Elle n’était pas prédestinée à devenir une championne. Militaire de métier, celle qui concilie sa passion et son job grâce à l’Armée des champions, programme de la Défense qui regroupe les sportifs de haut niveau, s’est donné pour mission de dominer la vague.
Proche de la mer et de ses sports de glisse dans le Var, Lauriane Nolot commence le kitesurf à l’âge de 17 ans, son père et son frère pratiquent déjà la discipline : « J’ai commencé le kitesurf pour m’amuser avec ma famille, c’était un sport passion, ça l’est toujours », confie-t-elle à France 24.
Un coup de foudre donc après avoir pratiqué l’équitation et avoir finalement opté pour la mer plutôt que pour la terre. Lauriane Nolot s’initie au kitefoil, une évolution du kitesurf avec un système d’hydrofoil sous la planche.
Dès 2021, elle est repérée par Ariane Imbert, la coach de l’équipe de France de ce sport de glisse en vogue, toujours à la recherche de nouvelles athlètes. Lauriane Nolot rejoint alors le Centre régional d’excellence kitesurf de Hyères (CREKH) Une nouvelle vie d’entraînements et de compet’ en kitefoil s’ouvrent pour celle qui vient de fêter ses 19 ans.
Lauriane Nolot n’aurait jamais imaginé que le kitesurf dans sa version kitefoil soit représenté aux Jeux Olympiques. Un « sport de plage » comme aime ironiser la sportive… En l’espace de trois ans, son armoire à trophées est pleine à craquer. Dans sa discipline, elle règne en maîtresse absolue avec des titres enviés par tous les grands sportifs de la vague : multiple championne de France, championne d’Europe et du monde, vainqueur du Test Event à Marseille et élue Marin de l’année 2023 par la Fédération française de voile.
En 2024, elle conserve sa place de numéro 1 lors des championnats du monde de kitefoil face à ses principales concurrentes, la Britannique Eleanor Aldridge et la Française Jessie Kampman. Et voilà la triple championne du monde choisie pour représenter la France aux JO 2024. Inlassable, Lauriane Nolot occupe ses journées à naviguer, lorsqu’elle ne passe pas par la case musculation. « Elle a toujours été une boule d’énergie », affirme son père et son premier supporter sur TF1.
Mais ce qui est certain, c’est que la reine de la glisse garde les pieds sur terre, même lorsqu’elle survole la mer. Sur l’eau, c’est la patronne. « Je déteste perdre, dit-elle. Et si je perds, c’est un gros coup dur, donc j’évite ça ! »
Maintenant, c’est la route vers les Jeux Olympiques de Paris 2024, rien ne l’arrêtera. La championne française espère y faire des vagues, dans le bon sens du terme, en décrochant une médaille et pas de n’importe quel métal : « Mon but, c’est de ramener une médaille d’or pour la France cet été. Et je fais tout pour. » Nous voilà prévenus.