Alors que la finale dames de Roland-Garros vient de se jouer, ÀBLOCK! rend hommage à une sacrée nana du tennis. 22 titres du Grand Chelem, 5 en Masters et l’or olympique, c’est tout simplement une légende vivante. L’ancienne joueuse de tennis, Steffi Graf, reste dans les plus belles archives des courts. Dans le sport comme dans l’humanitaire, elle a trouvé sa place. Retour sur une love-story entre une joueuse et sa raquette en 5 infos.
Par Manon Gimet
Publié le 11 juin 2021 à 14h50, mis à jour le 09 juillet 2023 à 11h23
1. Être professionnelle à 13 ans
Son amour pour la raquette débute alors qu’elle est haute comme trois pommes. Elle n’a que 3 ans quand son père commence à lui apprendre les techniques du tennis dans la pièce principale de la maison, avec une raquette en bois. L’année suivante, la voilà déjà tapant dans la balle avec bonheur sur un court de tennis.
Steffi Graf est championne d’Allemagne minime en 1981. À seulement 12 ans, en 1982, elle remporte le championnat européen des 12-18 ans.
Sa carrière professionnelle, elle la débute à l’âge de 13 ans et devient alors la plus jeune joueuse à s’offrir un rang au classement mondial.
Elle dispute son premier tournoi professionnel la même année, mais elle perd contre une ancienne numéro 1 mondiale, Tracy Austin, qui doute des capacités de la jeune athlète.
Les deux années qui suivent vont la démentir : Steffi Graf se perfectionne et adopte un jeu plus technique, ce qui lui permet de gravir les marches du classement WTA jusqu’à se positionner au sixième rang mondial.
En représentant l’Allemagne de l’Est au Jeux Olympiques de Los Angeles, alors que le tennis y est présenté en démonstration, Steffi Graf se hisse sur la plus haute marche du podium. Sa carrière de tenniswoman est lancée.
Steffi Graf, qui s’est très vite imposée parmi les meilleures joueuses de tennis mondial, entre dans une nouvelle dimension : elle occupe la place de numéro 1 et ne la lâche pas pendant neuf ans. C’est la joueuse ayant gardé le plus longtemps ce rang, soit 8 saisons et 377 semaines cumulées, dont 186 semaines consécutives.
Mieux, Steffi Graf est encore la seule femme à avoir fait partie du Top 2 mondial pendant dix années consécutives, entre 1987 et 1997. Elle est ÀBLOCK!
L’année de son apogée ? 1988, certainement. Pour remporter le Grand Chelem au tennis, il faut gagner les quatre tournois majeurs du circuit international organisés par la Fédération Internationale de Tennis, dans la même année. Et ça, c’est dans ses cordes, et elle le prouve !
Elle qui était dans le Top 10 mondial, commence par remporter l’Open d’Australie se déroulant à Melbourne entre le mois de janvier et février. Elle enchaîne avec Roland-Garros où elle atomise son adversaire, Natasha Zvereva, en seulement 34 minutes et au terme d’un score de 6-0, 6-0. Vite plié.
Elle continue sur sa lancée en s’envolant pour Wimbledon où elle remporte la finale sur la spectaculaire surface en gazon. Enfin, Steffi Graf réalise l’exploit en remportant l’US Open début septembre de cette même année. Elle gagne les quatre titres du Grand Chelem !
Cette année-là, Steffi Graf remporte aussi son seul titre du Grand Chelem en double à Wimbledon, un titre olympique et des Masters. What a champion !
Steffi Graf et Andre Agassi qui deviendra son époux, en 2001, à Las Vegas. Ils ont deux enfants.
4. Être une guerrière avant tout
Celle que l’on surnommait Fraulein Forehand (Mademoiselle coup droit) porte bien son nom. Son arme d’attaque principale est son coup droit puissant. Elle en a fait tomber des têtes…!
On ne peut pas oublier son revers… tellement excellent qu’il est considéré comme l’un des meilleurs du circuit international.
Steffi Graf s’est forgée une condition physique proche de la perfection, elle est rapide comme l’éclair dans ses déplacements et a une puissance remarquable lors de ses services, un record à 170 Km/h, quand-même !
Même les blessures ne l’auront pas ralentie, sa carrière fut une belle succession de victoires, rien ni personne n’aurait pu arrêter LA Steffi Graf !
5. Créer une association pour les enfants victimes de violences
En 1998, Steffi Graf crée la fondation « Children For Tomorrow ».
« Depuis plus de vingt ans, ma fondation soutient la santé mentale des enfants et de leurs familles qui ont été touchés par les atrocités de la violence, de la guerre et de la persécution », explique l’ex-joueuse.
Entourée de médecins et de thérapeutes, elle propose un traitement psychothérapeutique à ces enfants pour les aider à venir à bout de leurs traumatismes.
Steffi Graf est aussi l’ambassadrice de l’ONGI (Organisation Non Gouvernementale Internationale) « World Wildlife Fund » (WWF) pour la protection de l’environnement et du développement durable.
Le 13 août 1999, elle annonce sa retraite sportive. Deux mois plus tôt, elle disputait son dernier Roland-Garros et souhaite alors rester sur une victoire.
Steffi Graf n’a plus la même « joie » de jouer, selon ses propres mots. Elle avait 30 ans et une nouvelle vie, davantage ouverte sur les autres, s’ouvrait à elle.
Roland Garros 1999, face à Martina Hingis, sixième et dernier sacre de Steffi Graf sur la terre battue parisienne.
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