
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 03 juin 2022 à 10h48, mis à jour le 18 février 2024 à 12h21
Les femmes ont d’abord revendiqué le droit de ramer pour le plaisir. Le canotage (les promenades) est considéré, au XIXe siècle, comme le premier loisir moderne. Dans cet « aviron de plaisance », régates à la voile et à l’aviron font vite leur apparition.
Si les femmes sont présentes sur l’eau, elles sont d’abord cantonnées à la barre. Cependant, elles prennent vite les rames en main ! En 1888, le peintre Ferdinand Gueldry peint « L’Eclusée » ; on y voit deux femmes chapeautées, en robe et corset, mener seules une embarcation.
« L’Eclusée » de Ferdinand Gueldry, artiste français spécialisé dans les scènes sportives d’aviron, co-fondateur de la Société nautique de la Marne en 1876.
A cette époque, on distingue les « canotiers à canotière » (les rameurs amateurs) et les « canotiers sérieux » (les pros). Il faut dire que les canotières ont une réputation sulfureuse… Dans la littérature, on leur attribue souvent le rôle d’éléments de décoration frivoles ou de filles faciles.
Le docteur en histoire contemporaine Frédéric Delaive écrit en 2003, dans sa thèse intitulée Canotage et canotiers de la Seine : genèse du premier loisir moderne à Paris et dans ses environs : « L’imaginaire entourant la figure de la canotière, son amalgame avec celle de la prostituée ont durablement discrédité les femmes (…) avec pour conséquences que pour éviter toute confusion avec la canotière, les sociétés nautiques ont fermé leurs portes aux femmes ».
L’aviron figure au programme des Jeux olympiques modernes depuis leur création, en 1896. Six ans plus tôt, on voyait déjà dans le Figaro Illustré n°4, la représentation signée Edelfelt d’une rameuse en skiff.
Pourtant, en 1901 à l’Aviron Grenoblois, il est interdit sous peine d’une amende de 1 franc de « sortir des dames en bateau »…
Il faut attendre 1976 pour que les épreuves d’aviron ne soient plus réservées qu’aux rameurs masculins. On doit notamment cette avancée à la rameuse nantaise Alice Milliat. Durant l’Entre-deux-guerres, cette athlète aux multiples talents s’est battue pour faire reconnaître le sport féminin et leur ouvrir les portes des Jeux Olympiques.
Première femme à obtenir le brevet « Audax » (pour avoir ramé 50 km en moins de 12 heures), Alice Milliat devient en 1915, la présidente du premier club d’aviron féminin de France : le Femina-Sports de Paris, fondé quatre ans plus tôt.
On retrouve ce club réservé aux femmes, aux côtés de ceux de la Ruche Sportive Féminine et de l’Academia, dans les premières courses féminines officielles organisées à Paris et à Nantes.
Aux Régates Internationales et Pré olympiques du 26 juin 1927, la 8e course (en yole à 4 sur 1 600 mètres) leur est réservée.
Au XXIe siècle, force est de constater que les choses ont (heureusement) évoluées. La Fédération Française d’Aviron (FFA) n’a de cesse d’encourager la pratique féminine. À l’occasion de l’olympiade 2013-2016, elle a d’ailleurs lancé un « plan de féminisation de l’aviron ».
Excellente idée de la fédé : quelques-unes des stars de l’aviron d’aujourd’hui sont françaises. C’est le cas de Laura Tarantola, championne du monde 2018 en skiff et vice-championne olympique en deux de couple avec sa partenaire Claire Bové lors des derniers JO de Tokyo.
Laura Tarantola
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