Marie-Laurence : « En retrouvant le terrain du sport, j’ai retrouvé comme une lumière en moi… »Pratiquante de football américain, commerciale, 36 ans
Marie-Laurence est totalement ÀBLOCK ! sur le sport depuis le plus jeune âge. Avec lui, elle a trouvé sa bouée de sauvetage, un moyen de canaliser son énergie. Mais c’est avec le football américain qu’elle a définitivement plaqué au sol tous ses conditionnements de vie : maintenant, le sport est un pur plaisir dans lequel elle s’engage à fond, comme une professionnelle. Elle souhaite passer le ballon aux plus jeunes, filles comme garçons : le sport peut changer des vies !
Propos recueillis par Claire Bonnot
Publié le 28 juin 2021 à 12h17, mis à jour le 27 juillet 2021 à 17h44
« J’ai débuté le sport assez tard, lorsque j’étais au collège, en 6e ou 5e. Je suis haut potentiel, donc plutôt agitée, il me fallait un sport qui ait du sens pour moi et qui me défoule. On m’a conseillé le judo.
Comme je « mettais des bonnes droites », mon entraîneur a été impressionné et a évoqué la possibilité que je fasse sports études. Ça m’a enthousiasmée parce que je n’avais pas eu une enfance simple.
Le sport m’offrait une échappatoire, la possibilité de partir de chez mes parents. Comme je suis quelqu’un de perfectionniste, je m’entraînais à fond en sports études et j’ai enchaîné en Pôle Espoir à Nantes, puis à Rennes.
Je vivais pour le sport, pour le judo : je m’entraînais deux fois par jour, j’allais courir tous les midis… J’avais un bon niveau sur le plan national, mais je délaissais complètement les études. C’est vers l’âge de 18 ans que j’ai eu envie d’autre chose.
Quand on est sportif de haut niveau, on ne peut pas sortir, pas boire, pas faire la fête et j’avais un peu envie de vivre, de voir s’il y avait une autre vie possible. Alors, j’ai arrêté, j’en avais un peu marre de faire des sacrifices.
Surtout, qu’à l’époque, on s’entraînait un peu de façon « bourrine ». On n’avait pas de kiné : dès qu’on se blessait, on se remettait le plus vite possible sur le tatamis. Ce n’était pas comme aujourd’hui où les sportifs sont très suivis. Et puis, le sport était devenu une trop grosse obsession pour moi.
Par exemple, plusieurs jours avant la compétition, pour parvenir à rentrer dans ma catégorie de poids, je ne mangeais plus ou je dormais avec un duvet pour perdre des grammes. À un moment donné, j’ai perdu le goût au sport.
J’ai repassé mon Bac en candidat libre et je me suis mise à bosser à côté. J’ai poursuivi en fac de droit et je suis devenue maman. Avec tout ça, j’ai changé de vie et je n’ai plus fait de sport pendant six ans. Pour autant, je restais accro au sport à la télé et je savais que ça me manquait.
Puis, un déclic, je me suis rappelée mon envie de faire de la boxe. Mes parents n’avaient jamais voulu me laisser pratiquer ce sport de combat, ils trouvaient ça trop violent. Je m’y suis mise à 28 ans. J’ai repris l’entraînement sportif au quotidien et je me suis rendu compte que c’était ça que j’aimais vraiment faire dans la vie. Le sport est dans mon ADN.
J’ai été une maman qui travaillait de 22 à 28 ans. C’était une vie « normale » qui ne me convenait pas du tout. J’étais comme « morte », en quelque sorte. En me mettant à la boxe, en retrouvant le terrain du sport, j’ai retrouvé quelque chose en moi, comme une lumière…
Ce n’était pas de tout repos. La boxe n’est pas un sport anodin, surtout que je suis une sportive acharnée. Dès le deuxième combat, j’ai fait une commotion cérébrale, j’ai stoppé quelques mois.
Mais, malgré ça, j’avais enfin trouvé une rigueur qui me manquait dans la vie : cette exigence du sport ! Pour m’y remettre en toute sécurité et être bien drivée, j’ai donc pris un coach dans une salle de sport. Une nouvelle vie plus équilibrée avec le sport commençait pour moi…
L’an dernier, j’ai trouvé ma voie. J’avais toujours voulu faire du football américain. Quand je me suis lancée, ça a été une révélation : enfin, je faisais du sport pour le sport, pas pour une autre raison. Le judo, c’était pour échapper à ma famille ; la boxe, c’était un défouloir…
Sur le terrain, pratiquer le football américain… j’aimais vraiment ça. Ça m’a fait bizarre parce que c’était la première fois que je faisais quelque chose à fond, pas pour le principe de bien faire les choses, mais pour le bien que ça me procurait.
J’ai intégré une équipe féminine amateur. C’est super sympa, mais trop tourné loisir pour moi. À côté, j’ai donc tout fait pour échanger sur les réseaux sociaux avec des professionnels : je rejoins, en septembre prochain, l’équipe féminine de Valence, en Espagne.
