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Coupe du monde féminine de football 2023Des Bleues new-look à la manœuvre

Coupe du monde féminine de football 2023 : des Bleues new-look à la manœuvre
L’équipe de France de foot est au taquet. C’est le moment de tout donner pour celles qui seront drivées par le nouveau sélectionneur Hervé Renard. Dès ce 20 juillet et jusqu’au 20 août, l’Australie et la Nouvelle Zélande accueillent la 9e édition de la Coupe du Monde et les Bleues comptent bien prouver qu’elles ont la rage au bout du pied.

Par Timéo Gomes

Publié le 17 juillet 2023 à 15h51

L’heure est au renouveau. Après des années sans grandes évolutions, c’est dans une nouvelle dynamique que les Bleues tenteront de ramener la coupe à la maison, le premier titre majeur de l’histoire de la sélection. Pour ce faire, il va falloir se sentir au top du 20 juillet au 20 août, en Australie et en Nouvelle Zélande, pays hôte de cette 9e édition de la Coupe du monde féminine de football.

Cette nouvelle dynamique française n’est pas le fruit du hasard, elle est plutôt liée à une renaissance, presque une résurrection  ! Suite au départ de Corinne Diacre en mars dernier, l’ancien coach de la sélection saoudienne, Hervé Renard, est venu à la rescousse. Effet immédiat, l’équipe de France est invaincue depuis son arrivée ! Ou presque.

Il a fallu qu’il débarque sur les terres australiennes pour que le groupe tricolore soit défait face à la co-organisatrice de la compétition, l’Australie (1-0) . C’était vendredi 14 juillet, son dernier match de préparation au Mondial à Melbourne. Un premier couac pour Hervé Renard et ses footeuses.

Mais peut-être parce qu’une compétition comme la Coupe du Monde est d’un tout autre niveau. Et on en comprendra la dimension dès les phases de poules. La troupe d’Hervé Renard devra se défaire, certes du Panama et de la Jamaïque, deux formations qui ne se reposent pas sur des forces exceptionnelles, mais surtout du Brésil, vainqueur de la Copa America féminine 2022.

France-Brésil, ça rappelle de bons souvenirs, non ? L’objectif sera donc de faire et une… et deux… et trois victoires pour les Bleues afin de décrocher la première place de ce groupe F. Pas de panique, la formation française a passé les poules pour chaque compétition disputée depuis 2009, mais cette première place du groupe qui peut apparaître comme une formalité, devient d’une importance capitale pour éviter un choc en huitièmes de finale contre les Allemandes, bourreaux des Bleues lors du dernier Euro 2022 en demi-finale (2-1).

Hervé Renard… ©Wikipedia

L’espoir est tout de même permis, un espoir présent avant chaque compétition mais qui a, cette fois, un goût particulier. L’arrivée en trombe d’Hervé Renard est venue briser un sentiment de stagnation présent depuis quelques années.

Des contre-performances souvent en quart de finale, comme en 2019 lors de la Coupe du Monde à domicile en France où les relations étaient tendues entre certaines joueuses et l’ancienne sélectionneuse Corinne Diacre. Amandine Henry, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer, alors cadres de la sélection n’étaient soit plus sélectionnées soit refusaient de jouer sous les ordres de Diacre, symbole d’une Fédération française qui, au global, traverse alors une période de scandales.

Wendie Renard… ©Adidas

C’est dans ce contexte qu’Hervé Renard pose ses valises. Bonne impression immédiate, le coach est adoubé. Eugénie Le Sommer, Wendie Renard et Amandine Henry sont directement réintégrées à l’effectif et l’ancien entraîneur de l’Arabie Saoudite multiplie les déclarations convaincantes. Et si ses fameux discours rageurs étaient la clé pour faire passer un cap à Wendie Renard et ses coéquipières ?

Cette Coupe du monde australienne et néo-zélandaise fait donc office de premier gros test pour Hervé Renard. Et pour relever le défi, il pourra compter sur un groupe de qualité qui veut truster le terrain le plus loin possible, ce qui veut dire au sommet.

Seul hic à l’aube du coup de sifflet : Amandine Henry, blessée au mollet, est forfait. Mais l’expérience sera au rendez-vous. Wendie Renard, 145 sélections, ou encore Eugénie Le Sommer, joueuse la plus capée avec 178 sélections, mais aussi meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France avec 88 buts seront de la partie.

Les rangs français comptent également des jeunes comme Vicki Becho pour qui cette compétition sera aussi la porte d’entrée vers l’équipe de France ou encore Naomie Feller et Laurina Fazer qui, du haut de leur 22 et 19 ans, tenteront d’apporter de la fraîcheur à cet effectif tricolore haut en couleur.

Amandine Henry

Le premier match est en bonne place dans le calendrier, ce sera le 23 juillet à midi face à la Jamaïque. Inutile de se mettre la pression mais un peu quand-même : il est important d’être en confiance très rapidement dans ce genre de compétition où chaque match peut te coûter ta place.

Vous l’aurez compris, il faudra être ÀBLOCK! et déterminées pour (enfin !) ramener un premier titre mondial dans l’hexagone. Let’s go Girls !

Ouverture ©FFF

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