Tamara Klink« Au milieu des icebergs, j’ai compris qu’il était possible d’être heureuse en étant seule, en étant femme. »
Elle tient bon la vague, la glace et le vent. Fin 2023, Tamara Klink, 27 ans, aventurière habituée des virées en solitaire à la voile, a jeté l’ancre dans un fjord groenlandais désertique, dans le seul but de se faire bloquer par les glaces. Huit mois d’une épopée transformatrice hors du commun, tout droit dans le sillage des femmes marins qui ont ouvert la voie. Rencontre chaleureuse avec une Brésilienne qui n'a pas froid aux yeux.
Par Claire Bonnot
Publié le 30 octobre 2024 à 17h19, mis à jour le 31 octobre 2024 à 14h55
Qu’est-ce qui a déclenché ta passion pour la navigation au large ?
Mon père est navigateur (AmyrKlink, Ndlr) et nous l’avons souvent vu partir pour son travail. Il revenait des mois plus tard avec ses récits de voyage et, entre-temps, ma famille et moi, nous vivions avec son absence. Et aussi avec tout ce mystère sur ce qu’il était en train de vivre. J’ai alors rêvé d’aller un jour là où il était allé pour découvrir ce qu’il voyait quand il partait. Et pour comprendre aussi ce qui l’amenait à quitter sa maison, sa famille, pendant si longtemps.
Quand j’étais enfant, on a aussi navigué tous ensembleet on est même allés quelques fois en Antarctique. C’est à ce moment-là que j’ai appris que ces endroits, que je connaissais par les histoires de mon père, existaient vraiment. Mon imagination et la réalité se sont alors confondues pour mon plus grand bonheur : les baleines y vivaientbel et bien ainsi que plusieurs espèces de manchots.
La petite Tamara était-elle déjà une aventurière dans l’âme ?
J’ai une jumelle et je me suis toujours plus exposée aux dangers qu’elle, par exemple. Enfant, je n’avais pas conscience des limites donc je me suis souvent fait mal. Je me retrouvais très souvent à l’hôpital avec quelque chose de cassé. Je n’étais pas perçue comme étant très sagemais, en même temps, j’étais très scolaire : l’école représentait pour moi des points qu’il fallait absolument obtenir. J’ai d’ailleurs fait de belles études – l’université la plus prestigieuse de mon pays puisdes études en architecture navale à Nantes, en France. Pourtant, le parcours scolaire m’éloignait de la mer plus qu’il ne m’en rapprochait.
Après les récits de ton père enfant, ce sont d’autres histoires qui t’ont menée vers ton destin de navigatrice, une fois adulte…
Quand j’ai demandé de l’aide à mon père, il m’a dit qu’il ne le ferait pas. Donc il fallait bien que je trouve d’autres maîtres et c’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser aux navigateurs français. C’était pour avoir accès aux récits, en premier lieu. Je ne parlais pas français donc j’ai appris, pour les lire dans le texte. J’ai commencé à étudier la langue quand j’étais à l’université au Brésil, vers l’âge de 20 ans. Et j’ai poursuivi l’aventure en venant à Nantes pour mes études d’architecture navale. Très vite, j’ai eu la sensation que mes projets y étaient plus réalisables que chez moi. Il y a une grande tradition de l’écriture des récits de navigation chez vous. Et ça participe magnifiquement à la construction de l’envie de partir et du développement de l’industrie de la course au large.
Vivre à Lorient pour moi, c’était aussi l’occasion d’être entourée de futurs collègues. Et même si je me sentais assez « petite » par rapport à eux, et impuissante, je sentais aussi que côtoyer des gens qui trouvaient ce mode de vie normal m’aidait à augmenter mes ambitions. C’est un peu comme quelqu’un qui veut faire de la montagne et qui part s’installer à Chamonix…
Est-ce que, dans ce cadre,des récits de femmes marins t’ont particulièrement inspirée ?
