Le rêve bleu n’aura pas duré… Si le niveau de cette Coupe du Monde était annoncé redoutable et a tenu toutes ses promesses, on ne pouvait que croire en nos Bleues.
Certes, Hervé Renard n’avait récupéré les rênes de la sélection que quelques mois plus tôt. On le savait aussi, le groupe était nouveau, beaucoup de jeunes joueuses allaient se frotter au top du top du ballon rond pour la première fois lors de cette Coupe du Monde 2023.
Mais comme d’habitude avec l’équipe de France, il y a un objectif et un seul, c’est le titre. Et il y avait des raisons de croire que cette nouvelle team pouvait aller loin.
Déjà, l’entente entre le staff et les joueuses était au beau fixe pour la première fois depuis bien des années. Mine de rien, c’est très loin d’être négligeable. Ensuite, le retour de cadres comme Wendie Renard ou Eugénie Le Sommer appuyait le dossier de favorites de nos Bleues.
L’ambition affichée au début de la compétition était une place dans le dernier carré, et plus si affinités. Cette Coupe du Monde s’annonçait plus ouverte que jamais, les Américaines étaient vieillissantes, de nouvelles équipes comptaient bien tirer leur épingle du jeu.
Les phases de poules n’ont pas manqué d’animation. Côté Bleues, après un premier match décevant contre la Jamaïque (0-0), le mondial a réellement débuté face au Brésil. Impressionnantes dans le jeu, les protégées d’Hervé Renard ont dominé leurs adversaires du jour et ont arraché à la dernière minute un succès mérité (2-1). Le plus dur était fait, une courageuse mais inférieure équipe du Panama n’étant pas en capacité d’inquiéter nos tricolores (6-3).
Les autres équipes favorites laissaient la phase de poules derrière elles également, à l’exception de l’Allemagne. Pourtant finaliste du dernier Euro, la Mannschaft s’est fait piéger, notamment par la Colombie et sa pépite Linda Caicedo.
Et les surprises ont continué ! En huitièmes de finale, les Etats-Unis chutent ! Tenante du titre, la Team USA n’est pas parvenue à se renouveler suffisamment. Megan Rapinoe raccroche les crampons après l’un des rares échecs de sa monumentale carrière.
Pour les Bleues en revanche, ce premier tour à élimination directe se passe on ne peut mieux. Dans un remake de la demi-finale de la Coupe du Monde masculine, l’équipe de France faisait face aux lionnes du Maroc.
Et malgré tout le courage de leurs adversaires, les Françaises ont été intraitables. 4-0, qualification avec la manière derrière une attaque on fire.
En quarts de finale, c’était un sacré morceau qui attendait Hervé Renard et ses filles. L’Australie, pays hôte. Ce n’était pas seulement une équipe que les Bleues devaient affronter, mais tout un pays et son peuple.
L’affaire était bien entamée. Comme à leur habitude, les Françaises brillaient par leur maîtrise de la balle en première période. Mais la réaction australienne ne s’est pas fait attendre… Petit à petit, l’équipe de France reculait et pliait sous les coups de l’attaque adverse. Malgré cette dynamique à leur désavantage, les Bleues arrachaient les prolongations. Et après trente minutes supplémentaires, c’est finalement aux tirs aux buts que le sort de ces deux équipes allait se décider.
Pour l’occasion, Hervé Renard joue son dernier atout. La jeune gardienne Solène Durand remplace Pauline Peyraud-Magnin pour les pénaltys. Et ça marche… A plusieurs reprises, la portière française sauve la mise de son équipe. Mais à chaque fois, son homologue australienne lui répond.
Et en fin de compte, c’est Vicki Becho, la dixième tireuse française, qui craque. Sa frappe est repoussée par le poteau, et au pénalty suivant, l’Australie confirme sa victoire et son passage en demi-finale.
Le coup est dur, les images de la jeune attaquante française en pleurs après son échec font mal au cœur. Une fois de plus, l’équipe de France n’aura pas réussi à accéder au dernier carré.
En fin de compte, c’est une surprenante équipe espagnole qui ramène la coupe à la maison après avoir surclassé la Suède en demi, puis l’Angleterre en finale. Premier succès mondial amplement mérité pour la Roja qui s’impose comme une nouvelle place forte du football féminin.
Côté bleu, la déception est forte, inutile de le nier. Une élimination de la sorte, il n’y a pas plus frustrant. Mais c’est aussi dans la défaite que ce jeune groupe va apprendre. Malgré une préparation éclaire, les Bleues ont montré un visage séduisant lors de cette Coupe du Monde. Offensivement, on parle sans aucun doute d’une des meilleures équipes de la compétition, et la combativité des filles d’Hervé Renard a fait souffrir tous leurs adversaires sans exception.
Les cadres ont répondu présentes et des jeunes se sont révélées. A un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, nous pouvons être optimistes sur le futur visage de l’équipe de France.
Alors comme d’habitude, on reste ÀBLOCK! derrière nos Bleues !
Ouverture : FFF