOCK! et nulle part ailleurs !

Lire plus »
Mathilde Gros

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une pionnière du tennis, une cycliste en piste pour Tokyo (Mathilde Gros sur notre photo), une tireuse qui vise juste, une handballeuse qui veut mettre le Japon en cage, les Jeux Olympiques décryptés, une nouvelle « question qui tue » et une initiative bien trempée… On est toujours ÀBLOCK! et c’est juste pour vous !

Lire plus »
 Maïva Hamadouche : « J’ai pris la boxe comme une bouée de sauvetage. »

 Maïva Hamadouche : « J’ai pris la boxe comme une bouée de sauvetage. »

Elle a poussé la porte d’une salle de boxe par hasard et, depuis, elle n’a plus quitté le ring. Maïva Hamadouche, 24 combats pro à son actif, 22 victoires dont 18 par K-O., a trouvé sa voie. Après un passage en équipe de France pour les JO de Tokyo, l’Albigeoise de 33 ans s’est fixé un objectif majeur pour 2023 : reprendre sa ceinture mondiale en super-plumes. Rencontre avec une fille qui a du punch.

Lire plus »
Karen Chataîgnier : « Il y a quelque chose de sacré dans le discours d’Alice Milliat. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Des épreuves éprouvantes en altitude, des femmes en selle, une humoriste engagée (Karen Chataîgnier sur notre photo), une cycliste solaire, une super-héroïne à cheval et une nouvelle Question qui tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.

Lire plus »
Stéphane Kempinaire : « Dans les photos de sportives, on perçoit une grâce, une émotion douce. »/Anna Santamans

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une crossfiteuse que rien n’effraie, un photographe à l’œil expert, un récap’ de la fête internationale de la glisse et une coupe du monde pour le moins originale, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !

Lire plus »
Marie-Julie Bonnin, the sky is the limit

Marie-Julie Bonnin, the sky is the limit

Elle est en forme. À 23 ans, la perchiste bordelaise Marie-Julie Bonnin ne cesse de progresser et va tenter de continuer d’écrire son histoire après son titre de championne du monde en salle en mars dernier, en devenant la reine de la piste en outdoor à Tokyo pour les Mondiaux. Et ça pourrait la mener très haut.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner