Alizée : « La planche à voile, c’est ma bouteille d’oxygène »Passionnée de windsurf, 33 ans, attachée de presse
Sea, windsurf and sun. C’est un peu la philosophie de vie sportive d’Alizée qui n’a jamais eu peur de se jeter à l’eau. On peut dire qu’elle est tombée dedans petite et en est ressortie avec une planche à voile dans les mains. De quoi s’envoler dans son quotidien et dans son sport !
Propos recueillis par Claire Bonnot
Publié le 24 mars 2021 à 9h06, mis à jour le 29 juillet 2021 à 13h02
« Le sport a toujours fait partie de mon quotidien. Je suis née au sein d’une famille de sportifs et j’ai fait mes premiers pas sur la plage de Wimereux, une station balnéaire du nord de la France.
Mon terrain de jeu n’était pas un jardin classique, mais une immense plage. L’eau a très vite été mon élément, je suis pratiquement née dedans !
Pour moi, le windsurf – alias la planche à voile, mais l’expression anglaise est plus dans le vent – est une histoire de famille. C’est mon père qui m’a transmis le virus de la planche. Ma mère accompagnait mon père sur les compétitions et nous étions toujours là avec mon frère et ma sœur, des mordus de la planche, eux aussi, qui ont continué en compétitions à haut niveau.
Mon père m’a appris la planche à voile dès l’âge de six ans en me faisant surfer dans une piscine naturelle de notre ville.
À la base, le windsurf était vraiment un loisir, je n’ai pas trop cet esprit de compét’. Et j’ai vraiment renoué avec ce way of life plaisir en déménageant de Paris pour venir exercer mon métier dans un lieu propice à mon sport passion, les Sables-d’Olonne.
Je rêvais de ça et de pouvoir offrir ce bol d’air à mes futurs enfants. Aujourd’hui, je vis à cinquante mètres de la plage avec mon mari, devenu aussi passionné que moi par les sports de glisse, et mon petit garçon de deux ans et demi, Gabin, que l’on fait déjà monter sur une planche. Une histoire de transmission qui se perpétue !
Ce que j’aime dans ce sport, c’est le plaisir absolu de glisser sur l’eau et l’adrénaline que ça procure une fois au large. On ressent une sensation d’immensité qui nous dépasse, il semble ne pas y avoir de limites, on navigue où l’on veut.
C’est aussi une activité sportive qui offre l’opportunité de faire des voyages aux quatre coins du monde, à la recherche des bons spots. On y rencontre des personnes de cultures différentes, on échange sur nos passions communes. Le monde de la glisse est vraiment cool, sympa et enrichissant !
Le windsurf m’apporte sans aucun doute une sensation de liberté et d’évasion. Une fois sur l’eau, j’oublie tout. C’est le seul sport qui m’offre cette possibilité de faire le vide : il me permet d’évacuer le stress du quotidien, de prendre du recul sur moi-même. C’est ma bouteille d’oxygène : la planche à voile est un besoin vital chez moi !
Je pratique la vitesse et la vague, j’aime faire des surfs et des petits sauts dans les vagues ! J’en ai bien profité au Portugal sur le spot de la Coupe du monde de Windsurf (PWA), Viana do Castelo.
Il y a une forte adrénaline quand on saute et, bien sûr, un peu de peur, mais, une fois lancée, je reste bien en position, en équilibre et il me suffit d’atterrir à bon port même si parfois il peut y avoir un peu de casse.
Je n’ai jamais été en danger, mais on peut avoir peur lorsque les conditions se corsent en termes de tempête, vagues, houle. C’est un sport où l’on recherche à dépasser les limites, forcément ça entraîne des risques.
Il m’est arrivé de casser mon pied de mât, j’ai dû rester dans l’eau au large, accroupie à mon flotteur, au milieu du vent et de la houle. Je me suis un peu épuisée avant l’arrivée du zodiac, ça a été une petite frayeur.
Je n’ai pas de stress quand je pars à l’eau, ce n’est que du plaisir pour moi. En compétition, c’est un peu différent, il y a du stress, mais du bon : c’est bon signe d’avoir cette petite boule au ventre, elle prouve que je souhaite aller au bout de mes défis, que je suis sur la ligne de départ, prête à décoller !
Dans ma pratique, il y a vraiment eu un tournant lors d’une compétition : d’une activité loisir, je suis passée à une envie de me mesurer aux autres, d’être compétitrice, de me lancer des défis !
C’était au mois d’octobre 2020 pour le Fort Boyard Challenge. Il fallait faire le tour du mythique Fort Boyard, peu importe le vent. Un défi puisqu’il réunit amateurs et professionnels de la glisse.