Concernant la pratique de l’hivernage, un livre a été super important pour moi : celui de Sally Poncet (une scientifique et aventurière australienne qui étudie la région antarctique depuis 1977, Ndlr), intitulé, Le Grand Hiver, écrit en 1982. Elle a fait cette expérience avec son mari. Je pense qu’avant eux, il n’y avait pas d’historique d’hivernage dans la plaisance, mais peut-être y en avait-il sur le plan militaire ou scientifique.
Ona presque l’impression que tu t’es jetée à l’eau d’un coup dans cette aventure de la navigation car, pour la Transatlantique, en 2021, tu es partie seule à la recherche de ton bateau (« Sardinha 1 ») jusqu’en Norvège, ton père te mettant directement dans le bain de la course en solitaire…
J’ai grandi à São Polo donc je ne pouvais pas prendre de cours de voile. J’ai simplement fait deux ans d’Optimiste quand j’étais petite mais j’étais toujours la dernière ! Je n’accrochais pas du tout avec la compétition. En revanche, comme je le disais, j’ai pu participer, en famille, à plusieurs des voyages de mon père, mais c’était en tant que passagère.
C’est quand je suis venue en France, en 2018, que j’ai commencé à vraiment naviguer. Je cherchais sur des groupes Facebook si des équipages avaient besoin de quelqu’un et j’ai appris comme ça, petit à petit : en faisant des quarts, des manœuvres, etc.
Tu viens de rentrer de cet hivernage en solitaire dans les glaces de l’Arctique – dans un fjord sans habitants du détroit d’Ataa, dans la baie de Disko– qui a duré huit mois. C’est ta troisième expérience de la navigation en solitaire et le premier hivernage en solitaire féminin documenté dans l’Arctique. Pourquoi cette aventure en particulier cette fois-ci, celle de se faire bloquer par les glaces ?
C’était l’idée de pouvoir être longtemps en mer sans m’arrêter, sans interrompre le voyage… Je ne voyais pas une navigation en solitaire aussi longue que celle d’être bloquée dans les glaces et de se déplacer, finalement, dans le temps et pas dans l’espace. Même un tour du monde n’aurait pas été aussi long. Pendant six mois de l’année là-bas au Groenland, la mer gèle, donc j’ai dû me déplacer à pied autour du bateau.
Huit mois d’isolement, trois mois sans soleil, des températures allant jusqu’à -40°C,des icebergs et de la neige comme source d’eau… Dans une de tes vidéos « Bouteille à la mer », tu racontes que les choses vont être de pire en pire et qu’il va falloir trouver de la joie malgré tout. Qu’allais–tu chercher dans cette terre du bout du monde et qu’en as–tu retiré ?
Je pense qu’inconsciemment, je suis allée chercher une forme de vérité sur qui j’étais, sans personne autour, sans mon nom de famille, mon prénom, mon âge, sans les articles de journaux, les prix, les diplômes. J’ai trouvé beaucoup de plaisir à travers cette solitude. J’ai compris qu’il était possible d’être heureuse en étant seule, même en étant femme et je n’en n’avais pas encore la certitude. En étant seule, j’ai l’opportunité de construire mes propres repères : qu’est-ce que la force et la faiblesse, qu’est-ce que la sagesse ou la naïveté.
Depuis ma première Transat’, je me rends compte que la solitude, pour moi, est une zone de confort dans laquelle je me sens libre car je ne suis pas comparée. Mais, au tout départ, ma quête était plus pragmatique : c’était celle du minimum nécessaire. En tant qu’architecte, ça m’intéressait beaucoup de découvrir ça en termes de surface de bateau, d’espaces à vivre, de nourriture, d’eau, d’énergie, de confort, de plaisir ou encore de contacts. La recherche du minimum pour vivre dans un environnement rude ! Et c’est vraimentune fois sur place que j’ai pris conscience que ça représentait aussi un rite de passage vers une autre dimension de la valeur de la vie.
Il y a moins de récits de navigation en solitaire venant de femmes que d’hommes. Est-ce que tu t’es sentie limitée ou est-ce que tu as dû faire face à des freins dans ce projet parce que tu es une femme ?
