Le basket tricolore est à l’honneur pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024… Des équipes aussi compétitives, qui affirment viser haut, très haut, ce n’est pas monnaie courante.
Pour avoir de telles ambitions, évidemment le collectif prime. Mais si l’équipe est le plus important, on peut tout de même définir le basket comme le sport collectif le plus individuel qui soit. Par cela, on entend que pour gagner, il faut des grands joueurs… et joueuses !
Laëtitia Guapo au 3*3 est une fille de cette catégorie. Marine Johannès l’est également pour le 5*5. L’arrière tricolore fait parler d’elle depuis des années comme un talent hors-norme. Forcément, pression et attentes découlent de cette belle réputation, mais l’originaire du Calvados a su en tirer parti.
Son premier club, Pont-l’Evêque, avait déjà vu Nicolas Batum, légende du basket français, débuter sous ses couleurs. On peut dire que là-bas, le basket, c’est du sérieux !
©️ Facebook/Marine Johannès
Marine Johannès montre rapidement une appétence balle en main extraordinaire. Sur un terrain, la jeunette fait le spectacle. Dès les catégories jeunes, les dribbles déroutants, les passes dans le dos et les tirs spectaculaires s’enchaînent. Avec également, leur lot de déchets…
Il a fallu que Marine Johannès apprenne à se canaliser, à être plus efficace dans son jeu, sans pour autant mettre son instinct de côté. Une tâche loin d’être évidente, mais devant laquelle la jeune pépite n’a jamais baissé les bras.
Et quand un tel talent est mêlé à une grande détermination, ça fait des étincelles… Dès les catégories jeunes, Marine Johannès mène son équipe de l’USO Mondeville vers des trophées. En 2011 et 2012, le championnat de France cadettes, c’est dans la poche. Idem pour le championnat de France espoirs en 2013.
Et du côté de la sélection tricolore, Marine Johannès fait également partie d’un collectif impressionnant. Avec ses coéquipières des moins de 18 ans, elle obtient l’argent à l’Euro 2013. Et deux ans plus tard, cette fois en moins de 20 ans, bis repetita pour l’arrière et son équipe.
En 2016, Marine Johannès débarque dans le grand club français de Bourges. La cour des grandes s’ouvre à elle, et ce très rapidement. Pour les Jeux Olympiques de Rio 2016, la jeune basketteuse fait partie du groupe tricolore. En sortie de banc, elle amène sa fougue et son talent, allant même jusqu’à tenir la dragée haute aux stars américaines. Adoubée par la légende Céline Dumerc, Marine Johannès vient de prendre les rênes du basket tricolore.
©️ Facebook/Marine Johannès
Et comme en catégories jeunes, étrangement, les équipes dans lesquelles l’originaire du Calvados joue accumulent les trophées. Quelle coïncidence !
Avec Bourges, elle est championne de France en 2018 et brille sur les terrains d’Euroligue, allant même jusqu’à être nommée MVP européen de l’Euroligue 2018-2019, ainsi que joueuse la plus spectaculaire de la compétition. Peu importe l’adversité, Marine Johannès brille de mille feux. Idem en équipe de France, avec laquelle elle va chercher l’argent européen en 2017 et 2019.
Lors de l’été 2019, le phénomène Marine Johannès passe un cap supplémentaire. Après le championnat d’Europe, la tricolore rejoint les Liberty de New York pour la saison WNBA 2019. Le meilleur championnat du monde accueille la Française, bien conscient de son potentiel.
©️ Facebook/Marine Johannès
L’été 2019 est également le moment de son départ de Bourges pour l’ASVEL, club de la ville de Lyon. La saison WNBA se déroulant uniquement sur l’été, il est possible pour Marine Johannès de cumuler ces deux contrats.
Avec l’ASVEL, l’arrière remporte son deuxième championnat de France au terme de la saison 2022-2023. Cette même année, son équipe gagne également l’Eurocoupe. Et devinez qui est désignée MVP de la finale…
Avec les Liberty de New York, Marine Johannès fera l’impasse en 2020 et 2021. Mais en 2022 et 2023, elle a de nouveau traversé l’Atlantique, et ça a fait mal. En 2022, le meilleur pourcentage au tir à trois points de la WNBA, c’est elle qui l’a. Et en 2023, son équipe remporte le Comissioner’s Cup, avant d’échouer en finale contre les tenantes du titre de Las Vegas. Là encore, Marine Johannès a brillé.
Marine Johannès n’en finit plus d’impressionner le monde du basket…
Une lumière qui sert également l’équipe de France. En 2021, les Bleues obtiennent une troisième médaille d’argent consécutive lors de l’Euro. Et lors des Jeux Olympiques de Tokyo, c’est le bronze que nos tricolores vont chercher.
Par la suite, Marine Johannès loupe les deux grands rendez-vous avec la sélection nationale. La Coupe du Monde 2022 pour blessure, et l’Euro 2023 à la suite d’une incompréhension avec la Fédération qui a rendu impossible sa sélection pour la compétition.
Une déception pour la tricolore, mais qui a permis par la suite de chasser toute ambiguïté concernant sa participation aux JO de Paris 2024. Marine Johannès est de la partie, allant même jusqu’à écourter sa saison WNBA pour ne rien louper de la préparation olympique de l’équipe de France.
Avec une telle joueuse au sommet de son art, les Bleues peuvent viser haut. En tout cas, pas moins bas que leur résultat lors de la dernière olympiade. Devant un public nordiste chauffée à blanc, Marine Johannès compte bien démontrer une fois de plus sa faculté à faire lever les foules, mais surtout, à mener son équipe jusqu’au sommet du basket. Et ça, c’est la marque des très très grandes.
Après un premier trophée en WNBA en 2023, Marine Johannès veut aller chercher un titre avec l’équipe de France.
Ouverture : ©Julien Bacot/FFBB