Je me lance en quelque sorte dans une carrière sportive, mon rêve. Il était temps ! J’ai trouvé un travail de commerciale là-bas et des sponsors pour m’accompagner dans mon projet.
Le sport, ça m’a vraiment éduquée, au travers de ce que m’ont appris et apporté mes différents entraîneurs, mais aussi de la vie en général. J’ai vécu une grande partie de mon enfance dans le sport. Grâce à ça, j’ai appris à être déterminée, humble, dans la recherche constante de l’effort.
Comme je suis quelqu’un qui a constamment besoin d’être stimulé, de rebondir, d’avoir des objectifs, le sport m’a offert la chance de ma vie.
Je trouve, qu’en ce sens, le système américain est génial parce qu’il permet à des jeunes en échec scolaire de se créer une vie professionnelle par le sport. J’ai moi-même envie d’utiliser mon expérience pour témoigner auprès des jeunes et les engager à aller dans une voie sportive s’ils aiment ça. Et aussi pour les jeunes filles qui veulent être sportives !
De plus en plus de filles prennent la parole aujourd’hui et témoignent sur leur parcours personnel avec le sport. Ça aide pour les prochaines générations de femmes ! J’aimerais avoir cette notoriété pour aider.
Il y a des super initiatives : le Club des Enfants de la Goutte d’Or, par exemple, fait beaucoup en matière d’insertion des jeunes filles dans le football.
Les mentalités dans la société française sont encore lentes à évoluer. Surtout quand on est une fille et qu’on veut faire certains sports. Ma petite fille de 6 ans fait de la boxe et du taekwondo et je sens bien que parfois les gens ne comprennent pas… Tout est trop connoté.
Les petites filles doivent pouvoir faire ce qu’elles veulent. La France doit sortir des sports classiques, on a vingt ans de retard sur les Etats-Unis par exemple. Ici, on a les meilleurs théoriciens du sports mais pas les bons accompagnements : sponsors, mentalités…
Moi, j’ai pu être très complexée par ma musculature. On m’a déjà dit que je ressemblais à un garçon, mais jamais dans le milieu sportif. Entre sportifs, on parle le même langage. Mais c’est un microcosme, on a une vie particulière et ce n’est pas toujours facile de composer avec le reste de la société.
Même à la salle, parfois, on me demande pourquoi je m’entraîne autant, on me dit que se faire défoncer sur un terrain du football américain, c’est dommage pour une femme.
Je ne peux tout simplement pas concevoir le sport comme un sport loisir. Je ne m’entoure plus que de sportifs, de gens qui ont les mêmes objectifs que moi. C’est vrai que, dans ma famille, on me voit un peu comme une extraterrestre, mais j’assume.
C’est ma manière de fonctionner depuis toujours : je fais les choses à fond ou je ne les fais pas du tout. Ma seule limite, c’est mon corps. Je ne veux pas avoir de regret, je veux aller au bout de moi-même !
Ce que je dirais aux filles qui n’osent pas se lancer dans le sport ou dans certains sports dits « réservés aux mecs » ? Faites ce que vous avez envie de faire au plus profond de vous, votre vie vous appartient ! Le sport est un moyen de s’affirmer et de découvrir qui l’on est. Vous découvrirez un tout nouvel univers et deviendrez une nouvelle personne. »
Retrouver la vie sportive de Marie-Laurence sur son compte Instagram : @marielolife
Elle vient de faire sensation en décrochant son premier titre de championne du monde de roller de vitesse après vingt-trois ans de disette pour les Françaises. La Mayennaise Marine Lefeuvre est montée, pour la première fois, sur des patins à roulettes lorsqu’elle avait 3 ans et n’a plus jamais voulu en descendre. Témoignage d’une roller girl qui fait son chemin.
Suite à une anorexie mentale, Maureen Marchaudon découvre la pratique du street workout, un sport encore jusque-là réservé aux gros bras masculins. Piquée de ces figures qui allient force, agilité et technique, elle devient vite insatiable jusqu’à décrocher le titre de vice-championne de France 2024 de street workout freestyle et à l’enseigner aux femmes qui veulent r(re)trouver la confiance en elles. Who run the world ? Girls !
Il y a peu, elle n’était jamais montée sur un bateau. Pas de quoi arrêter cette professionnelle de la com’ qui s’est engagée, dès le début, aux côtés de Benjamin Ferré, pour son premier Vendée Globe. Confidences d’une fille de l’ombre qui travaille à mettre en lumière un skipper d’exception.
Elle est ingénieure en agroalimentaire de formation, passionnée par le milieu de la voile, et c’est elle qui a la responsabilité de l’avitaillement dans l’équipe du skipper Benjamin Ferré qui prendra le départ du Vendée Globe le 10 novembre prochain. Confidences d’une fille habituée à vivre dix journées en une.
