Les visages les plus influents du sport mondial se sont réunis à Leipzig, en Allemagne, en ce 21 juillet 2017 pour assister, entre autres, à la finale femmes du fleuret individuel des championnats du monde.
Parmi eux, Thomas Bach, le président du CIO (Comité International Olympique) et médaillé d’or en fleuret par équipe aux Jeux Olympiques de 1976 à Montréal, ou encore Alisher Usmanov, le président de la Fédération internationale d’escrime.
Le déplacement vaut le détour, ils assistent à une finale haletante, venant sacrer, au bout d’un beau suspense, la Russe Inna Deriglazova qui s’offre le titre mondial avec seulement une touche d’avance, 14-13, face à l’Italienne Alice Volpi.
Et malgré le score serré, ça n’a rien d’une surprise.
Inna Deriglazova, c’est déjà, à 27 ans, six victoires en coupe du monde, un titre de championne du monde, un d’Europe et un olympique, ainsi que de nombreux sacres de championne de Russie.
C’est même presque étonnant que la finale soit aussi serrée. Surtout au vu de sa performance en demie.
Face à la double championne du monde italienne, Arianna Errigo, la Russe ne s’éternise pas. Elle est là pour décrocher sa place en finale, pas pour perdre des forces. Elle plie le match, 15-6, retour aux vestiaires et direction cette dernière rencontre qui fera d’elle une double championne du monde. Mais dans la douleur.
« C’est de plus en plus dur, année après année, de remporter la victoire, confie Deriglazova. La journée a été très éprouvante, en particulier la finale qui était complètement dingue, mais j’ai gagné et je suis heureuse. »
Gagner, c’est dans son ADN et ce, depuis un certain temps. Inna Deriglazova découvre l’escrime à seulement 8 ans, alors qu’elle accompagne une copine à un cours d’essai. Elle ne quittera plus la piste !
À l’âge de 10 ans, son potentiel est criant et elle commence à s’entraîner « sérieusement » pour la compétition. Pari réussi ! En 2008, elle remporte son premier titre de championne du monde junior à Acireale en Italie. Elle se marie et accouche d’une petite Diana l’année suivante. Puis, seulement deux mois après son accouchement, elle remporte à nouveau le championnat junior.
Inna Deriglazova, c’est une machine. Une machine à gagner, depuis son plus jeune âge, mais encore aujourd’hui à 32 ans. En 2019, elle s’est adjugée un troisième titre mondial en fleuret et s’est offert la médaille d’argent olympique à Tokyo 2021.
Mais, alors, combien de temps va donc encore durer l’ère Inna Deriglazova ?