Le premier jour a été rude, j’ai stagné pendant trois heures sur l’eau faute de vent avec un matériel peu adapté aux conditions. Mais je me suis battue pour aller au bout de la course. Mon esprit de compétition a surgi lors de cette régate où j’étais accompagnée de mon père et de mon mari.
Ça m’a vraiment donné envie de faire d’autres compétitions : j’attends avec impatience le Défi Wind qui a été reporté à l’année prochaine !
La planche m’a aidé à forger mon caractère, à me sentir d’attaque dans les événements de la vie comme au cœur de la houle ou en plein milieu d’une compétition face aux concurrents.
C’est un sport qui a boosté ma confiance en moi car il demande de s’accrocher et de persévérer pour pouvoir progresser. Et puis, ce n’est pas toujours évident pour une jeune femme car ça reste tout de même un sport et un milieu très masculin.
Il faut savoir prendre sa place, ce qui a été plus simple pour moi ayant grandi au sein d’une famille plongée dans le windsurf depuis longtemps.
Je dirais à celles qui ont peur de se jeter à l’eau que c’est un sport génial car il s’adapte à tous les niveaux et que les sensations de glisse sont là, même lorsqu’on débute.
Et pour celles qui vivent au bord de l’océan, je dirais d’absolument profiter de cette proximité pour se mettre aux sports de glisse. Pas d’excuses ! »
Pour marcher sur l’eau, glissez dans les traces d’Alizée via son compte Instagram, @alizegougou
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Depuis ses 9 ans, elle fonce sur sa moto. Balayant d’un revers de gant en cuir les commentaires sexistes, Justine Pedemonte, 15 ans au compteur, se balade de circuits en circuits et ramène un paquet de trophées à la maison. Témoignage d’une fille qui vit à 200 à l’heure.
Tout comme son compagnon, elle s’est élancée ce week-end pour une nouvelle Grande Odyssée. La musher française Aurélie Delattre, tenante du titre de la catégorie Limited, a toujours le même objectif : gagner, en mettant le plaisir de ses chiens au coeur de l’aventure. Rencontre avec une reine des neiges.
Perdue dans un tourbillon, égarée dans un trop-plein de vie, Adeline s’est (re)trouvée grâce au yoga. Généreuse et légère, elle offre désormais les clés de la connaissance de soi à tous ceux qui ont la même quête. Douceur, apaisement, alignement… Chut, elle raconte.
Elle s’appelle Aurélie Hoffmann alias Lil’Viber. Mais sur les circuits, on l’appelle aussi « Wonder Lili ». Elle, c’est une super héroïne de la bécane qui se déguise comme ça lui chante pourvu que ce soit haut en couleur. Cette nana qui affole les chronos casse les codes à toute berzingue. Ultra féminine, elle est une motarde jusqu’au bout des ongles. Faites de la place !
Victime d’une agression sexuelle dans le métro, elle naviguait entre détresse, rage et culpabilité. La découverte de la boxe lui a rendu une sérénité qu’elle ne pensait plus possible. Témoignage.
Entre les ciseaux et les baskets, elle est toujours ÀBLOCK! Coiffeuse de métier et sportive de coeur depuis toujours, cette fan du challenge vient d’accomplir (en partie) un des plus grands défis de sa vie : la Diagonale des Fous. Et si elle n’a pu boucler la course, l’année prochaine, elle compte bien finir le travail !
Elle fait partie d’une asso qui met notamment en avant les sports de glisse et plus particulièrement du wakeboard. Plus largement, elle s’engage pour que les filles se fassent une place dans tous les sports extrêmes. Capucine est une « Demoiselle Shreddeuse » qui ne veut plus avoir peur de rien.
Il y a six mois, elle apprenait qu’elle était atteinte d’un cancer du sein. Battante, cette dingue de CrossFit a décidé de continuer à bouger pour donner du rythme à ses journées. Mais aussi pour entretenir son mental et rester femme. Témoignage.
Première femme moniteur parachutiste de l’histoire de son régiment, basé à Montauban, elle est aussi une excellente triathlète. Petite, sa famille la surnommait, “l’adjudant-chef“, autant dire que sa vocation militaire n’aura été une surprise pour personne. Et le sport dans tout ça ? Il fait partie du pourquoi de son engagement. Témoignage d’une femme de troupe.
Enfant, ado, enceinte ou jeune maman, Alexandra n’arrête jamais le sport. Gants aux poings ou baskets aux pieds, cette fille ÀBLOCK! s’épanouit dans l’effort et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour elle, une seule discipline, c’est loin d’être assez. Elodie Bonnin est une multi-sportive et que ce soit pour un marathon ou un Ironman, cette amoureuse du sport donne tout ce qu’elle a. Et peu importe le challenge, c’est avec des potes qu’elle aime le relever. Témoignage d’une fille toujours en mouvement.
