« Chaque compétition est un nouveau challenge. À chaque fois, on repart de zéro. L’essentiel est de prendre du plaisir et le résultat suivra naturellement ».
Marie-Zélia Lafont se confiait à Sud Ouest en début d’année. Sereine, elle se préparait pour cette seconde chance sur les sommets de l’Olympe du sport après avoir manqué la porte de la demi-finale en 2016 à Rio – elle terminait seizième alors que seuls les quinze meilleurs temps pouvaient accéder aux demi-finales. Rude !
Pour autant, celle qui vole aisément sur l’eau garde les pieds sur terre et ne se laisse pas emporter par l’esprit de revanche. Elle sait mener sa barque : « Je vais aux JO pour naviguer, m’amuser, sortir ma navigation, m’éclater sur l’eau et on verra bien ! »
L’espoir du kayak français est plutôt en grande forme après avoir été sacrée championne du monde par équipe fin 2020. Sa préparation ? Se plonger dans la tête et le corps d’une championne. Pour cela, il faut un entraînement à plein temps. La kinésithérapeute a donc stoppé toute activité professionnelle pour se consacrer au rêve d’une vie. Son rêve dont rien ne semble pouvoir la détourner.
Car la petite Orthézienne a débuté le kayak à l’âge de 9 ans, en 1996, avec ses cousins, passionnés de ce sport. Ni une ni deux, elle entre dans le club local et gravit les échelons.
Son modèle ? « Les exploits de Tony Estanguet ont réveillé en moi le rêve de décrocher le Graal olympique », expliquait-elle à Culture Sport.
Son premier exploit a été de déchoir la reine du kayak de son trône, Émilie Fer, championne olympique en titre. C’était en 2015, lors des Championnats de France.
Marie-Zélia Lafont se désigne alors comme « l’outsider » et se réjouit de ce fait d’armes : « D’avoir battu Emilie Fer a plutôt augmenté ma confiance. Émilie est une grande championne que je respecte énormément. Je suis fière et je vais essayer d’être à la hauteur. »
La suite ? Elle parvient à décrocher la qualification olympique en devançant à nouveau Emilie Fer.
Si le succès n’est pas au rendez-vous à Rio, la kayakiste ne lâche pas la pagaie et continue à être « acharnée de travail sur les bassins » avec des atouts à toute épreuve, « persévérance, dynamisme et rigueur », comme le décrit sa bio sur le site de la Fédération FFCK.
Malgré l’échec de l’Euro 2021 lors des épreuves de kayak slalom – elle a terminé quatorzième et les membres de l’équipe de France n’ont remporté aucune médaille individuelle – pour Tokyo 2021, Marie-Zélia Lafont se replace sur la ligne de départ forte de son expérience et de son mental, combattif et 100 % positif. ÀBLOCK! quoi !