Quand je suis arrivée au Groenland en octobre 2023, j’ai croisé deux chasseurs qui m’ont dit que j’étais mal préparée et que je n’allais pas survivre. C’était mon dernier contact humain ! C’était un discours protecteur, parce que je suis une femme évidemment, et même si c’était sans doute bien intentionné, ça peut entraîner un gros découragement… Mais une fois que j’ai trouvé mon fjord isolé, je n’avais plus aucun souci : là-bas, j’étais juste un être humain, un bipède sans poil assez vulnérable absolument dépendant, à la fois des objets et de l’énergie. (Tamara écrit ceci sur son compte Instagram : « Beaucoup de gens m’ont dit que ce serait dangereux. Et je suis d’accord. Mais ici, je cours, je joue, je saute et je chante. Je ne suis pas exclue parce que j’ai un utérus. Je ne suis pas sous-estimée parce que je suis jeune et parce que je suis une femme », Ndlr).
Toutes ces contraintes n’ont jamais été une souffrance, c’était même chouette en comparaison des récits d’hivernage ou de navigation dans la glace auxquels j’avais eu accès. D’ailleurs dans l’historique des récits masculins, il y a très souvent l’éloge de la virilité, de la souffrance. Ce qui m’intéressait, c’était de voir si c’était vrai. Et je crois que j’avais aussi envie de montrer que l’isolement féminin dans les zones polaires est quelque chose de possible. Je ne suis pas spécialement costaude, je ne suis pas un génie, je n’ai pas d’atouts physiques qui me rendent plus adaptée au froid, au contraire !J’ai le phénomène de Raynaud, une hypersensibilité au froid, et, je me suis même découvert sur place une allergie au froid qui fait gonflerpieds et orteils. Je ne pouvais plus marcher ni dormir!
D’ailleurs, l’intégration dans le monde des navigateurs (français), c’est comment pour une jeune femme, même si tu venais un peu du sérail, en tout cas au Brésil ?
Je me sens souvent dans une double position : parfois, je ne suis pas autant prise au sérieux que mes collègues masculins malgré mes compétences et mon parcours – au début, quand tu n’as rien fait, c’est encore pire ! – et, en même temps, comme les gens n’attendent pas grand-chose de toi ou ne te voient pas comme une concurrente, ça te donne une espèce de droit à l’erreur nécessaire pour acquérir de la maturité et c’est assez libérateur.
Je pense que c’est ça que je cherchais inconsciemment en quittant mon pays où j’étais une « fille de ».En France, je n’étais personne. Je sentais que chez moi je n’avais pas le droit à l’erreur : les gens s’attendaient à ce que je sache tout faire. Mais l’expérience et les compétences ne se transmettent pas par l’ADN…
Est-ce que des navigatrices ont été inspirantes pour toi, pour te lancer ?
Oh oui ! Sally Poncet, Ellen MacArthur, Isabelle Autissier, Florence Arthaud et la skippeuse brésilienne double médaillée d’or olympique, Martine Grael.Le fait de voir d’autres femmes dans cet environnement m’a permis de croire que ce serait peut-être possible pour moi aussi, même si le milieu de la navigation me paraissait très viril, très masculin.
Faire de la voile, vivre sur un voilier, braver les éléments avec ton bateau, ça coule de source pour toi?
Je crois que j’aurais pu trouver le bonheur dans d’autres domaines – l’escalade ou le surf par exemple – mais la voile et la course au large, c’est le moyen que j’ai trouvé pour l’atteindre. Je pense que ça vient de l’enfant que j’ai été, de l’enfance que j’ai vécue. Pourtant, je n’aurais pas cru cela possible enfant mais c’est en grandissant et en ayant accès à des récits féminins que le déclic s’est fait. La voile me procure plusieurs vagues d’émotions : une sensation de paix et un sentiment de liberté mais plus parce que le milieu est indifférent à ma présence. Que je sois vivante ou morte, la mer sera la même.
