Nantenin Keïta La fusée française du tour de piste
Elle est une incontournable du para athlétisme. Trois fois championne du monde du 200 et 400m, championne paralympique du 400m aux Jeux de Rio 2016, Nantenin Keïta, 36 ans, ultra-déterminée avec un mental de lionne, s’est élancée pour la finale du 400m T13 femmes ce samedi après avoir terminé première de sa série pour les qualifications. Son objectif ? Aller chercher une médaille, peu importe la couleur.
Par Claire Bonnot
Publié le 03 septembre 2021 à 14h07, mis à jour le 07 juillet 2023 à 16h06
Son combat ? Être considérée comme une sportive, une performeuse, avant d’être perçue comme une handicapée. Car la reine du tour de piste est née avec une particularité génétique qui lui a donné la peau blanche et l’a rendue malvoyante, un albinisme.
Elle la tient de son père, Salif Keïta, musicien malien de renom, qui en a souffert et a voulu préserver sa fille : « Il a subi des moqueries, on le dénigrait, on le traitait comme un animal, confie-t-elle avec affection sur leparisien.fr. Il s’est découvert avec la musique. Moi, c’est le sport. »
Née au Mali, Nantenin Keïta vivra en France dès l’âge de deux ans : « Mon père ayant grandi au Mali, il n’a pas voulu que j’aie les mêmes difficultés que lui, que ce soit sur le plan de la société ou de l’éducation. Avec une déficience visuelle, on n’apprend pas de la même façon », explique-t-elle dans Le Monde.
Sportive, elle débute par le handball et le basket, mais c’est l’athlétisme qui lui permettra de s’épanouir. Elle le découvre grâce à une compétition pour déficients visuels.
Si Nantenin Keïta considère ce sport comme un « divertissement » à ses débuts, la gagne prend le dessus lorsqu’elle termine 5e d’une compétition de 100m. « L’athlétisme est devenu une passion, même si je pense aimer plus la victoire que le sport en lui-même », dit-elle au Parisien. Et la machine s’enclenche…
Aux Championnats du monde d’athlétisme, en 2002, à l’âge de 18 ans, la Franco-Malienne se classe vice-championne du monde du 400m, décroche l’or au 200 et 400m en 2006 puis à nouveau sur le 400m en 2015.
Côté olympisme, Nantenin Keïta est championne paralympique du 400m à Rio, en 2016.
Avant cet exploit, elle décrochait, en 2008, le bronze au 400m et l’argent au 200m puis, en 2012, le bronze au 100m.
Nantenin Keïta à Rio, en 2016, lors de la finale du 400m T13
Si Nantenin Keïta a subi des railleries dans son enfance, aujourd’hui, son handicap ne la freine en aucun point, sur la piste comme dans la vie, puisqu’elle est aujourd’hui assistante en ressources humaines.
Là, elle favorise l’insertion des personnes handicapées et leur évolution tout au long de leur carrière professionnelle : « Quand j’allais à l’école, personne n’avait la même couleur de peau, donc ça ne m’étonnait pas d’en avoir une différente. J’avais mon blanc à moi. Donc je demandais pourquoi on me traitait, me regardait différemment. Pareil pour la vue. Je pensais que tout le monde voyait comme moi et parfois se prenait des murs ! », raconte-t-elle au Monde.
Résultat : Nantenin Keïta veut transmettre son mental d’acier aux autres enfants albinos. Avec son père, elle a créé une association, la Fondation Salif Keita Pour Les Albinos (FSK), basée à Bamako, qui agit sur le plan de l’éducation et de la santé. Elle n’a qu’une volonté et y travaille dur : faire reconnaitre les albinos comme des personnes comme les autres.
Et c’est, en quelque sorte, ce que l’athlète élancée aux nattes blondes nous prouvera en prenant son départ tant attendu pour la finale du 400m, ce samedi 4 septembre. On lui souhaite d’être ÀBLOCK!
