On doit l’invention du tennis à l’anglais Walter Clapton Wingfield, en 1874. Les femmes s’imposent très tôt dans l’histoire de ce qu’on appelle alors le « lawn tennis » ou tennis sur gazon en français.
Lors des garden party, les dames de la haute société jouent aussi bien entre elles que contre des hommes, mais toujours chapeautées et vêtues de leur robe longue à jupons et corset.
Pour ce qui est de participer aux compétitions, c’est un peu plus compliqué… Wimbeldon est créé en 1877 mais voit d’un mauvais œil la présence des femmes sur les terrains, sans doute en raison du combat des Suffragettes qui a déjà commencé.
C’est donc deux ans plus tard, à Dublin, lors du Irish Open, qu’a lieu le premier tournoi féminin. Il est remporté par une pionnière oubliée : l’Irlandaise May Langrishe, Elle a seulement 14 ans et continuera par la suite à se frotter à la compétition, notamment avec sa sœur Beatrice.
Côté Wimbledon, il faut attendre 1884 pour que le prestigieux club se décide à accepter les joueuses officiellement sur les courts… des grands.
May Langrishe sera d’ailleurs de celles-ci en participant à deux éditions, en 1885 et 1891.
Un peu long à la détente, donc, mais pas plus que l’Hexagone dont la première épreuve féminine du Championnat de France n’est créée qu’en 1897. Un coup manqué pour l’heure, puisque seulement trois joueuses s’y inscrivent.
Le désintérêt des Français pour le tennis féminin n’empêchera pas la Britannique Charlotte Cooper Sterry d’être, à Paris, lors de l’été 1900, la première médaillée d’or individuelle des premiers Jeux Olympiques ouverts aux femmes !
Les choses changent quelques années plus tard, notamment lorsque la championne de France Catherine Marie Blanche Gillou, dite Kate (ou Katie) Gillou, fait la une du magazine Femina en juillet 1908…
Les femmes pourront alors, peu à peu, grignoter du terrain.