Si tu peux nous raconter une journée et une nuit « types » de ton hivernage ?
Tout dépendait un peu de la météo parce que, pendant trois mois, il n’y a pas eu de soleil. Alors, je me levais quand mon corps avait envie de se lever ou quand j’entendais un bruit bizarre sur le pont de mon bateau, « Sardinha 2 »(un voilier de 34 pieds, Ndlr).C’était souvent des renards ou les vents catabatiques qui peuvent être très violents. Même si je dormais, je me devais de rester attentive pour éviter que l’éolienne tourne trop vite et casse par exemple.
Quand je suis arrivée, alors que la mer était encore liquide et après mes deux mois de navigation depuis la France, j’ai dû préparer mon bateau à l’hivernage : vider les réservoirs d’eau, finir les travaux d’isolation, transformer mes toilettes en congélateur… Au programme de ma journée type, une fois que mon bateau a été bloqué par les glaces, il y avait, entre autres, la marche pour aller vider le seau qui me servait de toilettes mais aussi ma séance de pêche. Manger du poisson me permettait d’éviter d’accumuler les déchets, tels les boîtes de conserve en métal que j’ai d’ailleurs gardéesà l’intérieur du bateau pendant tout l’hivernage.
Sinon, j’allais me promener pour découvrir les espèces. Je portais tout le temps un fusil, c’est obligatoire là-bas, et ça fait partie de la culture des Groenlandais car les prédateurs d’humains sont légionen Antarctique. Mais l’idée n’est pas de tirer sur les animaux, juste d’avoir des outils de dissuasion pour se défendre. Je n’ai pas vu d’ours polaire mais des phoques, des renards, des ptarmigans, des corbeaux, des aigles. L’animal le plus fou dans tout ça, c’était moi !
Enfin, j’écrivais aussi tous les jours sur mes ressentis sous forme de petits textes (des carnets de bords très forts et très poétiques à découvrir sur son compte Instagram*, Ndlr). Je les envoyais par mail à mon équipe, à l’aide d’un téléphone par satellite qui consomme très peu d’énergie. C’est mon équipe qui postait sur Instagramet j’ai eu la chance qu’ils soient illustrés par une amie artiste brésilienne, Maria Klabin (maria__k sur Instagram, Ndlr).
Je n’ai pas choisi de couper totalement le contact comme d’autres marins, mais ça pouvait m’arriver parfois de dire « Je coupe pendant 19 jours ».
As-tu vécu des situations critiqueset comment as-tu fait pour gérer l’angoisse en étant quasiment « seule au monde » ?
J’ai vécu plusieurs moments dangereux notamment quand je naviguais entre les glaces. Plus on monte dans le Sud du Groenland, plus les icebergs sont petits et difficilement repérables.La cartographie étant précaire à cet endroit, j’avais peur d’être fatiguée et d’entrer en collision avec un iceberg.
Sinon, pendant l’hivernage, le plus risqué pour moi était de me faire surprendre par une tempête de neige durant une marche sur la banquise, ou biende me perdre ou encore de tomber. Et ça m’est arrivé !Je suis tombée en marchant sur une glace qui était trop fine, en allant de la banquise à la terre. Je m’en suis sortie grâce àmapréparation mentale…Je n’ai pas paniqué, mon instinct de survie a pris le dessus. J’ai pu escalader la paroi glacée grâce à un outil inuit que j’avais, une espèce de balais avecun couteau au bout.Après, j’ai quand même eu peur de sortir du bateau pendant un temps. Le bon point, c’est que ça m’a donné une limite et ça m’a confirmé que ma préparation mentale, ma préparation physique et mes choix d’équipement étaient bons.
En plus d’être une navigatrice au large, tu es une vraie aventurière puisque tu devais survivre chaque jour dans ce milieu rude et sauvage. Comment t’es-tu préparée en amont ?