Nantenin Keïta a terminé au pied du podium en finale des Jeux Paralympiques de Tokyo, s’adjugeant la quatrième place lors de l’ultime course paralympique de sa carrière, le 400m T13 femmes. Elle avait pourtant signé son meilleur temps de la saison.
Ça, c’est fait, je suis vice-championne de France de 10 000 mètres sur piste ! Je suis plutôt contente, c’était mon premier 10 000 mètres et j’étais sereine, l’ambiance est cool, bienveillante, on partage nos émotions. Il y avait aussi Marie, une copine du club, on a vécu un super moment.
Elles s’apprêtent à rouler en éclaireuses. Ce samedi 16 avril, la veille du départ des hommes, la deuxième édition du Paris-Roubaix féminin s’élancera sous le soleil nordiste. Des coureuses qui vont battre le pavé. Ou presque, car ces acharnées-là savent très bien où elles vont et pourquoi elles roulent : vers une plus grande reconnaissance des filles dans le cyclisme. Parcours mythique, casting de rêve… Attention au blockbuster !
Nous sommes des passionnées de rugby. Nous ? Alexandra, Delphine et Marion. Et on vous propose un embarquement immédiat dans les vestiaires d’une saison en Fédérale 1, la 3e division du championnat de France. On y va ?
ÀBLOCK! lance une série consacrée aux photographes de talent, pros ou amateurs, qui ont l’œil pour mettre en lumière les femmes dans le sport. Mais pas que…car le sport n’a pas sexe, c’est en tout cas ainsi qu’Antoine Bréard voit les choses. Journaliste et photographe, il balade son objectif sur tous les terrains de sport depuis maintenant une dizaine d’années. Il partage, avec ÀBLOCK!, 5 clichés qui lui ressemblent.
Pour la première fois, aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, la France aura deux représentants pour un seul drapeau : une femme et un homme. Un binôme égalitaire pour jouer les porte-drapeaux. Ils sont dix-neuf athlètes à s’être proposés pour porter haut les couleurs françaises. Il faudra attendre début juillet pour savoir qui est sorti du chapeau. Pour l’heure, si on faisait les présentations ?
Elle est sauveteuse en mer et au-delà. Stéphanie Barneix accompagnée de cinq autres waterwomen rallient actuellement Monaco et Athènes en paddleboard. Un échauffement avant le défi Cap Optimist, qui se déroulera entre le Pérou et la Polynésie Française en janvier 2023. Un défi à la seule force des bras pour soutenir les personnes atteintes de cancer.
Elle est est l’une des reines du cyclisme français. Deux fois Championnes de France en catégorie Espoir et plusieurs podiums européens et mondiaux à son actif en VTT, Loana Lecomte n’est pas près de lâcher le guidon. Son rêve ? Pédaler sur une piste olympique pavée d’or. Rencontre avec une jeune prodige aussi fraîche que déterminée.
Ça faisait des mois que je m’y préparais. Mais, quelques jours avant le marathon, j’ai connu un épisode familial douloureux et, d’un seul coup, c’était devenu secondaire. Je ne parvenais pas à quitter Paris, ce sont mes proches qui m’ont convaincue d’y aller. J’ai donc fait ma valise.
L’année commencera sur deux roues et sur neige. Les 8 et 9 janvier, la première édition du Championnat de France Kepax Snow Bike se déroulera sur les pistes de la station Pra Loup. Ces mêmes pistes qui ont accueilli une étape de la coupe de monde de ski alpin. Et il est ouvert à tous. Qu’est-ce qu’on attend pour s’offrir de belles sensations ?
Un retour sur les nombreuses sportives qui se sont illustrées en juillet, un regard « business » sur le football féminin, la découverte des Bleues de l’Euro Foot (dont Wendie Renard, la capitaine, sur notre photo), un trail pour la bonne cause, l’histoire des premières stars féminines du ballon rond, voilà le menu du Best-of ÀBLOCK! de la semaine.
Un mix de course, natation et paysages, une flèche sur glace (Maame Biney sur notre photo), une artiste tatouée, une monumentale capitaine et une question qui tue, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Bon rattrapage !