Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
Un photographe aux clichés détonants, une athlète aux rebonds imprévisibles, l’histoire des wonderwomen du MMA (dont Ronda Rousey sur notre photo) et la Question Qui Tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.
Publié le 11 juin 2024 à 17h16, mis à jour le 10 septembre 2024 à 11h43
Reprenons là où je m’étais arrêtée, ma préparation pour Nogaro. L’objectif pendant les entraînements, c’était vraiment de tester mon épaule après avoir fait mon infiltration, voir comment elle se comporte en course. Et ça a été un changement radical pour moi, malgré quelques petites douleurs, je me sens vraiment beaucoup plus à l’aise qu’avant. Ça me permet aussi de pouvoir me renforcer musculairement à cet endroit-là pour pouvoir consolider la zone. Donc, pendant toute la préparation c’était très cool, je faisais de bons chronos, j’avançais petit à petit pour me rapprocher des temps des leaders, tout en faisant bien attention de ne pas retomber sur mon épaule blessée.
Tout ça nous mène au week-end de course qui était du 31 mai au 2 juin dernier. Dans la continuité de la préparation ça s’est très bien passé. Sur chaque séance je grattais une seconde, puis cinq dixièmes et ainsi de suite, ce qui me rapprochait de plus en plus des leaders. Ce qui a été hyper rassurant c’est que, dès les premiers essais, j’ai refait les temps que je faisais à l’entraînement. Ça met vraiment en confiance et ça donne une base solide sur laquelle construire ensuite.
©Justine Pedemonte
Le petit couac, ce sont mes qualifications. Deux minutes avant le début de la séance, on s’est rendu compte que j’avais un problème mécanique sur la moto, je n’ai donc pas pu prendre le départ des qualif’ en même temps que tout le monde. Heureusement, j’ai des mécanos au top qui ont su régler ça rapidement donc j’ai pu participer à la fin de la séance, mais je suis sortie de là plutôt insatisfaite, je n’étais pas vraiment contente de mes chronos, ce qui m’a fait partir à la 12e position pour les courses.
J’ai retrouvé le sourire ensuite. Sur la première course, pendant la première moitié qui dure 19 tours, je me suis battue avec un groupe jusqu’à ce que je m’en échappe pour en rattraper un autre qui était devant dans les cinq derniers tours, et j’ai même réussi à doubler ! C’était assez marrant de voir que j’arrivais à dépasser des concurrents en fin de course parce que j’étais dans un meilleur état physique qu’eux à ce moment-là, c’est une grande réussite, j’ai notamment dépassé quelqu’un dans le dernier virage du dernier tour !
©Justine Pedemonte
Sur la deuxième course, il y a un peu moins de choses à dire puisque je suis partie 12e, j’ai fini 12e. J’étais en bataille tout le long avec le même groupe. Ça fait déjà deux chroniques que je vous en parle : la rivalité avec Cyprien se prolonge et elle est partie pour durer. À Nogaro, on faisait qu’alterner, un coup il était devant puis un autre c’était moi. Sur les courses, je le bats sur la première, il me bat sur la deuxième. Et même au classement général, je suis 9e, lui 8e mais à seulement un tout petit point d’avance. Ça reste vraiment très serré.
En résumé, bilan vraiment très positif. Avant le week-end de course, mon coach m’avait dit que c’était encore un test, surtout vis-à-vis de mon épaule, il fallait qu’on soit sûr qu’en conditions de course, l’infiltration fonctionnait bien, et ce fut le cas donc je suis très contente. J’ai vraiment passé un step de confiance. C’est ce que j’ai dit à toute mon équipe, je les ai beaucoup remerciés parce que, ça faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir sur ma moto. En plus de ça, je me rapproche de plus en plus des leaders donc c’est vraiment très cool.
Maintenant cap sur Magny-Cours le 28 juin, mais pas seulement. Le petit challenge supplémentaire, c’est que toute la préparation tombe sur la période où je passe le Bac de français. Pour réussir à allier les deux, je me suis fait un planning ultra détaillé de toutes mes journées. Cette semaine, j’ai l’épreuve écrite donc tous les jours un peu de révision et un peu de sport. Par exemple, jeudi dernier, le matin j’ai fait du vélo, après j’ai révisé pendant quatre heures. Le lendemain, je suis allée en cours avant d’aller à la muscu. Tout est vraiment organisé pour que je sois la plus productive possible et que je brille dans les deux domaines.