J’ai fait deux sessions de thérapie parsemaine pendant un an : sur les traumatismes, la respiration, la visualisation du futur, la visualisation d’un espace sûr. J’ai aussi été très bien entourée pendant cette phase de préparation :avec des conseils de mon père, d’un autre navigateur expérimenté et de mon équipe à laquelle je parlais deux fois par semaine environ, une fois sur place.
Mais en même temps, ce que j’ai découvert en étant là-bas, c’est que la réalité d’ici est beaucoup plus fictive, finalement. En ville, des gens ont faim en face d’un supermarché car ils n’ont pas une carte en plastique ou des morceaux de papier qu’on appelle argent, il y a des horaires à suivre, des codes… Dans les glaces, je vivais selon le cycle naturel.
Si tu devais choisir un moment fort et un moment douloureux dans cet hivernage ?
Ce serait le même : la fin.Quand la mer a dégelé, après avoir passé des mois à côtoyer les animaux de la banquise, je pensais que je laisserais un vide… En tant qu’êtres humains, on est très égocentrés !Quand je suis revenue une semaine plus tard, j’ai vu qu’aux endroits où je marchais un mois auparavant, il y avait huit baleines qui nageaient autour du fjord et qui chassaient les sardines. Le cycle de la vie continuait malgré moi et ça a été une révélation.
Quels livres avais-tu emporté avec toi pour voguer sur la puissance des récits ?
Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir (1949), Croire aux fauves de Nastassja Martin (2019),L’appel de la forêt de Jack London (1903), L’Odyssée d’Homère, Into the wild deJon Krakauer (1996), plusieurs livres de Annie Ernaux et d’Hermann Hesse, et mon bouquin préféré de ce périple, Les femmes aussi sont du voyage de Lucie Azéma (2021).
Quel sera ton prochain périple ?
Je vais passer l’hiver ici – sur les canapés des copains parce que ma maison, c’est mon bateau ! – et dès que les mers redeviennent liquides, je repars dans le froid, en Arctique, et en solitaire. C’est ce que j’aime le plus. Mais mon rêve serait de pouvoir passer du temps avec mon copain et ma famille. Ma réalité, c’est de prendre la mer…
Et, pendant ce temps, je vais travailler à mon prochain livre sur cet hivernage (Tamara en a déjà écrit quatre, en portugais, avec de belles illustrations signées de sa main. Elle projette de les faire traduire en français, Ndlr.) Mon équipe et moi travaillons aussi à un projet de film avec les images que j’ai ramenées (elle avait avec elle deux drones et un trépied pour documenter son expédition dans les terres polaires, Ndlr) et je vais faire une exposition itinérante en 2025.
Tu t’inscris ainsi toi aussi dans cette tradition des récits maritimes qui t’ont forgée, c’est comme un passage de flambeau…
En navigation, les traces sont effacées juste après le passage des bateaux... Moi, je n’ai pu imaginer ces terres et y aller que parce que j’avais accès à des récits. Je pense qu’il est important de partager ces histoires pour témoigner de ce qui existe etpour que les gens puissent accéder à une envie et peut-être la transformer en projet puis en action… Après, c’est à chacun de trouver la manière de le faire, ce ne sera pas forcément en gagnant le large.
À travers mes écrits, mes vidéos et mes conférences, je veux donner aux autres ce désir-là, celui de s’écouter, d’entrer en contact avec ses rêves d’enfant…
As-tu envie, particulièrement, de transmettre un message aux jeunes filles et femmes au travers de ton extraordinaire expérience ?
Je n’ai pas cette volonté de parler particulièrement aux filles ou aux femmes, mais ayant été moi-même une petite fille et étant aujourd’hui une femme, je pense qu’avec mon parcours et mes expériences, je démonte des stéréotypes ou des croyances limitantes que chaque femme a pu subir. Mais ce serait irresponsable de ma part de dire « Allez-y, croyez en vos rêves, partez dans les glaces ! ». On ne peut pas imposer ça à quelqu’un d’autre. Il faut découvrir son chemin à soi.
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