Le résultat n’est pas celui qu’elles espéraient. Ce samedi 24 juin, les Bleues se sont inclinées en demi-finale de l’EuroBasket face à leur rivales belges (67-63). Après avoir échoué en finale sur les cinq dernières éditions, c’est donc une nouvelle désillusion pour les Tricolores.
Mais que s’est-il passé ? On vous en avait parlé sur ÀBLOCK!, l’heure était venue pour les Françaises de briser la malédiction et de ramener leur premier titre européen depuis 2009 dans l’Hexagone.
Une ambition toutefois nuancée par l’absence de Gabby Williams, victime d’une commotion cérébrale, mais surtout par l’affaire Marine Johannès, considérée comme la meilleure joueuse de l’équipe qui s’est vu privée de compétition par la fédération, pour avoir signé un contrat en WNBA, ce même contrat qui lui faisait louper cinq jours de préparation…
C’est donc en tant qu’outsider que la troupe de Jean Aimé Toupane est arrivée à Ljubljana en Slovénie. Un statut qui n’empêchera toutefois pas l’équipe de France d’assurer le plus important sur toute sa phase de groupe.
Aucune des formations allemande, britannique ou slovène n’a su trouver la solution face à Sandrine Gruda et ses coéquipières. Trois victoires ? Oui, mais une manière qui n’efface pas tous les doutes.
Sur les trois succès français, aucun n’a été obtenu par plus de huit points. Un constat mitigé à l’image des performances de Marine Fauthoux, muette au scoring sur les deux premiers matchs. Autre point noir pour les Tricolores : la blessure d’Iliana Rupert à l’épaule droite face à la Slovénie. Bien qu’aucune lésion majeure n’ait été déclarée, la France sera privée de l’une de ses meilleures intérieures pour les quarts de finale.
Et pour ces quarts de finale, ce sont les Monténégrines qui se dressent face aux Bleues dans une confrontation où le suspense sera de courte durée : 23-9 dès le premier quart temps en faveur du clan français, et ce n’était que le début. Score final : 89-46.
Un véritable récital avec à la baguette Marieme Badiane autrice de 20 points et Marine Fauthoux enfin dans ses baskets qui illumine tout Ljubljana de ses passes décisives de génie. Et si l’équipe de France tenait là son match référence ? On se met alors à rêver, à croire à ce succès « à la française », rarement étincelant mais toujours victorieux.
Seulement, pour être les meilleures, il faut battre les meilleures et, cette année, ce statut est clairement décerné à la Belgique qui a tout écrasé sur son passage, y compris les Serbes, championnes en titre. Alors, lorsque Françaises et Belges se retrouvent en demi-finale, les pronostics ne sont pas en faveur des bleu-blanc-rouge.
Malheureusement sur ce coup-là, les pronostics ont eu raison. Après une première mi-temps à sens unique et menée d’une main de maître par les diablesses rouges (44-30). Malgré une tentative de come-back en deuxième mi-temps, dans le sillage d’une Sandrine Gruda et d’une Alexia Chartereau héroïques, la France s’incline face à Emma Meesseman et les siennes dans ce dernier carré de 4 petits points seulement mais en ayant été menée tout au long de la rencontre. Si proche mais en fin de compte si loin.
Cette année encore, la malédiction ne sera pas brisée. Les filles iront quand même chercher la médaille de bronze dans une petite finale remportée facilement face à la Hongrie (68-82), mais cette récompense manque de saveur.
Malgré le retour rassurant d’Iliana Rupert à la compétition, on sent des joueuses non satisfaites du résultat. Sandrine Gruda y est même allée de son petit pic envers Jean Aimé Toupane : « On peut tous faire mieux, sélectionneur y compris ». Une critique qui vise certainement cette stratégie d’ouvrir son banc au détriment des joueuses cadres. Pourtant, le potentiel est bien là, et il va falloir l’atteindre pour espérer l’or à domicile lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.