En pleine lucarneQuand les fédés passent à la télé
Le 30 août dernier, quelques semaines après la chaîne du vélo créée par la fédé de cyclisme, Handball TV voyait le jour. Depuis quelques années, plusieurs fédérations sportives se sont lancées dans la grande bataille de la médiatisation de leur discipline en lançant leurs propres plateformes de diffusion. Zoom sur ces fédés qui se la jouent perso pour la bonne cause.
Par Valérie Domain et Alexandre Hozé
Publié le 13 septembre 2022 à 16h59, mis à jour le 14 septembre 2022 à 9h56
Assister en direct aux performances de grandes championnes, le must ! Serena Williams qui fait durer le plaisir pour son dernier US Open, Pauline Ferrand-Prévot qui va chercher un énième titre de championne du monde sur son VTT, les handballeuses en or et les basketteuses en bronze aux JO de Tokyo…
Le sport est pourvoyeur d’émotions fortes et un formidable outil social. Ah, la passion de son public ! Et les audiences ne mentent pas : vingt millions de téléspectateurs pour le Tour de France Femmes 2022 ! Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
À l’approche des Jeux Olympiques parisiens (dans moins de deux ans désormais), le sport français profite d’un regain d’intérêt de la part du grand public. Les médias concernés sont ÀBLOCK! pour répondre à une demande de plus en plus forte et les fédérations sportives et ligues professionnelles ont décidé, depuis peu, de contribuer à cette grande médiatisation sportive en lançant leurs propres chaînes de télé sur internet.
Une alternative, aussi, à la (trop) faible médiatisation de leurs sports. Et elles ont décidé d’y remédier par elles-mêmes.
Les voilà donc qui créent leurs plateformes indépendantes dites OTT (Over-the-top) afin de ne plus dépendre des grands diffuseurs. Des plateformes en libre accès ou sur abonnement.
Reste à faire connaître leurs offres. Selon une étude sur la diffusion de sports sur internet, menée par le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) et Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) en mars 2020, les offres de contenus sportifs OTT ont bien du mal à trouver leur place sur le marché.
Si 85 % des internautes connaissent au moins l’une des quatre chaînes de sport (beIN Sports, Canal+, Eurosport et RMC Sport), 40 % seulement ont connaissance de leur présence sur une plateforme dédiée. La NBA TV & League Pass (basket) et l’Euroleague.TV (qui n’est plus disponible en France) sont les seules à franchir la barre des 10 % de notoriété.
Dès 2019, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) lance « Sport en France » dont le but initial est de donner de la visibilité à des sports peu représentés à la télévision en France (dont le sport féminin, donc !).
Pas uniquement sous la forme d’un site web, mais à l’identique de n’importe quelle chaîne audiovisuelle en accès gratuit. Et l’affaire est rondement organisée. Tous les sports en manque de diffuseur en profitent. L’ensemble des fédérations sportives françaises adhère au projet et certaines veulent aller plus loin.
D’abord sur les réseaux sociaux. Sur Youtube ou autres, la diffusion des top actions, de résumés ou d’interviews est devenue tendance, essentielle. Le next step ? Toutes ne l’ont pas encore fait : monter et développer sa propre chaîne pour diffuser, en direct ou en replay, leurs événements via tous les outils numériques.
Pour exemple, l’athlétisme n’a pas eu froid aux yeux. En juin 2021, la collaboration entre la Fédération Française d’Athlétisme et Sportall, « place de marché pour tous les détenteurs de droits sportifs voulant distribuer et monétiser leurs images » qui propose déjà du rugby, du handisport ou du futsal, donne naissance à Athlé TV. Il faut bien le dire, les compétitions à diffuser ne manquent pas, les contenus promettent d’être riches.
Championnats de France, meetings sur notre territoire et même la ligue des champions des athlètes, la Wanda Diamond League, des reportages, des interviews, des replay… Le programme est bien chargé pour ce « petit » media.
Comme UEFA.TV qui a été la première instance dirigeante du football à se lancer dans le streaming en mai 2019, la Fédération Française de Football a monté sa plateforme, FFFtv, qui profite aux équipes de Nationale, désormais visibles des passionnés. C’est aussi le cas de celle du basket avec LNBTV.
La fédé de hockey-sur glace a, elle, trouvé une alternative à sa faible médiatisation en diffusant toutes les rencontres via la plateforme Fanseat qui aide les détenteurs de droits, clubs et fédérations à monétiser leurs événements et à mobiliser leur communauté sportive. Fanseat propose également du foot (dont du foot féminin suédois), du basket, de la moto, de la natation ou encore du bras de fer, du cricket et du l’ultimate frisbee contre un abonnement de moins de dix euros par mois.
Le mois d’août 2022 a confirmé ce besoin de médiatisation des fédérations qui se prennent désormais en main. Le 6 août, la chaîne Vélo+ TVest lancée par la fédération de cyclisme. Au programme : diffusion de championnats de France toutes catégories (en ce moment, la Coupe de France BMX), portraits de champions et championnes, reportages dans les clubs ou au sein des équipes, tout pour découvrir en profondeur l’univers des deux roues.