Elle a 17 ans, l’aventure chevillée au corps et des projets plein la tête. Lena Kurbiel, engagée cet été avec l’Australienne Liz Wardley dans la World’s Toughest Row Pacific, est devenue la plus jeune, filles et garçons confondus, à avoir traversé le Pacifique à la rame. Un défi monumental qui en appelle d’autres !
Ce mercredi 25 septembre, elle s’élance pour la première fois lors d’un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
À 32 ans, la cycliste Alice Puech s’est élancée sur les routes du Tour de France Masculin avec le collectif « Donnons des Elles au vélo ». Celle qui est également capitaine du club Skoda « We Love Cycling » de sa région Nouvelle-Aquitaine est toujours impatiente de se mettre en selle !
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
La revanche. Sarah-Léonie Cysique, qualifiée aux Jeux Olympiques de Paris dans la catégorie des -57 kg, compte bien conquérir l’or après sa défaite amère en finale des JO de Tokyo en 2021. Retour sur le parcours de cette combattante déterminée en 5 infos.
Si vous n’êtes ni un spectateur assidu des JO d’hiver ni un fin connaisseur d’épreuves de ski ou de snowboard, vous avez peu de chance de connaître ce mot ou plutôt cette discipline. Alors, c’est quoi, à votre avis, le slopestyle ? Les sportifs et sportives, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Place à notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».
Une (quasi) première dans l’histoire du sport automobile : un équipage 100 % féminin est sur la grille de départ de la mythique course d’endurance, en LMP2. Un seul précédent : le trio Lyn St. James, Desiré Wilson et Cathy Muller, en 1991, qui avaient finalement dû abandonner la course. Prouver que les femmes ont leur place dans le sport auto, trop souvent trusté par les hommes, est l’ambition clairement affichée par son sponsor, l’horloger Richard Mille. Entretien sans langue de bois avec sa directrice marketing, Amanda Mille.
Même si l’équipe de France de hockey n’a (hélas !) pas été qualifiée pour les JO de Pékin à partir du 4 février, remisons nos drapeaux et prenons date sans rougir avec les dix équipes féminines du reste du monde qui vont s’affronter sur la glace. Car l’affiche est belle. Et ça valait bien un petit saut dans le passé, lorsque ces dames ont pu mettre la main sur la crosse.
Place de la Concorde, le basket 3*3 fait se lever les foules. Il faut dire qu’avec une joueuse comme Laëtitia Guapo portant le maillot bleu, l’ambiance ne peut être que bouillante ! Ancienne meilleure joueuse de la planète et championne du monde, il ne manque qu’un titre au palmarès de la tricolore…
Ces 26 et 27 janvier, plus de quatre-vingt salles d’escalade dans toute la France sont prêtes à accueillir les amateurs de grimpe à l’occasion d’une grande journée dédiée à cette discipline qui se pratique ÀBLOCK!…
Elle est LE premier Français, comprenez femmes et hommes confondus, à avoir gravi les 14 sommets les plus hauts de la planète. Sophie Lavaud, Franco-Suisse, se destinait, jeune fille, à une carrière de danseuse. À 56 ans, elle a gravé son nom dans l’histoire de l’Himalaya. Rencontre avec une fille qui sait prendre de la hauteur.
Une antilope semble courir sur la piste des JO de Rome, en 1960. Des jambes élancées au tonus impressionnant, une course d’une vitesse époustouflante alliée à une grâce d’exécution sans pareille. Cette tornade délicate, c’est Wilma Rudolph, ancienne infirme devenue athlète à 20 ans. Elle remportera trois médailles d’or au sprint. Surnommée la « Gazelle Noire », elle s’est bâti une destinée de légende à la force de ses jambes et de son mental d’acier.
Un événement solidaire et sportif. L’ONG Baroudeur de l’Espoir lance la 6e édition d’Amalia. Un challenge unique, celui de marcher 40 000 km pour sensibiliser à la situation dramatique des enfants du Proche-Orient et récolter des fonds pour leur retour à l’école. Chaussez vos baskets, c’est à partir d’aujourd’hui !
Elle était un drôle de phénomène, une casse-cou de l’aviation des Années folles. Il y a cent ans, le 1er avril 1921, en devenant la première femme à traverser la mythique Cordillère des Andes, à bord de son G3 Caudron, Adrienne Bolland a ouvert l’horizon à ses semblables, bien avant les grands noms célébrés de l’aviation : des hommes tels que Mermoz ou Saint-Exupéry. Récit d’une pionnière terriblement attachante.
Du ski, du rugby, du VTT (Isabeau Courdurier sur notre photo), de la breakdance… Des héroïnes, des légendes, des championnes, la semaine a été riche encore une fois sur ÀBLOCK! Séance de rattrapage pour ne rien manquer du sport féminin qui fait bouger les lignes. Bonne lecture !
L’accès à l’eau potable, partout, tout le temps, c’est l’ambition de l’ONG World Vision. Pour ça, la Global 6K for Water, soit les 6 km pour l’eau, reprend sa course à partir du 20 mai afin de financer des projets répondants à cet enjeu. Sensibiliser, bouger et changer le monde. Courez, maintenant !