En ce qui concerne le week-end de course, on a dû appeler le rectorat pour déplacer ma date d’oral sinon ça faisait trop juste pour moi, c’était en effet le lendemain de la course. Au final, je passe mon oral un mardi et je pars pour Magny-Cours le mercredi. Tout va s’enchaîner, mais au moins je pourrai rouler en ne pensant plus aux examens, je serai libérée de cette pression ! Ça me tient vraiment à cœur de réussir les deux, surtout pour prouver à ceux qui doutent de moi que c’est possible. Une de mes profs, par exemple, m’a dit l’autre jour que je faisais que des courses de « mobylettes » et que je n’y arriverai jamais. Je compte bien lui prouver qu’elle a tort.
Voilà, c’est tout pour cette fois, moi je retourne réviser et m’entraîner et je vous dis à la prochaine pour une nouvelle chronique !
*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte
Toutes nos chroniques
Vous aimerez aussi…
Un photographe aux clichés détonants, une athlète aux rebonds imprévisibles, l’histoire des wonderwomen du MMA (dont Ronda Rousey sur notre photo) et la Question Qui Tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.
“L’affaire“ Sharni Pinfold fait quelques vagues dans le monde des sports mécaniques. Après avoir annoncé qu’elle quittait les circuits pour cause de « misogynie » aggravée, la pilote australienne, vient d’être entendue par la Fédé Internationale de Motocyclisme (FIM).
Un tour cycliste qui mérite bien son récap’, des footeuses qui veulent la Coupe, des volleyeuses de feu, une histoire de l’escrime conjugué au féminin et un petit coup d’oeil dans le rétro sur les événements marquants du sport, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!
Oui, ça fait déjà un an que j’écris ce carnet de route et pouvoir parler de mon parcours, mettre en avant les femmes dans le sport, c’est à la fois chouette et essentiel. Aujourd’hui, je vous raconte ma course avec Blandine, une nana adorable, ma dernière course avant mon accouchement…
On le sait, pour que nos basketteuses tricolores décrochent une médaille, il va falloir une grande Marine Johannès. Ça tombe bien, l’arrière française brille de mille feux face à la pression ! L’occasion de le rappeler une nouvelle fois, à domicile, lors de ces JO 2024…
Une victoire historique. Vahine Fierro est devenue, en mai dernier, la première Française à remporter le Tahiti Pro à Teahupo’o, l’une des étapes cruciales du championnat du monde de surf et de qualif’ pour les JO. La surfeuse de 24 ans remporte ainsi la médaille d’or sur une compétition qui fut bannie, pendant longtemps, du circuit professionnel féminin.
Elle est omniprésente sur toutes les rencontres paralympiques. Symbole essentiel du Comité International Paralympique, la devise « Spirit in motion » impose le respect de tous les para-athlètes. Mais comment est-elle née ?
Aide-soignante la nuit, runneuse le jour. Pour elle, le sport est une philosophie de vie, mais aussi un outil de réparation pour tromper un cancer du sein qui a voulu sa peau. Anaïs Quemener, championne de marathon, se dévoile au micro du podcast ÀBLOCK!
Si les escrimeuses françaises ont brillé lors des JO parisiens, les jeunes filles demeurent minoritaires dans les clubs. Pourquoi et comment inverser la tendance ? Réponses à fleurets mouchetés d’Emeric Clos qui a longtemps donné des cours, chez lui, à Aix-en-Provence, avant de s’occuper du haut niveau et d’entraîner l’équipe de France masculine de fleuret.
À l’âge de 8 ans, elle est entrée dans la vague. Aujourd’hui, à 19 ans, Oïana Trillo voue une passion sportive au sauvetage côtier. En équipe de France ou au pôle sport de Montpellier, elle fait figure d’espoir de la discipline. Témoignage d’une fille qui se sent comme un poisson dans l’eau.
Elle a décroché la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en kayak cross, nouvelle épreuve aux JO. À peine le temps de s’en remettre et Angèle Hug répond à notre Q&A post-JO !
Elle a seulement 18 ans mais sait déjà depuis bien longtemps ce qu’elle veut faire de sa vie. Doriane Pin est pilote automobile professionnelle. Lauréate des « Girls on track-rising stars » de la FIA Women in Motorsport, la Française fait partie des jeunes pilotes féminines les plus prometteuses au monde. Moteur !
Abonnez-vous à la newsletter