Anaïs Quemener : « J’aime le trail, ça me fait sortir de ma zone de confort. »
Je n'ai jamais pris le trail comme une compétition pure, ça n'a jamais été mon terrain de jeu favori, je l'ai toujours vu comme un bonus, un moyen de s'amuser avec les copains. Et ça me rappelle mon enfance.
Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*
Publié le 30 mai 2024 à 10h39
Les plus assidus d’entre vous l’ont sans doute déjà vu sur Instagram (j’étais filmée par ÀBLOCK!, ci-dessous), j’ai couru au meeting de Saint-Maur, le 22 mai dernier. J’étais inscrite sur 5 000 mètres, l’objectif était de faire moins de 16 minutes et 9 secondes, mon record sur cette distance. Je fais 16 minutes et 5 secondes, je suis donc contente de moi, surtout que j’étais la seule à pouvoir tenir ce rythme, ce qui est toujours plus compliqué pour aller chercher un chrono. Mais les sensations ont été bonnes, tout s’est bien passé… Je suis satisfaite !
Surtout que, comme d’habitude à Saint Maur, l’ambiance a été superbe ! Tout le monde fait du bruit, les tribunes sont très proches de la piste, les spectateurs peuvent même rentrer sur le stade pour encourager au plus près les coureurs et coureuses… En plus, avec mon club, La Meute, on était nombreux : tous les cent mètres, il y avait quelqu’un pour me motiver ! Oui, l’ambiance était incroyable !
Dimanche 2 juin, je vais changer de registre, je vais participer au trail de la Femina Race, à Annecy. Pour le coup, je ne vais pas courir à mon rythme longtemps ! La course fait 16 kilomètres, mais avec 1000 mètres de dénivelé ! En plus de ça, tout le monde me dit que ça va être du caillou, avec un sol instable… Ça s’annonce difficile, je sors complétement de ma zone de confort, là !
C’est d’ailleurs ça que j’apprécie dans ces épreuves. Il y a du dénivelé, je découvre d’autres distances, d’autres parcours… Très souvent, les courses ont lieu dans de beaux endroits, les tracés nous font voir de beaux paysages…
Et puis, on voit d’autres personnes aussi ! Les inscrits ne viennent pas tous de l’athlétisme, on ne rencontre pas tous les adeptes du trail sur piste ou sur route, c’est un autre monde, c’est hyper intéressant.
Je ne me suis pas particulièrement préparée pour la Femina, je sais que la distance de 16 kilomètres, je la gère, et surtout, je n’y vais pas en mode compet’. Je vais découvrir, je sais que pour monter, ça ira ; descendre, en revanche, ce sera certainement une autre affaire ! Mais je n’ai pas d’objectifs de victoire ou de performance, c’est vraiment l’occasion de passer du temps avec la Team Salomon et de se faire plaisir en découvrant cette course.
Pour ce qui est de l’Ultra Marin fin juin, j’ai plus d’ambitions ! Ça fait déjà quatre ans que j’y vais, j’ai déjà gagné à deux reprises le 34 kilomètres, celui que je refais cette année. J’avais aussi fait troisième sur le 56 km, mais bon, je préfère la distance de 34 km, ce sera l’occasion d’aller chercher un chrono pour cette édition 2024. Je connais le parcours, les endroits plus ou moins difficiles…
J’ai toujours fait du cross, depuis mes débuts dans l’athlé à 9 ans, j’ai fait des cross tous les ans. Quand on se frotte au cross, on a forcément moins de mal à passer au trail l’été, même si ce n’est pas vraiment la même chose. Les cross font 10 km maximum, les trails peuvent aller jusqu’à 160 km !
J’avais 18 ans lors de mes premiers trails, on partait en week-end avec mon père et des gens du club, notamment au trail des Chevreuils à Allonnes. J’ai des souvenirs marquants de cet événement, notamment avec mon grand-père. Chaque année, il faisait le dernier kilomètre avec moi, c’était trop cool !
D’autres fois, on arrivait à plus de dix chez ma grand-mère, une partie allait dans les chambres, les autres faisaient du camping dans le champ ! C’était barbecue tous les soirs, pétanque l’après-midi, course le dimanche matin, le tout suivi de l’apéro…
Ce qui m’a toujours plu, c’est le côté regroupement. Je n’ai jamais pris le trail comme une compétition pure, ça n’a jamais été mon terrain de jeu favori, c’était avant tout l’occasion de passer un week-end avec les copains. Il pouvait y avoir un peu de compet’, mais ça restait très cool.
Sur le podium à Saint-Maur !
Mais, j’avoue, j’ai de moins bons souvenirs aussi, notamment en 2018. Je préparais les championnats de France de trail et j’ai fait une grosse chute. Je me suis fait opérée le soir-même du genou, suivi de quarante-cinq jours d’attelle, de rééducation… Je m’en sors bien, j’ai juste une cicatrice au niveau de mon genou, mais aucune séquelles. Malgré tout, ça calme un peu ! Depuis cette expérience, je fais gaffe !
C’est pour ça que ce week-end, pour la Femina Race, je vais y aller tranquille. Il y a beaucoup de dénivelé et je n’ai pas particulièrement envie de retourner à l’hôpital ! Je vous raconterai comment ça s’est passé lors de ma prochaine chronique. En attendant, restez ÀBLOCK!
*Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
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Née avec un handicap au pied et à la cheville, elle n’a aucune limite. Marie Patouillet, médaillée paralympique en cyclisme à Tokyo, a toujours été guidée par son amour du sport, son courage et sa détermination. Un dépassement de soi qui l’a menée sur la piste aux étoiles : celles des athlètes de haut niveau qui inspirent et font avancer bien des causes car cette fille-là roule pour les femmes et les athlètes handisport.
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Une vététiste que rien n’arrête, une cinéaste qui n’a pas peur de filmer des catcheuses en terrain dangereux (notre photo), une snowboardeuse qui ne lâche rien et quelques petites infos à grignoter pour se cultiver avec la suite de notre lexique Coach Vocab’, demandez le programme sur ÀBLOCK!
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