23 août 2017, Paris, la Fédération internationale des luttes associées est en plein championnat du monde. Trois compétitions en une : la lutte gréco-romaine, les luttes libres pour les hommes puis pour les femmes.
Dans la catégorie des moins de 75kg, chez les femmes, c’est jour de finale. Une belle affiche qui oppose la Biélorusse, Vasilisa Marzaliuk, à la Turque Yasemin Adar. Médaillée d’or aux championnats d’Europe et aux Jeux de la solidarité islamique la même année, Yasemin Adar rêve de grimper sur le toit du monde.
Dans l’AccorHotels Arena, les noms des deux finalistes résonnent lorsqu’elles entrent en scène et s’approchent du tatami. Les jambes fléchies, solides, elles attendent le coup de sifflet de l’arbitre pour débuter la rencontre.
C’est parti ! Au coeur du cercle jaune du tapis, les deux lutteuses se lancent dans un combat sans relâche. Alors que la Turque mène de deux points, elle se fait rattraper après 2,30min du coup d’envoi.
Une petite pause et c’est reparti. La Biélorusse, comme la Turque, se battent avec acharnement. Le score ne bouge pas : 2-2 pendant plus 2 minutes. Vasilisa Marzaliuk prend l’avantage : 2-4. Mais Yasemin Adar a encore du répondant. Elle revient au score : égalité !
Plus qu’une dernière ligne droite pour Yasemin Adar qui prend un point supplémentaire à 30 secondes de la fin. Ça y’est, 6 minutes, la rencontre est terminée. Sauts de joie et cris de victoire, Yasemin Adar exulte, elle vient de réaliser l’exploit.
Elle est médaillée d’or aux championnats du monde, sa première médaille mondiale. Mais elle devient également la toute première femme turque à monter sur la plus haute marche du podium.
Yasemin Adar n’oubliera jamais cette finale. Elle repartira avec une médaille autour du cou, mais aussi avec une bague au doigt. Erdem Yiğit, son compagnon, la demande en mariage sur le tapis, quelques minutes après son combat victorieux.
Elle a dit oui. Contre ses sentiments, elle n’a pas pu lutter.