15 juillet 1917Les premiers championnats de France d’athlétisme féminins voient le jour

15 juillet 1917 Les premiers championnats de France d’athlétisme féminins voient le jour
En 1917, la France compte de nombreux sportifs, mais elle compte aussi un paquet de sportives qui n’attendent que l’occasion de se mesurer les unes aux autres et de faire parler leur talent. Le moment arrive le 15 juillet avec l’organisation des premiers championnats de France d’athlétisme féminins porte de Brancion. Et qui dit première édition, dit premiers records. Découvrons ces pionnières !

Par Julie Begon

Publié le 14 juillet 2022 à 17h00

Pour la première fois en France les femmes investissent l’athlétisme en compétition nationale. Le 15 juillet 1917, se tiennent porte de Brancion, entre Vanves et le 15e arrondissement de Paris, les tous premiers championnats de France féminins.

Seulement deux clubs parisiens participent à cette édition inaugurale : l’En Avant et le Femina Sport. Ce dernier dominera outrageusement la compétition, mais plus que de ridiculiser ses adversaires, ce club a surtout énormément œuvré pour mettre en avant le sport féminin.

©Wikipedia

Créé en 1912 par les sœurs Thérèse et Jeanne Brulé ainsi que Suzanne et Jeanne Liébrard, le Femina Sport entend repousser les stéréotypes de genre qui cantonnent les femmes à la gymnastique rhythmique. Pendant la Première Guerre mondiale, et avec à sa tête Alice Milliat (qui lancera quelques années plus tard les Jeux mondiaux féminins), le club entame la révolution du sport féminin.

Et 1917 est une année charnière. Tout d’abord avec l’instauration de championnats de France d’athlétisme féminins en juillet, mais aussi avec l’organisation du premier match de football féminin le 30 septembre. La rencontre oppose deux équipes du même club… le Femina Sport, bien sûr.

Pour revenir à nos championnats d’athlétisme, là aussi le Femina domine outrageusement la compétition.

Notamment grâce à deux de ses fondatrices, Thérèse Brulé et Suzanne Liébrard qui remportent chacune quatre médailles d’or, offrant alors huit titres à leur club sur les dix épreuves proposées.

Thérèse Brulé au saut en hauteur en 1920… ©Wikipedia

Les deux championnes brillent sur des épreuves qui pour certaines n’existent plus aujourd’hui comme le saut en hauteur sans élan. Thérèse Brulé en fait son affaire et laisse le saut en longueur sans élan à sa coéquipière Suzanne Liébrard.

Ce 15 juillet 1917 aura donc été un jour déterminant pour le sport féminin français. Il marque aussi le tout début de l’ère des records de France. Les championnats de la porte de Brancion sont les premiers championnats de France féminins, toutes les médaillées d’or sont donc officiellement les toutes premières « record women ».

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