1. Passer par le Pôle France
Son histoire avec les tatamis a commencé alors qu’elle n’avait que 9 ans lorsqu’elle intègre le club de l’AMA, Arts Martiaux d’Asnières, ville des Hauts-de-Seine où elle grandit.
Malgré un début de vie difficile -La Tigresse, son surnom dans le judo, a subi une opération suite à une malformation d’un rein, est une femme au mental d’acier : « Je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante », confirmait sa mère juste après l’opération.
Sa carrière de judokate prend son envol alors qu’elle fête ses 14 ans. Elle intègre le Pôle France d’Orléans. Une première « école » qui lui ouvre les portes du judo de haut niveau : l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), coaches professionnels, championnat d’Europe …
C’est la naissance d’une grande athlète.
2. Cumuler les titres de gloire
Clarisse Agbegnenou est la judokate la plus titrée de l’histoire. Son étagère à trophées manque désormais de place…
Elle a un palmarès en or : quadruple championne du monde et double médaillée d’argent en individuel, 5 médailles par équipes, 5 championnats d’Europe en or et 1 en bronze… c’est ça, être dans la peau de Clarisse Agbegnenou.
Le seul titre qui lui manquait ? L’or olympique qu’elle a finalement (logiquement) décroché aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021 !
3. Être judokate et adjudant
Connue pour ses ippons victorieux, la judokate laisse son kimono au vestiaire lorsqu’elle rejoint la gendarmerie. Clarisse Agbegnenou, 28 ans, est une sportive gradée, promue adjudant de la gendarmerie, en avril dernier. « Merci infiniment à mes supérieurs et à toute la corporation pour leur confiance et ce, depuis le début de ma carrière de SHN », écrit-elle fièrement sur ses réseaux sociaux. Respect.
4. S’engager en dehors des tatamis
Être engagée, dans son sport, dans la gendarmerie comme dans la vie, ça lui tient à cœur. En 2019, elle devient marraine de l’opération « Sport féminin toujours » qui milite pour une meilleure médiatisation du sport au féminin et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
La même année, elle devient l’ambassadrice de l’association SOS Préma qui se bat pour donner à tous les enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir. En 2022, elle n’hésite pas à s’afficher allaitant son bébé sur les réseaux sociaux entre deux séances de travail : « Je vous montre comment j’essaye de palier à mon allaitement à 100 % et ma reprise à l’entraînement… Pas toujours simple, mais un vrai bonheur », écrit-elle sur son compte Instagram.
Clarisse Agbegnenou est une athlète connue et respectée, elle joue de sa notoriété pour faire passer des messages. Et elle le fait bien.
5. Être une Marianne
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2022, elle faisait partie des 109 Mariannes, dont les portraits ont été exposés sur le parvis du Panthéon. Figure symbolique de la République Française, elle incarne les valeurs du pays : liberté, égalité et fraternité.
Clarisse Agbegnenou a ainsi prêté son visage pour représenter la France et sa diversité en 2021 et mettre en lumière toutes les citoyennes françaises. De là à porter le drapeau aux JO, il n’y avait qu’un…Ashi Waza.
Elle fait également partie des personnalités qui ont écrit aux 1 000 petites filles à naître, le 8 mars. « Toutes les femmes sont de grandes femmes, écrit-elle. Nous sommes toutes des femmes puissantes, alors rêve, espère, prends ton envol, ta valeur sera haute ! »