Quelques semaines plus tard, le 30 août, c’est au tour de Handball TV d’être révélée au public. Mais cette chaîne se démarque sur un point : la Fédération Française de Handball participe au projet, mais n’est pas seul cheffe à bord. La Ligue National de Handball et la Ligue Féminine de Handball apportent également leur pierre à l’édifice.
Pour les joueuses, notamment, c’est l’occasion de profiter du feu des projecteurs pour booster leur sport conjugué au féminin. Et vu le niveau du championnat français et les contenus proposés, l’abonnement (4€ par mois ou 35€ par an pour les non membres) est plutôt fair-play. Dès ce mois de septembre, ce ne sont pas moins de cinquante-et-un matchs qui seront diffusés sur Handball TV ! Un sacré coup de pouce pour un sport qui réussit déjà bien aux tricolores.
Bref, les chaînes s’enchaînent du côté des fédés. À qui le tour ?
Intrépide, elle trace son chemin dans la natation avec détermination et persévérance. Exploits sportifs ou défis personnels, Mélanie Henique défie les vagues et repousse les limites. La nageuse française incarne aussi bien la combativité que la résilience. Retour en 5 infos sur le parcours d’une guerrière.
C’est ce qu’on appelle la relève. Quarante-huit cyclistes en herbe, toutes des jeunes filles âgées de 13 à 18 ans, ont été invitées dans la roue des pros sur le Tour de France Femmes 2023. C’est l’opé « Elles arrivent ! » signée de la fédé de cyclisme. On adore et on adhère !
Après le marathon de Berlin et les 20km de Paris, j’ai enchaîné sur le 10km de Rennes. C’est toujours un peu bizarre de courir le soir, mais j’ai aimé l’ambiance et je n’avais pas de pression, juste l’envie, comme toujours, de battre mon record. Je vous raconte.
Du haut de son petit 1,60m, elle a déjà fait plier plus d’un adversaire. Des femmes, parfois des hommes. La judoka Shirine Boukli, multi-titrée en France et à l’international, est haute comme trois pommes et alors ? Et c’est de ça dont elle nous parle à l’occasion de notre partenariat avec le podcast 1m60max.
Elles sont Treize, treize coureuses cyclistes de l’association « Donnons des Elles au vélo » qui veulent prouver que le cyclisme féminin mérite qu’on se batte pour lui. Ce 6 juillet 2018, c’est la quatrième année consécutive qu’elles prennent le départ pour la Grande Boucle un jour avant les hommes. L’objectif ? Obtenir une meilleure visibilité pour les femmes dans le cyclisme et faire en sorte qu’elles puissent avoir, un jour, leur petite reine.
Elle est suivie par plus de 132 000 aficionados sur Instagram. Lilou Ruel, freerunneuse professionnelle, n’a que dix ans de parkour derrière elle mais un CV déjà bien rempli. Dernier fait d’arme : à 19 ans, elle est devenue, en mai 2022, la première femme à réussir le Manpower à Evry. Rencontre vertigineuse.
Ça a un peu à voir avec l’île de Beauté, mais davantage encore avec le plongeon. Mais aucun lien avec l’univers de la natation. Alors, c’est quoi ? Une technique de défense en volley-ball ! Les joueurs, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Suite de notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».
On vous voit venir, inutile de le nier. Cette belle excuse de la séance de sport pour pouvoir aller picoler ensuite, tellement déculpabilisant, pas vrai ? Nous, ici, on est ÀBLOCK! et pas là pour interdire quoique ce soit. Notre truc, ce sont les faits. Réponse à cette question existentielle de notre coach qui ne se noie jamais dans un verre d’eau.
À seulement 17 ans, Manon Herbulot fait déjà ses armes aux Jeux Olympiques. Au tir à la carabine, elle affiche un parcours impressionnant et sa qualification aux JO de Paris se présente comme le couronnement d’un travail qui prouve sa maturité.
Elle a à peine 30 ans, mais déjà une riche carrière derrière elle. L’Auvergnate Jessy Trémoulière, devenue une figure incontournable du paysage rugbystique international, vient d’être sacrée meilleure joueuse de la décennie, deux ans après avoir été élue meilleure joueuse du monde, rien que ça ! Rencontre avec une fille qui sait merveilleusement transformer l’essai.
Elle est en pleine campagne pour rafler la présidence du Medef. Mais au micro du podcast ÀBLOCK!, elle partage bien plus que ses ambitions de cheffe d’entreprise engagée, elle se confie sur son passé d’athlète de haut-niveau, une période bousculée qui lui aura apporté autant de joies que de désillusions. Confidences.
Une nageuse qui a failli voir ses rêves d’Olympiades brisés, une autre devenue une légende des JO (la grande Greta Andersen sur notre photo), une patineuse tous terrains, une pionnière du vélo, une athlète qui enquille les kilomètres, un podcast, notre première « question qui tue » et des initiatives pour être #ablockensemble, prêts à cliquer ?