Elle ne vient pas d’une famille de militaires, mais a toujours eu une attirance pour les airs. Aujourd’hui, au sein d’une unité aéroportée, Céline fait partie des 5 % de femmes à avoir intégré les Forces Spéciales. Le sport est, pour elle, à la fois une source d’émotions fortes et le secret d’un mental d’acier. Témoignage d’une femme spéciale.
Les Bleues devaient jouer ce soir à Glasgow contre l’Écosse. Le résultat positif d’une joueuse écossaise pour le coronavirus contraint l’Equipe de France de rugby à reporter. Et à renoncer à porter un maillot très spécial prévu pour l’occasion…
Entre les ciseaux et les baskets, elle est toujours ÀBLOCK! Coiffeuse de métier et sportive de coeur depuis toujours, cette fan du challenge vient d’accomplir (en partie) un des plus grands défis de sa vie : la Diagonale des Fous. Et si elle n’a pu boucler la course, l’année prochaine, elle compte bien finir le travail !
Toujours ÀBLOCK! malgré l’arrêt de la saison du Championnat de France féminin alias la Ligue Butagaz Énergie dû au Covid-19, la Ligue Féminine de Handball (LFH) avait décidé de maintenir les Trophées All-Star LFH récompensant les meilleures joueuses de la saison écourtée 2019-2020. En voici le riche palmarès. Une belle vitrine pour le sport au féminin !
Elle a déjà été de trois campagnes. Alignée sur 100 mètres haies à Pékin et Londres, engagée en bobsleigh à deux à Sotchi, Lolo Jones a désormais les Jeux d’hiver en ligne de mire à partir du 4 février. L’Américaine de 39 ans espère y décrocher une médaille qui se refuse obstinément à elle depuis quatorze ans.
Elle vient de remporter le titre de championne de France indoor d’aviron. Sans réelle surprise, toutefois : Laura Tarantola a les épaules larges ! Mais c’est sur l’eau que la Championne du Monde 2018 passe la plupart de son temps, s’entraînant pour décrocher l’or aux prochains JO de Tokyo. Entre deux coups de rame, elle a bien voulu nous éclairer sur quelques pans de sa personnalité.
La fédé anglaise de rugby vient (enfin) de retrouver le trophée originel de la Coupe du monde de rugby féminin, égaré depuis quinze ans. Un trophée découvert par un ancien administrateur dans le grenier de la maison de ses parents. L’anecdote valait bien un petit rappel historique. C’est ce qui s’appelle prendre la balle au bond. Ou transformer l’essai.
Elle est l’une des pionnières du rugby féminin moderne. Wanda Noury a passé, une grande partie de sa vie, à promouvoir une discipline pour laquelle elle avait eu un coup de foudre. Tour à tour dirigeante, joueuse, arbitre, manager de l’équipe de France, membre du comité directeur de la FFR, elle continue à œuvrer, en coulisses, aux destinées de son sport de prédilection. Rencontre rafraîchissante avec une femme qui s’est toujours retrouvée au cœur de la mêlée.
À tout juste 28 ans, l’Américaine est l’une des figures les plus célèbres du monde de l’escalade. Sasha DiGiulian gravit les montagnes à la force de ses bras et de son mental de roc. Icône de l’ascension, elle a pour ambition d’entraîner d’autres femmes dans sa cordée. Et ainsi de féminiser un milieu encore peu ouvert à la diversité.
Ah, cette chouette impression du travail accompli, cette satisfaction d’avoir tout donné ! Puis, ce besoin impérieux de récompense. Et la récompense, on va pas se le cacher, c’est souvent dans l’assiette qu’on va la chercher. Mais est-ce bien raisonnable de se jeter sur tout ce qui n’est pas light, même si on s’est bougé pendant une heure ? La réponse éclairée de notre coach, Nathalie Servais. Lisez plutôt avant de dévorer !
La présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) était très attendue pour ces Jeux Paralympiques de Tokyo, ses derniers. La reine française du saut en longueur et ambassadrice du handisport n’a pas démérité et a remporté sa neuvième médaille paralympique, venant couronner une carrière exemplaire.
Pour le monde du sport automobile, elle est « une main de velours dans un gant de carbone ». Celle qui fut la première ingénieure de course à remporter les 24 heures du Mans en 2011, mais aussi le titre de… l’« Homme de l’année » du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA un an plus tard, ne freine devant aucun obstacle. Elle est aujourd’hui présidente de la Commission GT de la fédé automobile.